Ces dix startups à suivre en Nouvelle-Aquitaine en 2024

Plusieurs jeunes entreprises innovantes de Nouvelle-Aquitaine seront sur les feux de la rampe en 2024. À l'image du tissu économique régional, elles opèrent sur des marchés très diversifiés. La rédaction de La Tribune en a sélectionné dix.
Mobilité, agriculture, espace, don : autant de thématiques à révolutionner en 2024.
Mobilité, agriculture, espace, don : autant de thématiques à révolutionner en 2024. (Crédits : LT)
  • API (commerce, Charente-Maritime)

Un lancement fin 2022 avec de très grandes ambitions pour ces commerces d'un nouveau genre : ouvrir 600 supérettes autonomes dans des communes rurales en cinq ans. Fin 2023, API en avait déjà déployé plus d'une trentaine en Gironde et dans les départements limitrophes. Soutenue par Carrefour, l'entreprise est dirigée par un quatuor d'entrepreneurs : Jean-Luc Treillou, Alex Grammatico, Julien Nau et Marie-Laure Basset.

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  • Dioxycle (décarbonation, Gironde)

Pour cette deeptech positionnée sur le marché de la décarbonation de l'industrie, l'année 2023 a été marquée par une levée de 15 millions d'euros. Dirigée par Sarah Lamaison et David Wakerley et soutenue notamment par le BE Fellows de Bill Gates, la startup bordelaise s'attèle à lancer son premier démonstrateur industriel capable d'électrocatalyser le CO2 et de le transformer en matières valorisables. Une boucle chimique vertueuse qui est aussi explorée sous des formes différentes par le fabricant de polymère biodégradable Dionymer.

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  • Elicit Plant (agriculture, Charente)

La startup charentaise créée en 2017 a déjà levé 16 millions d'euros pour permettre aux agriculteurs d'économiser l'eau. Cette ferme laboratoire soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine est positionnée sur un marché malheureusement porteur et vise des débouchés commerciaux tant en France qu'à l'international pour sa solution capable de réduire 15 à 20 % des besoins en eau des cultures.

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  • Geev (don et réemploi, Gironde)

La plateforme bordelaise de dons en ligne entre particuliers connaît un succès croissant depuis sa création en 2017, avec plus de 4,5 millions d'utilisateurs, malgré un modèle globalement gratuit qui n'a rien d'évident. Florian Blanc et Hakim Baka, les deux fondateurs, visent désormais le secteur professionnel dans le sillage de la loi Agec pour décupler leur chiffre d'affaires. Une campagne de financement participatif, lancée sur Tudigo, est en cours avec plus de 1,6 million d'euros réunis auprès de 1.500 personnes.

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  • Hynaero (aéronautique, Gironde)

Dans la région bordelaise, au rayon des programmes aéronautiques aussi radicalement innovants qu'ambitieux, on connaissait déjà Flying Whales et ses dirigeables géants. En 2024, il faudra aussi compter avec le projet de Canadair européen Hynaero, piloté notamment par David Pincet. En six mois, la startup a signé un protocole avec BT2I et un accord avec l'aéroport de Bordeaux-Mérignac pour s'installer en bord de piste. L'enjeu ? Construire le nouvel avion bombardier d'eau de référence. Tout simplement.

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  •  Le Train (transport, Charente)

Créée en 2020, l'entreprise ferroviaire charentaise souhaite lancer en 2026 des liaisons à grande vitesse Bordeaux-Rennes et Bordeaux-Nantes sans passer par Paris. Son directeur général, Alain Gétraud, souhaite profiter de l'ouverture à la concurrence pour se faire une place sur ces liaisons transversales. Le Train a signé début 2023 un protocole avec le constructeur espagnol Talgo pour la commande de dix rames.

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  • Midipile Mobility (logistique, Charente)

Eco-conception, autonomie, robustesse, capacité, légèreté : le véhicule logistique électrique développé par Midipile Mobility, près d'Angoulême, coche beaucoup de cases vertueuses. Pour l'équipe de Benoît Trouvé, qui cherche à lever des fonds, il faut maintenant franchir l'étape de la production industrielle. 40 premiers véhicules doivent être fabriqués en 2024 puis 200 l'année suivante. Un véritable défi également sur la route des Rochelais d'Avatar Mobilité.

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  • The Exploration Company (New Space, Gironde)

Basée à Mérignac et Munich, The Exploration Company s'attèle à lancer la première capsule spatiale européenne réutilisable. Sa présidente Hélène Huby, qui a pris fin décembre la présidence du think-tank régional Way4Space, est déterminée à faire ses preuves dès cette année. Une première mini-capsule de 40 kilos doit voler au printemps prochain avant une autre de 1,6 tonne en 2025. La startup a notamment levé 40 millions d'euros début 2023.

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  • Toopi Organics (fertilisation, Gironde)

De l'or dans l'urine. C'est la vision prolifique de Toopi Organics, la startup basée à Loupiac-de-la-Réole au sud de la Gironde. L'entreprise de 30 salariés a maintenant l'envie pressante d'y lancer son unité industrielle d'ici 2025 pour produire un engrais naturel et certifié à base d'urine humaine. Après une levée de fonds de 16 millions d'euros annoncée en septembre, ses effectifs doivent doubler avec pour mission de bâtir un immense réseau de collecte.Ce qui va se concrétiser l'été prochain puisque Toopi va récupérer l'urine du public des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.

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  •  Vela (transport, Pyrénées-Atlantiques)

Créée il y a un an par le célèbre skipper François Gabart et quatre associés, la startup Vela implantée à Bayonne et Paris cherche à lever de fonds pour contribuer à décarboner le transport maritime. L'objectif est d'armer les premiers bateaux dès 2025 pour transporter des marchandises entre la France et les États-Unis sur des trimarans de 66 mètres de long capables de charger 560 palettes. Un marché qui suscite aussi en Gironde l'appétit du skipper arcachonnais Yves Parlier avec Beyond the Sea.

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