Installé en plein centre-ville, le bureau bordelais d'Astek travaille pour Saft, ACC, Dassault, Sabena, Stelia Composites, EVBox, Schneider Electric, Lafon mais aussi Cdiscount ou encore Betclic. Il emploie 150 personnes sur des activités d'ingénierie, d'informatique et de transformation numérique et annonce avoir encore besoin de se renforcer pour répondre à la forte demande de ses clients sur les projets existants mais aussi pour répondre à de nouveaux appels d'offres.

"Dans ce contexte où nos clients sont en forte croissance, nous sommes nous-mêmes en croissance de près de 25 % par an. Nous prévoyons de recruter 70 personnes d'ici à décembre 2022 dont 30 en ingénierie de services sur des projets dans les domaines de l'énergie et de l'aéronautique", indique à La Tribune Alexis Lambert, directeur du pôle ingénierie chez Astek Bordeaux.

Le groupe emploie 6.200 collaborateurs dans 18 pays pour 360 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2021.

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L'activité ingénierie de services à Bordeaux a débuté il y a seulement cinq ans pour répondre aux besoins de clients nationaux. Astek réalise pour eux des études et propose un accompagnement dans le développement des produits complexes jusqu'à la phase d'industrialisation. "Dans l'énergie, nous accompagnons, par exemple, le développement d'une station de stockage et de distribution d'énergie verte et nous avons défini pour ce même client toute la politique cyber de ses produits, tandis que dans l'aéronautique, nous proposons de l'accompagnement dans la définition, la modification et la rénovation des avions, de l'aménagement de cabine jusqu'au système avionique", explique Alexis Lambert.

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Un marché tendu

Mais Astek n'est évidemment pas le seul acteur sur ce marché très fourni et où la main d'œuvre se raréfie considérablemente. "Le conseil est un secteur concurrentiel en forte croissance. Le marché est sous tension au niveau du recrutement : les ingénieurs français, qui disposent d'une formation pointue, sont très sollicités mais pas suffisamment nombreux. Début juin, nous avions une quinzaine d'offres ouvertes et peu de candidatures", reconnait Alexis Lambert. "Nos clients sont confrontés aux mêmes problématiques que nous avec de nouveaux enjeux notamment en cybersécurité, en informatique et dans tous les métiers de la data", ajoute-t-il. Et de citer en particulier des besoin en matière de maintenance prédictive, de cloud, de développement ou de systèmes embarqués. "Les systèmes embarqués sont de plus en plus complexes et nécessitent de nouvelles compétences encore rares sur le marché", témoigne Alexis Lambert.

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Au-delà du recrutement, parmi les problématiques rencontrées par des clients d'Astek, figure également le problème de la visibilité avec des plans de charge difficiles à établir, un approvisionnement plus compliqué alors que certaines matières manquent dans le contexte actuel. "Mais à notre niveau de prestataires de services, nous n'avons pas la main sur ces sujets là. Nous apportons du conseil, l'objectif étant d'anticiper les futures problématiques de nos clients pour rester dans la course." Parmi les acteurs concurrents d'Astek dans le domaine de l'ingénierie figurent notamment le groupe Ortec, Ingéliance, Capgemini, CGI, Akka ou encore Assystem.