La société GEM, dont le siège est à Langon, en Gironde, à quelques mètres de l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse), vient d'inaugurer deux nouvelles agences : à Angoulême et Périgueux. Spécialiste de la location et de l'entretien de chariots élévateurs, GEM (Garin équipement manutention) est une entreprise familiale codirigée par Frédéric, président, et Sophie Garin, directrice générale, qui sont frère et sœur. Détenteur exclusif (en fonction des marques) des droits de vente et de location dans ces deux départements des élévateurs Manitou, qui malgré son nom est un fabricant français de chariots élévateurs, Kubota et Toyota Handling, GEM dispose d'un robuste modèle de croissance. De quoi réaliser un chiffre d'affaires de 33 millions d'euros en 2022. L'extension en cette fin d'été 2023 de GEM en Charente puis Dordogne répond à un souhait profond des deux dirigeants mais aussi aux contraintes du marché.
« Près d'Angoulême nous avons acquis 10.000 m2 de terrain et construit un bâtiment de 2.000 m2. Cette opération représente au final un investissement de trois millions d'euros. Le terrain de Périgueux nous l'avons trouvé en bordure d'autoroute. Avant de nous développer dans ces deux départements, nous avons posé le pied depuis plusieurs mois en Charente-Maritime, près de La Rochelle. Nous sommes désormais présents dans cinq départements avec six agences : à Langon, Villenave-d'Ornon, Agen, La Rochelle, Angoulême et Périgueux », rembobine Frédéric Garcin pour La Tribune.
Un important volume de ventes d'occasion
Au terme de ces opérations de croissance, l'effectif de GEM est monté à 100 personnes. Concessionnaire exclusive des marques pour lesquelles elle travaille GEM doit suivre un cahier des charges très détaillé, qui établit tout d'abord qu'il ne peut (par exemple) n'y avoir qu'une concession Manitou par département. Une contrainte courante dans le monde de la franchise, qui structure le fonctionnement du marché.
« Quand un territoire se libère, il y a tout un mercato qui se met en place. Il faut notamment arriver avec le meilleur plan stratégique de création d'agences pour convaincre la marque de nous faire confiance », éclaire Frédéric Garin.
Les engins de levage vendus par GEM sont utilisés par les entreprises de trois grands secteurs d'activité : le bâtiment (entre 40 et 45 % du chiffre d'affaires), l'agriculture (autour de 30 %) et l'industrie. Sur les 600 machines vendues par an en moyenne, 400 sont d'occasion, tandis que l'entreprise en loue près de 350 à ses clients.
« Ces ventes d'occasion nous obligent à acheter des machines sur ce marché de la deuxième main, où nous intervenons comme des négociants », souligne Frédéric Garin.
Face à la crise le frère et la soeur voulaient grandir
Le président de GEM, dont l'activité appartient à la filière DLR (Distributeurs-loueurs-réparateurs), n'est pas fâché d'avoir réussi à boucler l'extension des activités de GEM dans le contexte de crise inflationniste qui bouscule fortement les marchés.
« Il y a longtemps que je pense à développer mon activité sur de nouveaux territoires. C'est un vieux plan qui tombe à pic car il va nous permettre de doubler notre terrain de jeux à un moment où les marchés de nos clients sont en difficulté. Nous avons choisi d'être offensifs car la crise que nous connaissons n'a rien à voir avec une restructuration du marché, comme nous l'avons connu en 2009 avec la crise financière. Notre chiffre d'affaires a doublé en dix ans et j'espère bien que notre croissance va se poursuivre », commente le codirigeant de GEM, qui se montre résolument confiant.
Pas d'effets dominos à craindre du côté de possibles faillites dans la filière souligne ainsi Frédéric Garcin, ni de rachats en série en vue qui consacreraient l'émergence d'un nouvel acteur dominant en France. Même si sa stratégie de croissance territoriale peut elle-même faire penser à ce genre de consolidation.
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