Le trafic rebondit à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac avec 92 destinations pour l'été 2023

128 lignes pour 92 destinations desservies par 24 compagnies. L’aéroport de Bordeaux Mérignac a annoncé, ce jeudi 2 mars, 13 nouveautés dans son programme de vols printemps-été 2023. L’occasion de dresser un bilan 2022 en phase avec les prévisions de reconstruction de son trafic entre low-cost et liaisons transversales en France et en Europe.
Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport de Bordeaux, devant les nouveaux aménagements du 45ème parallèle et l'aéroport au fond.
Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport de Bordeaux, devant les nouveaux aménagements du 45ème parallèle et l'aéroport au fond. (Crédits : HL)

Si l'hypothèse d'un plafonnement du trafic aérien ou au moins d'un usage plus raisonné de l'avion face à la crise climatique fait timidement son chemin en Europe, elle a encore bien du mal à se concrétiser dans la réalité. Avec 5,7 millions de passagers en 2022, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac affiche un bilan en hausse de 86 % par rapport à 2021 même si cela reste en-dessous de la référence des 7,8 millions de voyageurs atteints en 2019 (-26 %). Le retour à une fréquentation équivalente à l'ère pré-Covid est prévue en 2027 avec 7,7 millions de passagers.

« Certains aéroports afficheront des chiffres équivalents à 2019 dès l'année prochaine. En ce qui nous concerne, nous avons été touchés par l'arrêt de la navette vers Orly, et donc la suppression de 600.000 passagers. Cela ne nous permet pas d'avoir de l'avance sur la reprise. Pour autant, notre stratégie n'est pas de faire du volume pour du volume. Nous voulons que cela ait du sens pour le territoire », a rappelé Simon Dreschel, président du directoire de l'aéroport de Bordeaux à l'occasion de la présentation du programme des vols printemps-été 2023, ce jeudi 2 mars.

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13 nouvelles lignes pour la saison estivale

Dans le cadre de la saison estivale 2023, 92 destinations réparties dans 23 pays seront en l'occurrence proposées, ce qui correspond à 128 lignes, dont 13 nouvelles, via 24 compagnies aériennes. Un volume quasi-stable par rapport aux 89 destinations dans 23 pays proposées l'an dernier et toujours un cran en-deça de l'été 2019 qui affichait 112 villes desservies dans 31 pays grâce à 34 compagnies.

Aéroport de Bordeaux

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. La carte des 92 destinations au départ de Bordeaux pour la saison estivale 2023 (crédits : Aéroport de Bordeaux).

En 2023, trois destinations proposées sont inédites au départ de l'aéroport de Bordeaux Mérignac : Eindhoven avec la compagnie Transavia, Stuttgart avec Volotea et Paphos, à Chypre, par Ryanair.

« En 2023, l'accent a été mis sur l'est de l'Europe. La destination Copenhague se trouve renforcée puisque Norwegian opérera en plus d'Easyjet. Nous avons aussi un beau réseau allemand avec six destinations dont trois nouveautés », annonce Simon Dreschel.

Les destinations vers le nord de l'Afrique sont également renforcées de même que la liaison vers Montréal. La compagnie Air Transat ajoute deux fréquences supplémentaires par rapport à 2022 pour atteindre cinq rotations hebdomadaires au pic de l'été. Au global, les dessertes estivales seront assurées par 24 compagnies dont deux nouvelles : Transavia Pays-Bas et Nouvelair. En 2022, hors France, le palmarès des destinations plaçait Porto à la première position, suivie de Marrakech puis Palma.

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Un rôle à jouer sur les transversales

D'un point de vue stratégique si, aujourd'hui, la place du low-cost dans le trafic frôle les 70 % avec notamment Ryanair, Easyjet et Volotea, la volonté est de ne pas aller au-delà de ce ratio pour conserver un mix varié, avec des compagnies premium telles que Luftansa, KLM ou Air France. « Nous allons en faire rentrer régulièrement et naviguer entre le low-cost et le premium. Nous visons ainsi une diversification du portefeuille de compagnies, des segments à forte valeur ajoutée, l'Allemagne est un bon exemple car ce marché est porteur pour le tourisme et l'activité économique. Enfin, nous travaillons au développement de nouveaux marchés », assure Simon Dreschel, citant notamment les États-Unis :

« Un sondage a montré qu'il y avait un fort intérêt pour une liaison vers New-York. Nous y travaillons mais cela ne se fait pas en quelques mois », explique-t-il.

Sur le vol long courrier, il est aujourd'hui possible de se rendre à Montréal et Pointe-à-Pitre (hors été). Mais Bordeaux s'attache surtout à donner accès à douze plateformes de correspondances européennes pour faciliter l'accessibilité des destinations longs-courriers.

« Les aéroports régionaux comme Bordeaux ont un rôle à jouer sur le court et moyen courrier en Europe, en particulier sur les transversales où les alternatives en train sont compliquées, y compris en France. Je pense en particulier à Marseille, Toulon, Nice ou encore Lyon », a déclaré Simon Dreschel.

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