Elu fin 2020 à la tête de Finaqui, Guillaume-Olivier Doré vient de présenter les grandes orientations retenues pour le devenir de cette association. Créée en 2007 à Bordeaux, elle réunit une centaine d'entrepreneurs-investisseurs, ces fameux business angels qui combinent apport financier et partage de compétence, d'expérience et de réseau. Et s'il assure s'inscrire dans la continuité, ce multi-entrepeneur qui est aussi CEO d'Elwin, vice-président de French Tech Bordeaux et chroniqueur occasionnel dans La Tribune, imprime néanmoins un virage sensible.
Davantage d'entrepreneures
"Nous souhaitons ouvrir davantage Finaqui avec deux priorités majeures : renforcer la présence des femmes entrepreneures parmi nos membres et au sein de notre conseil d'administration d'une part. Elargir notre recrutement pour favoriser l'inclusion et la diversité des profils et des parcours au sein de Finaqui d'autre part !", fait valoir Guilaume-Olivier Doré.
Thomas Bulle, futur permanent de l'association, et les quatre membres du bureau de Finaqui : Grégoire Baggio, Laurent Galinier, Guillaume-Olivier Doré et Sylvain Barret.
Le nouveau président juge ainsi trop uniforme et trop girondine la composition actuelle du bureau de Finaqui avec Sylvain Baret, le dirigeant de BGMK (services et produits de santé), Grégoire Baggio, responsable organisation opérationnelle chez Clay Air, Laurent Galinier, fondateur et directeur général de Spiral (optique), et lui-même. "Plus jamais une photo comme celle-ci !", lance volontiers Guillaume-Olivier Doré.
Parmi les nouveaux adhérents qui devraient rejoindre le conseil d'administration de l'association figurent notamment Hélène Desliens, co-fondatrice d'Experteez et de Markopolo et également vice-présidente de French Tech Bordeaux, Cyril Texier, président de French Tech Bordeaux et ancien associé de Dydu, Julien Parrou-Duboscq, président d'Actiplay et d'Héméra, et Stéphane Laurent, directeur du pôle Alpha RLH.
Plus d'accompagnement pour plus d'impact
Et pour faciliter le recrutement de nouveaux profils, Finaqui se transforme en un club d'entrepreneurs. Il ne sera donc plus obligatoire d'être investisseur pour adhérer mais seulement de s'engager à accompagner des entreprises dans leur croissance que ce soit par le levier financier ou par le biais du conseil et de l'accompagnement.
En parallèle, Finaqui va désormais cibler en priorité des startups et des jeunes entreprises à impact, que ce soit sur le plan social ou environnemental. En clair, l'association tend directement la main aux projets et aux financeurs de l'économie sociale et solidaire (ESS) et aux sociétés coopératives. "Ces critères d'impact sont désormais des critères clefs pour le développement des entreprises tenant compte de la nécessaire frugalité technologique et des besoins sociétaux", souligne l'association. Cette dernière dispose de trois fonds d'investissement destinés à accompagner des entreprises régionales en phase de croissance post finalisation du produit pour des tickets de 100.000 à 600.000 euros en co-investissement. Un 4e fonds, baptisé "Evergreen" devrait voir le jour prochainement avec une logique de long terme.
La Nouvelle-Aquitaine affiche son dynamisme
De nouvelles orientations présentées alors que la dynamique des levées de fonds auprès de business angels reste dynamique dans la région. Hors Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine arrive en effet à la 2e position du classement 2020 établit par le réseau France Angels avec 3,10 millions d'euros investis par les membres de cette fédération.
Nombre d'entreprises financées par région par les membres de France Angels en 2020 (crédits : France Angels).
Selon Finaqui, le total des financements par les business angels dépasse même les 4,5 millions d'euros en Nouvelle-Aquitaine et a bénéficié à plus de 1.700 entreprises. "La Nouvelle-Aquitaine qui s'était un peu endormie ces dernières années se réveille et fait jeu égal avec Auvergne-Rhône-Alpes. Désormais les boîtes de la région lèvent plus vite et plus gros et c'est une très bonne chose. On l'a encore vu très récemment avec les 68 millions d'euros investis par Eurazeo Brands dans l'entreprise Ultra Premium Direct, basée près d'Agen", se félicite Guillaume-Olivier Doré. Il souhaite néanmoins élargir davantage l'activité des business angels régionaux sur l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine dans les ex régions Limousin et Poitou-Charente et attirer de nouveaux membres notamment des entrepreneurs ayant un tropisme pour la santé et la e-santé au regard des belles performances régionales de Synapse, Lucine, Treefrog Therapeutics, Fineheart, Aelis Farma ou encore Valbiotis.
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