
"Cela ne peut plus durer !", crient conjointement seize organisations patronales et fédération professionnelles girondines représentant des secteurs économiques très variés du bâtiment à l'immobilier, du numérique au négoce de vin (Medef, U2P, CPME, Bordeaux Négoce, Capeb, CNPA, FEP, FFB, Prism'Emploi, Syrpin, TLF, UIMM, Union maritime, Unicem et Unis) dans une lettre ouverte adressée, jeudi 27 janvier 2022, à une flopée de décideurs politiques locaux et nationaux : Premier ministre, ministre des Transports, préfète de région et les présidents de la Région Nouvelle-Aquitaine, du Département de Gironde et de Bordeaux Métropole.
Objectif de la démarche : exprimer leur ras-le-bol "face à la multiplication des contraintes de mobilité (restrictions de voiries, modifications de circulation, indisponibilité et coût du stationnement...) et d'accessibilité de la Métropole bordelaise (bouchons quotidiens, accès autoroutiers et rocade saturés, suppression de liaison aérienne [entre Bordeaux et Paris-Orly], insuffisance et manque de fiabilité des lignes ferroviaires...)".
Énumérant les conséquences négatives pour leurs salariés, clients et fournisseurs comme l'ensemble des habitants - "dégradation de la qualité de vie, stress et risques psycho-sociaux, explosion des amplitudes horaires, accidentologie, accroissement des coûts, éclatement de l'habitat, dégradation de l'attractivité, difficultés de recrutement, pollution environnementale..." -, les signataires réclament aux pouvoirs publics "une prise de conscience et la mise en œuvre de solutions concrètes à court, moyen et long terme" et demandent à être associées à l'élaboration et à la mise en œuvre des solutions.
Un coup de gueule qui intervient quelques mois seulement après l'adoption par Bordeaux Métropole de son nouveau Schéma des mobilités fixant la stratégie des années à venir. Alors que le passage à 2x3 voies de la rocade, qui appartient à l'Etat, entre les échangeurs 5 à 9 est prévu d'ici septembre 2022, la Métropole vient de mettre sur pied un groupe de travail sur l'avenir de cette infrastructure piloté par le marcheur Thomas Cazenave et la communiste Claude Mellier, également vice-présidente déléguée aux grandes infrastructures de transport routières et ferroviaires. Mais c'est surtout dans le ferroviaire, via le RER métropolitain, et le vélo ainsi que dans un projet de téléphérique que la Métropole cherche ses solutions. Sachant que la mise en place d'une zone à faible émissions l'an prochain - a priori dans le périmètre intra-rocade - ne devrait pas simplifier l'équation.
Parallèlement, Pierre Goguet, qui vient de laisser la présidence de CCI France, a été missionné par le Medef Gironde pour diriger un autre groupe de travail sur le thème de la mobilité.
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