Tarmaq, la future Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux, trouve ses deux premiers mécènes

Après avoir relocalisé le projet à proximité immédiate de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, l’association de préfiguration de Tarmaq officialise l’arrivée de Laurent Dassault et de Sabena technics en qualité de mécènes privés. La Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux doit ouvrir ses portes à Mérignac en 2029. Tarmaq cherche à réunir huit millions d’euros.
Laurent Dassault et Sabena technics s'engage financièrement dans le fonds de dotation de Tarmaq.
Laurent Dassault et Sabena technics s'engage financièrement dans le fonds de dotation de Tarmaq. (Crédits : HL)

« Le projet Tarmaq avance à grands pas. Il a franchi deux étapes clés ! », annonce, ce 18 mars, Jean-Jacques Gondallier de Tugny, président de l'association de préfiguration de la Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux. « Alors que le foncier a été trouvé et le projet relocalisé à proximité immédiate de l'aéroport, nous signons aujourd'hui l'arrivée de Laurent Dassault en qualité de mécène privé dans le fonds de dotation de Tarmaq. »

« L'aéronautique, c'est toute ma vie et celle de ma famille. Mon grand-père, Marcel Dassault, qui s'est implanté en région bordelaise en 1934 a révolutionné l'aviation. Nous voulons montrer l'excellence de cette filière et je crois que ce projet sera la vitrine de l'aéronautique en France », explique Laurent Dassault qui investit à titre personnel.

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Les industriels se mobilisent également. À ses côtés, Thierry Casale, directeur général du site de Sabena Technics à Mérignac, a également posé sa signature en tant que mécène.

« Les compétences constituent un enjeu pour la filière aéronautique, spatial, défense et j'estime que c'est à nous de créer un outil pour susciter des vocations et créer un lien intergénérationnel. C'est dans ce contexte que j'apporte un soutien indéfectible à cette démarche », a déclaré Thierry Casale.

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« Le sujet du mécénat se déverrouille », se félicite Jérôme Darsouze, directeur général de Tarmaq qui a pour ambition de lever huit millions d'euros au total. « C'est l'objectif cible en terme de mécénat », tandis que le coût du projet, hors mécénat, est chiffré à 38 millions d'euros, porté par la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole et la ville de Mérignac, dont 2,8 millions pour le foncier même si le prix n'a pas été arrêté.

À ce stade, le terrain a été déclassé du domaine public aéroportuaire et Bordeaux Métropole va se porter acquéreur de cette parcelle. D'un point de vue juridique, un groupement d'intérêt public (GIP) va  être constitué pour la construction et l'exploitation du site et pour pouvoir accueillir l'activité de mécénat. Tarmaq vise une ouverture entre 2028 et 2029.

Une cité des sciences dédiée à l'aéronautique et au spatial

L'ADN de Tarmaq est de travailler à l'attractivité des métiers du secteur. La future Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux a vocation à diffuser la culture aéronautique et spatiale auprès du grand public pour faire naître des vocations. Alain Rousset, présidente du conseil régional, alerte. « Il ne s'agit pas de faire de Tarmaq un musée ni de faire de la formation comme Aérocampus. » Ce à quoi Marie Récalde, nouvelle vice-présidente de Bordeaux Métropole et adjointe au maire de Mérignac, rappelle que « Tarmaq sera la rampe de lancement pour attirer des jeunes quand Aérocampus est pleinement investi dans la formation. »

Pas d'ambiguïté non plus sur la notion de musée. « Il n'y aura pas un alignement d'avions. En revanche, des avions seront présentés pour illustrer un discours. Tarmaq sera l'équivalent d'une grande cité des sciences dédiée à l'aéronautique et au spatial », explique Jérôme Darsouze. En matière de contenu, un programme avec parcours détaillé sera livré en mai. Dans sa première phase, un bâtiment de 9.000 m2 est envisagé avec un espace central dédié au grand public, un autre dédié à la formation continue, ainsi qu'un hub des métiers.

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