La Nouvelle-Aquitaine s'envole pour le Salon du Bourget avec 65 entreprises

La Région Nouvelle-Aquitaine va exposer son savoir-faire dans l'industrie aéronautique et spatiale au 54e Salon international du Bourget qui se tiendra du 19 au 25 juin. Malgré la pression de la concurrence américaine et certains choix surprenants de l'Allemagne, le marché aérospatial est appelé à se développer. Et la Nouvelle-Aquitaine est prête à en profiter veut faire savoir Alain Rousset, le président de Région.
En 2019, le Salon du Bourget avait accueillit plus de 315.000 visiteurs.
En 2019, le Salon du Bourget avait accueillit plus de 315.000 visiteurs. (Crédits : SIAE du Bourget)

Le Covid c'est fini et les affaires reprennent : telle a été la tonalité de la présentation, par Alain Rousset, président (PS) de Nouvelle-Aquitaine, ce jeudi 8 juin de la prochaine édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, qui aura lieu du lundi 19 au dimanche 25 juin. La Nouvelle-Aquitaine est l'une des régions les plus engagées dans la filière aéronautique et spatiale. Mais avec 46.000 emplois, elle pèse bien moins lourd dans ce secteur d'activité que sa voisine d'Occitanie (102.000 emplois), dont la capitale, Toulouse, est devenue une véritable « Airbus City ».

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Y a-t-il un lien de cause à effet ? Impossible à dire. Mais au Bourget, contrairement aux éditions précédentes, les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie -dont les filières aéronautique, espace et défense sont réunies au sein d'Aerospace Valley- ne feront plus stand commun.

« L'Occitanie a souhaité avoir son propre stand. Cela fait longtemps que ce débat existe. Nous espérons que nous pourrons à nouveau revenir ensemble », a sobrement commenté Alain Rousset, bien décidé à ne pas monter cet incident en épingle.

Des difficultés en Europe, des atout dans la Région

Et puis Bruno Darboux, président d'Aerospace Valley, a souligné que cela ne changera pas grand-chose puisque les stands des deux régions seront disposés côte à côte. Alain Rousset est revenu sur les difficultés qu'éprouve l'Union européenne à parler d'une même voix pour les questions spatiales mais aussi de défense aérienne. Avec notamment les décisions ahurissantes de l'Allemagne, qui a préféré faire appel au lanceur américain SpaceX plutôt qu'à Ariane. Tout comme elle a choisi des avions de combat F-35 américains, plutôt que d'acheter en Europe. Certains spécialistes assurent que cette option des F-35 va stériliser pour longtemps toute tentative de développement d'un avion de combat européen.

« La force de la Nouvelle-Aquitaine c'est de pouvoir s'appuyer sur la dualité civile et militaire de son industrie aérospatiale. Son développement dans des espaces civil et militaire étant riche d'une fertilisation croisée », a éclairé en substance le président de Région.

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65 entreprises régionales sous les feux de la rampe

Au Salon du Bourget, la Région Nouvelle-Aquitaine disposera d'un stand de 650 m2, où elle accueillera 65 entreprises et structures néo-aquitaines. Par ailleurs, elle a décidé de consacrer 100.000 euros au soutien des entreprises qui se rendront au Bourget et elle présentera notamment une maquette de 2 mètres de haut de la nouvelle fusée Ariane 6. Parmi les entreprises, un espace de 50 m2 sera consacré aux 13 startups néo-aquitaines qui auront pu faire le voyage, à l'instar de PureNat, Nimbl'bot , The Exploration Company, Touch Sensity ou encore Olikrom. et les activités autour du drone seront également mises en avant après l'obtention de nouvelles zones d'essais en vol sur le littoral girondin et à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.

Les enjeux climatiques au centre de la stratégie aérospatiale

Avec le « New Space », dont Elon Musk est le symbole le plus connu au monde, doit s'achever la prééminence qu'avaient jusqu'ici les États dans la conquête spatiale. Avec un début de normalisation capitalistique de l'espace. Extrême aux États-Unis, cette volonté de banalisation économique des enjeux spatiaux n'existe pas ailleurs. Sauf dans l'Union européenne où elle commence à émerger aux forceps. Dans un duel technologique féroce avec Washington, mais sans aucun capitaine d'industrie européen habité par le chant des étoiles pour l'incarner. Malgré ses puissants lanceurs, l'Europe spatiale, incapable de mettre du rêve lunaire à son menu, semble jouer en deuxième division. Comme l'a rappelé Alain Rousset, ce capitalisme spatial américain n'est pas chimiquement pur, puisqu'il bénéficie du soutien financier de l'État fédéral. Mails il existe et impose son agenda.

L'enjeu climatique sera l'un des thèmes majeurs de cette nouvelle édition du Salon du Bourget, avec la question de savoir comment développer de nouveaux modes de propulsion plus respectueux de la nature. Alain Rousset est revenu sur les espoirs portés par le développement de la propulsion à hydrogène (vert), qui soulève encore « beaucoup d'incertitudes ». Il a cité les cas d'entreprises néo-aquitaines engagées dans cette aventure de l'avion peu ou pas polluant, avec Voltaéro et Elixir. Sans oublier Flying Whales, qui va développer la fabrication de dirigeables géants pour des taches logistiques spécifiques avec un très important soutien du conseil régional. Et les atouts de la Nouvelle-Aquitaine en matière de formation aux métiers de l'aéronautique et de l'espace, avec ses écoles d'ingénieurs et les succès de l'Aérocampus, dont les formations de qualité en particulier à la maintenance aéronautique, essaiment dans la Métropole.

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