L'OIM Bordeaux Aéroparc s'étend et se pose en « laboratoire de la transition industrielle »

Une simple formalité pour une extension jugée pertinente. L’Opération d’intérêt métropolitain (OIM) Bordeaux Aéroparc sera étendue à Martignas-sur-Jalle à l’occasion d’un vote à la métropole ce vendredi. L’occasion de réaffirmer la vision stratégique portée par cette opération de développement économique dédiée à la filière aéronautique et spatiale et à « la transition industrielle ».
L'extension proposée de l'OIM sur Martignas-sur-Jalle porte sur 87,2 hectares pour un total de plus de 3.400 hectares.
L'extension proposée de l'OIM sur Martignas-sur-Jalle porte sur 87,2 hectares pour un total de plus de 3.400 hectares. (Crédits : Bordeaux Métropole)

3.371 hectares et bientôt 87 hectares supplémentaires ! Créée en septembre 2015, l'Opération d'Intérêt métropolitain (OIM) Bordeaux Aéroparc couvre les communes de Mérignac, Le Haillan et Saint-Médard-en-Jalles et devrait s'étendre à Martignas-sur-Jalle, à l'ouest de l'agglomération. La commune en a fait la demande. La Métropole est appelée à se prononcer en faveur de cette extension, ce vendredi 12 avril, pour des raisons de cohérence du territoire économique. Dassault Aviation est notamment implanté dans ce nouveau périmètre sur la commune de Martignas où sont assemblées les voilures des avions de la société. « L'intérêt de se retrouver dans le périmètre de l'OIM, c'est de pouvoir bénéficier d'investissements en termes d'équipements publics », explique à La Tribune Marie Récalde, adjointe au maire de Mérignac et vice-présidente à Bordeaux Métropole.

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Car l'OIM, c'est précisément ça : accompagner le développement économique, le structurer, anticiper et préparer les conditions d'accueil des entreprises en particulier sur la question du foncier, tout en préservant les milieux naturels.

« Nous avons fait de ce territoire un laboratoire de la transition industrielle au prisme de la transition écologique », rappelle Marie Récalde. « La démarche éviter, réduire, compenser et accompagner a été adoptée. Concrètement le projet de l'OIM a permis l'évitement de 77 % des zones humides identifiées, de 83 % des boisements soumis à autorisation de défrichement et de 92 % des zones à enjeux très forts. Les sujets énergétiques ont également été pris en compte avec la création d'un réseau de chaleur urbain en zone d'activité économique. Il servira en particulier aux grands groupes. »

Mais l'ambition de l'OIM est aussi de densifier l'offre de services aux entreprises et d'améliorer les conditions de mobilité.

50.000 emplois à l'horizon 2035

C'est dans ce cadre que s'inscrit le projet d'aménagement de Bordeaux aéroparc-aéroport (OIM B2A), sur une surface plus restreinte de 2.515 hectares, qui a été soumis à une délibération du conseil municipal de Mérignac, lundi 8 avril. Trois procédures réglementaires qui feront l'objet d'une enquête publique ont été approuvées. Il s'agit de lever les freins pour mener ce projet, porté par Bordeaux Métropole, qui prévoit d'accueillir 50.000 emplois sur le territoire à l'horizon 2035.

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Le plan prévoit pour cela un programme de construction estimé à environ 900.000 m2 de surface de plancher qui passera par la densification des tissus urbains existants et le renouvellement du parc immobilier actuel. Au sein de ce périmètre, Bordeaux Métropole porte également une importante opération de réaménagement d'équipements publics, dénommée le « boulevard technologique », entre les échangeurs 9 et 12 de la rocade bordelaise. Long de 8,5 kilomètres, avec des couloirs bus et BHNS (bus à haut niveau de service), d'une voie de covoiturage ainsi que des voies vertes, cyclables et piétonnes, il a vocation à desservir plusieurs zones d'aménagement économique à proximité des grandes entreprises et équipements -Thales, Dassault Aviation, l'Aéroport, Ariane Group, ou encore la clinique du Sport. « Un projet structurant » insiste Marie Récalde qui rappelle que 200 millions d'euros ont déjà été investis dans l'OIM par Bordeaux Métropole.

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