Urbanisme, ZFE, téléphérique : les dossiers chauds de 2022 à Bordeaux Métropole

Entre la sélection du nouveau délégataire pour les transports publics, la préparation de la zone à faibles émissions (ZFE) et la consultation sur le téléphérique : les services de Bordeaux Métropole auront fort à faire en 2022 dans le champ des mobilités, a rappelé Alain Anziani, le président (PS) de l'agglomération. D'autant que d'autres chantiers d'ampleur comme la révision du plan local d'urbanisme et le passage de l'eau en régie sont aussi dans les tuyaux.
Alain Anziani en septembre 2020
Alain Anziani en septembre 2020 (Crédits : Agence APPA)

A Bordeaux, la fin d'année 2021 a été marquée par le vote en conseil métropolitain de plusieurs dossiers structurants et plus ou moins clivants tels que le schéma des mobilités, la feuille de route sur le développement économique et la participation financière au projet de LGV vers Toulouse et Dax. Ce dernier vote ayant entraîné une forme de cohabitation, si ce n'est de réconciliation avec les élus de la droite et du centre, Alain Anziani (PS), était entouré de son prédécesseur de droite Patrick Bobet et du maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic, pour ses vœux à la presse ce 14 janvier.

Transports : un nouveau délégataire en 2023

L'occasion de faire le point sur plusieurs nouveaux sujets importants, particulièrement en dans le champ des mobilités qui restent la priorité de l'exécutif métropolitain. Le nouveau délégataire de service public sur l'ensemble des transports publics (bus, tramway, V3, Batcub,etc.) sera ainsi désigné au mois de juillet 2022. Le successeur de Keolis prendra ensuite ses fonctions au 1er janvier 2023 pour une durée de huit ans. Parallèlement, le projet de téléphérique au-dessus de la Garonne, entre Bordeaux-Bacalan et le coteau de Cenon-Lormont, entrera prochainement dans une phase de consultation pour trancher entre les six tracés à l'étude. Le choix final devant intervenir fin 2022 pour une mise en service évoquée pour 2026. L'infrastructure de 2 km coûterait entre 50 et 70 millions d'euros.

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Alors qu'un groupe de travail sur l'avenir de la rocade a été mis sur pied fin 2021, l'année 2022 sera aussi celle de la préparation de la zone à faibles émissions (ZFE). "Nous allons mener une concertation sur le choix du périmètre, a priori intra-rocade, sur la progressivité de la mesure, sur les critères de la vignette Crit'Air et sur l'accompagnement des particuliers modestes et des artisans pour changer de véhicule", précise Alain Anziani, ajoutant que "l'enjeu du contrôle des mesures décidées sera aussi très important". La ZFE devrait s'appliquer à partir de fin 2022 ou début 2023.

Conformément au vote de décembre 2020, le 1er janvier 2023 devrait aussi marquer le basculement de la gestion de l'eau en régie publique alors qu'elle est actuellement assurée par Suez dans le cadre d'une délégation de service public signée en 1991. "Le passage en régie est un processus complexe qui nous amène à reprendre plus de 150 contrats avec un travail d'harmonisation des statuts", remarque Alain Anziani. La Métropole s'attèle également à sécuriser ses approvisionnements en eau avec notamment un partenariat en cours d'élaboration avec les collectivités du Médoc.

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Révision du PLU et développement économique

Enfin, alors que les permis de louer et permis de diviser viennent d'entrer en vigueur, la 11e modification du plan local d'urbanisme intercommunal sera également lancée en cette année. "Nous poursuivons un double objectif de mieux préserver l'environnement et de construire davantage de logements sociaux alors que 40.000 demandes sont toujours en attente sur la métropole. Sans oublier l'impact du bâtiment en termes de créations d'emplois", expose le président socialiste. Et le maire de Mérignac n'oublie pas l'emploi "qui doit rester une préoccupation majeure de notre territoire", citant l'ouverture prochaine du nouveau siège social de Groupama, le projet Tarmaq, l'usine portée par Hydrogène de France sur les anciens terrains de Ford, le think-tank Way4Space ou encore les deux opérations d'intérêt métropolitain (OIM) Bordeaux Aéroparc et Bordeaux Inno Campus.

La 3e OIM, sur la rive droite de l'agglomération, a été créée cet automne sous la houlette d'Alexandre Rubio, le maire de Bassens, nommé président. Ce projet baptisé Arc Rive Droite abordera les enjeux de l'économie du fleuve et de l'économie sociale et solidaire, notamment avec le Grand port maritime de Bordeaux. "Il y a plusieurs pistes autour du port et du fleuve sur un territoire qui n'est pas mono-spécialisé mais, mon conseil, c'est de retenir une identité forte pour cette 3e OIM", glisse Alain Anziani, qui partage, par ailleurs, son "inquiétude très forte" quant à l'avenir très sombre de l'usine Magna, à Blanquefort.

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Commentaire 1
à écrit le 14/01/2022 à 19:01
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je constaste en tant que citoyen métropolitain que la mairie de Mérignac devrait s'appeler Mérignac béton car quand un maire veux passer de 70 000 habitants a100 OOO habitants (dont beaucoup de logements sociaux) c'est surtout pour renforcer son élec...

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