Aéronautique : qui a eu de l'écho sur le web en Nouvelle-Aquitaine en 2020 ?

Spécialisée dans la collecte et l'analyse des données publiées sur internet, la startup bordelaise First Link a scruté pour La Tribune le champ sémantique de l'aéronautique en Nouvelle-Aquitaine tout au long de l'année 2020. Il en ressort une cartographie des acteurs et des enjeux prépondérants sur le web et les réseaux sociaux.
La startup bordelaise First Link, spécialisée dans la data intelligence, a cartographié le bruit numérique autour de l'aéronautique en Nouvelle-Aquitaine en 2020.
La startup bordelaise First Link, spécialisée dans la data intelligence, a cartographié le bruit numérique autour de l'aéronautique en Nouvelle-Aquitaine en 2020. (Crédits : Firstlink)

Quels sont les acteurs publics et privés de Nouvelle-Aquitaine qui ont fait le plus de bruit numérique dans le champ de l'aéronautique en 2020 ? C'est ce que la startup First Link, spécialiste de la data intelligence (lire l'encadré plus bas), a cherché à savoir pour La Tribune en analysant finement les sites web, les réseaux sociaux, forums, sites concurrents et partenaires, blogs avec une série de mots-clés du champ lexical de l'aéronautique. "Il s'agit d'un prisme d'analyse qui se concentre sur l'activité des acteurs sur le web et ne reflète pas nécessairement la totalité des interactions et des enjeux entre ces acteurs", prévient toutefois Nataniel Bahs, le cofondateur et CEO de First Link.

  • Quels sont les thématiques dans le champ de l'aéronautique qui ont eu le plus d'écho sur le web l'an dernier dans la région ?

La Région Nouvelle-Aquitaine se démarque en 2020 par un discours très segmenté entre le champ sémantique BtoB, très présent, et celui du trafic aérien grand public et de la navette Air France, qui se fait beaucoup plus discret. Le territoire est donc dominé par cette dimension BtoB, notamment dans le secteur de la défense et du spatial. Les difficultés de l'aéronautique et des compagnies aériennes sont reléguées au second plan. "Les mots de PSE, de plans sociaux, de licenciements ne sont pas encore ressortis au premier plan, contrairement à d'autres territoires comme l'Occitanie voisine", observe Nataniel Bahs même si certains plans de licenciements chez les équipementiers, tels que Lauak, dans les Pyrénées-Atlantiques, sont visibles. Mais, plus globalement, ce sont d'abord des termes liés aux problématiques d'employabilité, de formation initiale et continue et de métiers qui ont été très présents l'an dernier sur le web régional. L'offre d'emploi qui est le plus souvent mentionnée en 2020 est celle d'ingénieur Hardware / technologie FPGA (field-programmable gate array / matrice de portes programmables par l'utilisateur). Par ailleurs, Firstlink note aussi l'émergence de sujets d'avenir tels que les processus de nettoyage cryogénique ainsi que l'impact.

Lire aussi : Ces trois solutions de décontamination pour aider à la reprise du trafic aérien

  • Quels sont les acteurs qui se démarquent dans ce bruit numérique ?

Parmi les acteurs les plus cités, on retrouve les grands comptes que sont Thales, dont le site de Mérignac connaît quelques turbulences, et Dassault - ce dernier ayant notamment présenté son Falcon 6X en décembre dernier - mais aussi les acteurs publics que sont l'incubateur Technowest, qui a lancé un appel à projets dédié à la filière ASD, la Région Nouvelle-Aquitaine ou encore le pôle Aerospace Valley, qui vient de lancer un cluster sur l'aéronautique de demain. Le bruit numérique laisse aussi une place importante aux acteurs régionaux de la formation que sont l'Aérocampus et l'Institut Evering, notamment sur les questions d'employabilité et de maintenance.

Lire aussi : "Quand l'aéronautique repartira, la filière aura besoin de gens formés et de savoir-faire"

Firstlink aéronautique

>> Cliquez ici ou sur l'image pour télécharger et consulter la cartographie des acteurs (crédits : First Link)

  • Quels enseignements peut-on en tirer ?

Alors que les acteurs économiques, d'une part, et institutionnels, d'autre part, se partagent l'influence régionale en matière d'aéronautique avec deux sphères relativement séparées, "la crise sanitaire a coupé en deux les champs sémantiques du BtoB et du BtoC dans ce domaine", note Nataniel Bahs. L'autre enseignement, c'est que le territoire de Nouvelle-Aquitaine est encore relativement épargné par les plans sociaux dans le secteur si bien que le bruit numérique enregistré en 202 se traduit d'abord par les questions liées aux métiers et aux nombreuses formations disponibles dans la région.

Lire aussi : Les licenciements économiques en repli de 17 % en 2020 en Nouvelle-Aquitaine

Qu'est-ce que la data intelligence ?

Créée en 2015 par Nataniel Bahs et Kellie Debien, First Link compte 11 collaborateurs, dont 4 CDI, installés à Bordeaux et Londres. Son chiffre d'affaires de quelques centaines de milliers d'euros a doublé en 2020 et espère garder ce rythme en 2021. Parmi sa clientèle, majoritairement française, figurent des grands comptes (Legrand, Bayer, NGE, Axa), des institutions (CCI France International, des ministères et collectivités locales, etc.) et des entreprises locales (Ceva Santé Animale, Jane de Boy ou encore l'agence Otta). "La data intelligence c'est notre capacité à extraire, visualiser, analyser, contextualiser des données pour aider nos clients à comprendre leur écosystème numérique afin de prendre de meilleures décisions en matière de positionnement marketing et de stratégie commerciale. En clair, on leur permet de savoir où ils se situent sur leur marché et à qui ils doivent s'adresser, comment et avec quel vocabulaire", résume Nataniel Bahs, qui vise le statut de jeune entreprise innovante en 2021.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.