Ils étaient tous réunis ce vendredi 4 mars. Les représentants de l'Etat, la Région, Bordeaux Métropole, la ville du Bouscat, la SNCF et le syndicat mixte Nouvelle-Aquitaine Mobilités ont symboliquement posé la première pierre de la future halte ferroviaire du "Bouscat Sainte-Germaine". Située sur la ligne de train express régional 42 reliant Bordeaux au Verdon, au nord du Médoc, et à deux pas de la ligne D du tramway bordelais, cette nouvelle gare doit ouvrir ses portes courant 2023.
"Ce n'est pas fréquent de créer une nouvelle gare en milieu urbain ! Il faut s'en féliciter. On va arriver à structurer un vaste réseau métropolitain qui aujourd'hui prend forme", salue Alain Anziani, le président de la Métropole, en référence au schéma de "RER métropolitain" ou "RER girondin" qui vise à créer et améliorer d'ici 2028 des dessertes transversales sans changement de train à Bordeaux Saint-Jean.
Le réseau du RER métropolitain tel que prévu à l'horizon 2025. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Un chantier financé à 95 % par les collectivités locales
La gare du Bouscat doit permettre de relier plusieurs autres gares en TER :
- Pessac ou Blanquefort en 9 min env.
- Bordeaux-Saint-Jean en 14 min env.
- Lesparre-Medoc en 58 min env.
Et s'il s'agit bien d'une gare SNCF, le coût de sa construction ne lui coûtera pas un centime. Ce sont les collectivités locales qui passent à la caisse pour financer de chantier à 6,3 millions d'euros avec un soutien marginal européen et étatique : 46 % pour la Région, 46 % pour Bordeaux Métropole, 4 % de financements européens, 3 % pour Le Bouscat et 1 % pour l'Etat.
Outre la création des quais, accès et ascenseurs (5,4 millions d'euros), Bordeaux Métropole réalisera pour 900.000 euros un parvis à proximité de l'accès sud à la future halte ferroviaire, ainsi que le réaménagement de l'avenue Georges Clémenceau. A noter également, la ligne verte aménagée depuis 2020 qui part de la future gare pour proposer un cheminement piéton ou cyclable jusqu'à la ligne C puis la place Ravezies, à 3,5 km de là. "C'est un lieu idéal pour implanter une gare dédiée à l'intermodalité qui desservira plusieurs communes de la Métropole", considère Patrick Bobet, maire du Bouscat et ancien président de Bordeaux Métropole.
Talence Médoquine en 2025 ?
Cette création d'une halte ferroviaire au Bouscat doit être suivie par la réouverture de la gare de Talence-Médoquine qui sera desservie par deux lignes de TER (Bordeaux-Le Verdon et la transversale Arcachon-Bordeaux-Libourne) où passent également des TGV. Fermée depuis 75 ans, cette gare devrait enfin connaître des travaux courant 2023 en vue d'une ouverture désormais annoncée pour mi-2025. Le chantier, plus complexe puisqu'il concerne deux lignes, est évalué autour de 15 millions d'euros.
Plus largement, après le lancement en 2020 d'un car express entre Bordeaux et Créon puis d'une ligne sans changement de train entre Arcachon et Libourne via Bordeaux, l'objectif du RER métropolitain est d'améliorer les dessertes et horaires d'ici 2025. Puis, à l'horizon 2028, les lignes Bordeaux-Saint-Mariens-Saint-Yzan et Bordeaux-Langon seront connectées pour n'en former qu'une seule. "Si l'on veut régler le problème de l'encombrement de Bordeaux Métropole et de la Gironde, il faut redonner au train sa pertinence historique et c'est ce que nous faisons. C'est aussi le moyen de décarboner notre économie et notre territoire", appuie Alain Rousset. Le président du conseil régional raccroche à cette démarche les wagons des futures lignes à grande vitesse vers Toulouse et Dax alors que la création de la société de projet dédiée vient d'être actée formellement.
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