Immobilier : Bientôt chez soi, un oeil neuf sur la recherche (11/11)

Mi-agence immobilière, mi-startup, Bientôt chez soi bouscule les habitudes de la recherche, plaçant le client et sa dimension psychologique au cœur de l’équation tout en ajoutant une brique digitale innovante.
William Giry et Philippe Gaudin, associés fondateurs de Bientôt chez soi.
William Giry et Philippe Gaudin, associés fondateurs de Bientôt chez soi. (Crédits : Agence Appa)

Ancien directeur général de Photoservice.com, service en ligne d'impression et de fabrication de livres et tirages photo, le Bordelais Philippe Gaudin a lâché l'e-commerce pour l'immobilier. Avec William Giry (ex-Bébé9, AT Internet, Cdiscount), il a trouvé un associé au profil plus technique pour fonder Bientôt chez soi, modèle hybride entre l'agence immobilière classique et la startup.

« On n'est pas là pour casser le modèle existant, précise d'emblée Philippe Gaudin. Mais nous avons fait le constat que l'immobilier est, pour le particulier, très complexe et qu'une simplification du parcours client était nécessaire. Dans la phase de recherche, la seule chose qui ait vraiment évolué ces dernières années est le passage des petites annonces des journaux papier aux moteurs de recherche en ligne. Pour le reste, le marché reste très atomisé et il n'y a pas eu de révolution. Les logiciels métiers utilisés dans les agences sont tous centrés sur les produits et pas sur les clients. »

Pour le cofondateur de Bientôt chez soi, le sillon à creuser est précisément là :

« Les critères du bien vont systématiquement mis en avant. On oublie qu'un achat obéit à des schémas irrationnels et affectifs doublés de la personnalité de l'acquéreur ! La première question à poser n'est pas : qu'est-ce que vous cherchez ? mais plutôt : qui êtes-vous ? Nous travaillons avec des agences partenaires. Au fil des visites, nous cherchons également à consolider l'évolution du profil client au fil des visites, car invariablement celui-ci évolue. Des critères, des envies changent. »

Bientôt chez soi a donc beaucoup travaillé sur l'expérience utilisateur de son site et développé son propre module de géolocalisation des biens, avec des informations sur les commerces, les écoles, les transports... à proximité, de façon à aider le client à définir ses zones géographiques de recherche. L'entreprise a mis au point un chatbot pour interagir avec le client. Une fois les données collectées et qualifiées, l'outil développé par Bientôt chez soi se branche directement sur les logiciels de gestion des agences partenaires et entame un gros travail de filtrage en visant non pas le 100 %, mais un bon score de correspondance.

Bientôt chez soi cherche donc à faire bouger plusieurs lignes : agence immobilière elle-même, via sa brique digitale elle pousse ses consœurs à partager leurs stocks (en se rémunérant via une commission au succès sur les honoraires) et à ne plus laisser l'acquéreur errer d'agence en agence. Aujourd'hui active à Bordeaux et sa périphérie, la semi-startup programme un déploiement maîtrisé, ville par ville en France, et a déjà 40.000 biens potentiellement à vendre via son outil numérique.

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Ces derniers jours, nous avons publié notre enquête complète, "Immobilier à Bordeaux : l'heure du retournement ?" dédiée aux tenants et aux aboutissants du marché immobilier de la métropole et parue dans La Tribune Hebdo datée du 12 octobre 2018. Il est possible de consulter la version numérique en format pdf ici.

Les premiers volets du dossier sont accessibles ici :

Lire aussi : Bordeaux : pourquoi la flambée des prix de l'immobilier ne pouvait plus durer (1/11)

Lire aussi : Bordeaux Métropole : la hausse des prix immobiliers fait tache d'huile (2/11)

Lire aussi : Bordeaux Métropole, les ventes dans l'immobilier neuf chutent de 40 % (3/11)

Lire aussi : A Bordeaux Métropole, la raréfaction des permis de construire est "un facteur explosif" (4/11)

Lire aussi : Bordeaux Métropole : "Le marché immobilier doit faire une pause" selon Jacques Mangon (5/11)

Lire aussi : Logements neufs : à Bordeaux Métropole les maires ont le pied sur le frein (6/11)

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Lire aussi : Airbnb à Bordeaux : un coupable trop idéal ? (8/11)

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