E-commerce : Bordeaux serait la 2e métropole française la plus attractive pour les entrepreneurs

C'est un classement qui n'a pas de valeur scientifique mais le baromètre réalisé par Oberlo liste les 75 métropoles mondiales jugées les plus attractives pour un créateur d'entreprise dans le e-commerce. Paris (12e), Bordeaux (46e), Marseille (49e) et Nice (56e) sont les seules villes françaises à figurer dans un classement dominé par les métropoles américaines et anglo-saxonnes. Par ailleurs, dans une autre étude menée par CBRE, le centre-ville de Bordeaux se distingue par son dynamisme commercial lors du déconfinement.
Bordeaux se positionne au 46e rang des 75 métropoles mondiales les plus attractive pour lancer une activité de e-commerce, selon Oberlo.
Bordeaux se positionne au 46e rang des 75 métropoles mondiales les plus attractive pour lancer une activité de e-commerce, selon Oberlo. (Crédits : Agence APPA)

Quelles sont les grandes villes du monde les plus avantageuses pour y créer son entreprise de e-commerce, la développer, la financer et en faire fructifier l'activité en ligne sur le long terme ? C'est à cette question précise qu'a voulu répondre Oberlo, une entreprise lituanienne spécialisée dans le e-commerce, rachetée en 2017 par Shopify, qui a scanné 200 métropoles du monde entier pour en tirer une liste de 75 villes.

Les critères retenus, qui visent à jauger "la capacité à innover, la force économique et l'esprit d'entreprise" de ces métropoles, présentent la particularité d'être très largement fondés sur des dispositions nationales plutôt que locales. Infrastructure, technologie et numérique, import/export et financement : treize critères sont utilisés tels que la liberté économique, le nombre de jours pour créer une entreprise, entrepreneuriat féminin, les aides Covid, l'écosystème technologique et logistique, le nombre et la qualité des ingénieurs et développeurs, les tarifs postaux, l'accès aux échanges internationaux, les indemnités chômage, les aides aux TPE, les impôts économiques et les outils de capital-risque.

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Résultat, loin derrière un top 5 constitué de Londres (100), New-York (92), San Francisco (89), Sydney (87) et Melbourne (87), on trouve Paris au 12e rang (81) puis Bordeaux au 46e rang (65), Marseille au 49e rang (65) et Nice au 56e rang (62). Ces quatre métropoles obtiennent logiquement la même note sur la plupart des critères puisqu'ils relèvent de décisions nationales. Paris se distingue par son meilleur écosystème numérique et ses compétences en matière de numérique tandis que Bordeaux l'emporte d'une courte tête face à Marseille et Nice en matière d'entrepreneuriat féminin, d'écosystème numérique et d'outils de capital-risque. Les quatre villes françaises sont globalement pénalisés par la fiscalité sur les entreprises et les tarifs postaux mais s'en sortent très bien sur les aides face au Covid et le délai de création d'une entreprise évalué à 4 jours.

Bordeaux en pole position sur le commerce de centre-ville

Pour le commerce à l'ancienne, dans les boutiques du centre-ville, Bordeaux arrive en tête de l'étude menée par CBRE pour mesurer l'impact des déconfinements sur l'activité commerciale. Ce spécialiste de l'immobilier d'entreprise a mesuré les flux de visiteurs dans les principales artères commerçantes des grandes villes françaises grâce à son outil Calibrate qui suit les données de téléphonie mobile. Selon cette enquête, ce sont les rues commerçantes de Bordeaux et de Lille qui ont affiché les meilleurs taux de rebond des flux de visiteurs lors des deux premiers confinements (mai/juin 2020 et décembre 2020). Lors du 1er déconfinement du printemps 2020 Bordeaux arrive largement en tête avec un rebond de +450 % contre +250 % en moyenne dans les dix plus grandes villes. Au 2e déconfinement, Bordeaux est à +100 %, derrière Lille (+130 %) mais devant la moyenne des dix plus grandes villes qui se situe autour de 60 %. Sans surprise, la rue Porte Dijeaux et le cours de l'Intendance ont été particulièrement prisés.

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À l'opposé, Paris, Lyon et Marseille ont affiché une capacité de rebond plus faible qui s'expliquerait notamment par le poids plus marqué des touristes internationaux et par le nombre plus importants d'habitants ayant quitté le centre-ville temporairement lors des périodes de confinement.

"A chaque déconfinement, les consommateurs ont répondu présent, avec des rebonds souvent très spectaculaires. La campagne vaccinale ayant fortement progressé avec plus de 20 millions de primo-vaccinés, il y a donc fort à parier que les chiffres de mai et juin 2021 soient encourageants et que le phénomène de « revenge retail » soit à nouveau à l'œuvre, tant dans les villes moyennes que dans les très grandes métropoles", espère Jérôme Le Grelle, directeur exécutif Retail de CBRE France.

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