French Tech Bordeaux accélère sur les services aux entreprises

Quatre ans après sa création et un an après sa labellisation Capitale, l'association French Tech Bordeaux est entrée dans une nouvelle phase de développement résolument orientée vers les services rendus aux dirigeants de startups via la plateforme French Tech central.
Quelques-uns des partenaires du programme French Tech Central porté par French Tech Bordeaux depuis le 16 juin 2020.
Quelques-uns des partenaires du programme French Tech Central porté par French Tech Bordeaux depuis le 16 juin 2020. (Crédits : French Tech Bordeaux)

"L'objectif de French Tech Bordeaux était au départ d'être un tiers de confiance entre tous les acteurs de l'écosystème dans leur grande diversité. Depuis 2016, on a montré notre capacité à fédérer et désormais on chercher à proposer des services concrets aux entrepreneurs et French Tech central est un véhicule fort de cette stratégie", explique à La Tribune Philippe Metayer, le directeur général de l'association officiellement créée le 31 décembre 2015 et qui compte désormais pas loin de 400 entreprises adhérentes et environ 750 acteurs référencés.

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En avril 2019, French Tech Bordeaux a décroché le label Capitale French Tech, aux côtés de six autres Communautés French Tech en Nouvelle-Aquitaine (quatre en 2019 et deux de plus en 2020). Et le programme French Tech Central, déjà opérationnel à la Station F à Paris, était au cœur de la candidature bordelaise ce qui a permis de déployer le programme dès le 16 juin dernier, une première hors de Paris. "L'objectif qui sous-tend ce programme c'est de gagner du temps et d'être plus efficace. On propose donc des permanences pour permettre aux dirigeants de startups de prendre rendez-vous facilement avec le bon interlocuteur. Une sorte de Doctolib de la prise de rendez-vous pour les startuppers en étant le plus agile et le plus utile possible", poursuit Philippe Metayer.

En l'occurrence, les dirigeants de startups peuvent en quelques clics prendre un rendez-vous avec 19 acteurs publics (collectivités locales, Urssaf, Douanes, DRFIP, Inpi, CCI Bordeaux Gironde, Cnes, Afnor, Ugap, Bpifrance, etc...) auxquels s'ajoutent six entreprises privées partenaires qui viennent compléter l'offre de services de French tech central (Caisse d'épargne Aquitaine Poitou Charentes, CIC Sud-Ouest, Enedis, FI Group, Onepoint et Veolia). De quoi aborder de très nombreuses problématiques : création, financements, formalités, marchés, business model, partenariat, recrutement, export, IA, cybersécurité, etc...

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"On propose des permanences d'une demi-journée avec en général quatre créneaux pour des rendez-vous individuels en physique ou à distance. Depuis le 16 juin, on en est à 56 rendez-vous entre des startups et des structures publiques et privées. Et on n'a pas encore atteint notre rythme de croisière", avance le directeur général de la French Tech, qui pilote désormais une équipe de trois personnes à temps plein. A noter que les services de French Tech Central sont ouverts à toutes les startups basées en Nouvelle-Aquitaine, pas seulement à Bordeaux. L'association vient d'ailleurs de publier un guide complet des structures d'accompagnement des startups dans toute la région.

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Une rentrée 2020 probablement compliquée

En ce qui concerne la conjoncture économique pour l'écosystème des startups, la rentrée de septembre, le second semestre 2020 et le début d'année 2021 s'annoncent compliqués comme l'anticipaient déjà les acteurs de l'innovation interrogés par La Tribune en avril dernier.

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Pour établir une photographie de l'état des lieux, French Tech Bordeaux a mené une enquête auprès de 98 startups au 18 juin au 10 juillet dernier. En voici les principaux chiffres :

  • 80 % ont eu un impact sur leur chiffre d'affaires
  • 62 % n'ont pas pu réaliser leur levée de fonds tandis que 75 % des levées de fonds prévues ont dû être décalées
  • 50 % ont fait évoluer leur modèle économique
  • 50 % ont diminué leur rémunération de chef d'entreprise
  • 32 % ont eu un retard de paiement
  • 28% n'ont utilisé ni Prêt garanti par l'Etat, ni chômage partiel
  • 19 % ont demandé un versement accéléré de crédit impôt recherche ou de crédit impôt innovation

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Néanmoins, 90 % des dirigeants interrogés indiquent qu'ils vont conserver ou agrandir leur effectif dans les douze mois et 85 % qu'ils vont conserver ou agrandir leurs bureaux dans les douze mois. De la même manière, un tiers d'entre eux a réalisé des recrutements pendant le confinement sanitaire. "Ce n'est pas une étude scientifique mais cela montre que le secteur de l'innovation et des startups reste très porteur d'emplois même si, bien évidemment, certaines startups vont fermer ou se transformer en profondeur", retient Philippe Metayer. La moitié des startuppers interrogés restent ainsi confiants ou très confiants dans l'avenir.

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