Dompter l'intelligence artificielle, un enjeu croissant pour les entreprises néo-aquitaines

L'intelligence artificielle intéresse 81 % des dirigeants d'entreprises de Nouvelle-Aquitaine, selon un questionnaire réalisé par le CECA. L'association, spécialisée dans la formation en communication, a interrogé une centaine de cadres d'entreprises de la région. D'autres sujets au cœur des récents enjeux entrepreneuriaux sont également abordés.
70 % des dirigeants d'entreprise interrogés en Nouvelle-Aquitaine estiment que « le sujet de l'IA est encore mal connu du monde du travail ».
70 % des dirigeants d'entreprise interrogés en Nouvelle-Aquitaine estiment que « le sujet de l'IA est encore mal connu du monde du travail ». (Crédits : DR)

« C'est un énorme champ inexploré ! », s'exclame Sébastien Darrigrand. Fraîchement arrivé à la tête de la direction du CECA en mars, l'ancien directeur général de l'Udes (Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire) poursuit : « 70 % des entreprises ressentent le besoin de se faire accompagner pour comprendre l'intelligence artificielle générative ». Mais l'IA reste toutefois un défi émergent. Selon ce questionnaire (*), les enjeux majeurs pour les entreprises se focalisent aussi autour de l'attractivité des métiers et la fidélisation des collaborateurs (27 %), la transformation des modèles d'affaires face aux évolutions du marché (24 %), du long terme dans une période incertaine (20 %), et de la prise de conscience des enjeux environnementaux (16 %). L'IA arrive dans les dernières positions (11 %), avec le défi de l'évolution des réglementations (2,7 %).

Accompagner les plus petits

C'est dans le besoin d'accompagnement que les valeurs changent. L'IA chamboule les codes à une vitesse record. 70 % des participants du sondage estiment que « le sujet est encore mal connu du monde du travail, notamment au niveau des enjeux éthiques ». Le CECA, engagé vis-à-vis de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), souhaite, sous la nouvelle direction de Sébastien Darrigrand, mettre donc mettre l'accent sur un accompagnement des TPE et PME. En plus de la question de l'IA, les futures offres de formation pourraient se concentrer sur les impacts sociaux et environnementaux, l'un des trois piliers de la RSE.

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Les répondants se préoccupent à 64 % de la croissance de leur entreprise dans un monde aux ressources limitées, mais seulement 29 % souhaitent être accompagnés. « La plupart des grandes entreprises ont conscience de la RSE et sont engagées, à travers les grandes réglementations internationales ou européennes, rarement adressées aux PME », explique le directeur du CECA. Même chose pour un développement de performance durable en considérant les enjeux environnementaux : 87 % des participants s'en préoccupent, mais seulement 48 % souhaitent finalement être accompagnés.

Des questions qui seront débattues en présence d'experts comme l'économiste Timothée Parrique, l'entrepreneure tech Caroline Lair ou encore l'ex-joueur de rugby professionnel Vincent Clerc, durant l'Université d'été organisée les 29 et 30 août prochains par la CECA au château Smith Haut Lafitte, à Martillac. L'occasion pour les dirigeants d'échanger sur le futur de l'entreprenariat, 500 d'entre eux y sont attendus.

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(*) Questionnaire réalisé par le CECA auprès de ses adhérents en Nouvelle-Aquitaine. 110 cadres dirigeants d'entreprises de toutes tailles ont répondu.

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