Export : les startups de Nouvelle-Aquitaine regardent déjà vers le CES 2025

Ragaillardie par une édition 2024 réussie, la délégation régionale de startups de Nouvelle-Aquitaine repartira pour un tour au CES de Las Vegas en janvier 2025. Le débrief des startups qui ont fait le déplacement cette année est jugé encourageant à tous points de vue.
Soufiane Ajana, CEO de Retinov qui traite la DMLA, et Andréa Brouile, vice-présidente du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge du développement économique et de l’innovation, au CES de Las Vegas en janvier 2024.
Soufiane Ajana, CEO de Retinov qui traite la DMLA, et Andréa Brouile, vice-présidente du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge du développement économique et de l’innovation, au CES de Las Vegas en janvier 2024. (Crédits : Région Nouvelle-Aquitaine)

« J'avais des doutes sur la pertinence d'être présents à Las Vegas, sur la pertinence des innovations qui y sont présentées et sur les retombées économiques réelles pour nos entreprises », reconnaît Andréa Brouille, la vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge du développement économique. Mais après une immersion dans le bouillonnement du CES en janvier dernier avec la délégation régionale de 22 startups, les certitudes ont balayé les doutes : « J'ai vu la force et la dynamique que cela donne aux entreprises françaises et j'y ai trouvé des réponses concrètes aux enjeux de santé, d'environnement et de gestion de l'eau portés par la Région », explique-t-elle, soulignant aussi la nécessité de « prendre du recul » par rapport aux questions soulevées par l'IA générative et aux nombreuses innovations gadgets.

Si l'an dernier, la Région s'interrogeait sur l'efficacité du dispositif, cette année tous les voyants sont au vert et la participation à l'édition 2025 est d'ores-et-déjà actée. « On a réduit le budget par rapport aux précédentes éditions en donnant plus de place et de visibilité aux entreprises et moins à la Région et les résultats sont là ! Il faut poursuivre », appuie la vice-présidente. Elle met notamment en avant les solutions proposées par Moluscan pour surveiller les milieux aquatiques, Retinov pour traiter pour la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ou encore Quiet avec sa vaisselle silencieuse pour la restauration collective.

Un dispositif unique en France

À l'heure des comptes, le bilan est en effet positif en termes de retombées médiatiques, de prospection commerciale et même de contrats signés. VRD Studio, qui opère dans la réalité virtuelle, vient ainsi de parapher son premier client aux Etats-Unis, Etseme, qui travaille sur la gestion du stress va rencontrer un distributeur japonais, Molluscan échange avec l'organisme responsable des grands lacs américains tandis que Stellar Communication a enregistré 250 contacts commerciaux qualifiés. Les retombées sont aussi encourageantes pour Facil'ITI ou encore Rematch. Ces succès s'expliquent aussi par la préparation et l'accompagnement de la « TeamNaqui » qui réunit étroitement les équipes de la Région, la French Tech Bordeaux, la CCI, Business France et la Team France Export. Ce dispositif, unique en France par son intensité et son sens du collectif, fait partie intégrante de la stratégie régionale de soutien à l'export.

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Et Philippe Métayer, qui dirige la French Tech Bordeaux, d'appeler les startups à transformer l'essai à l'international : « 100 milliards d'euros, c'est le montant du déficit commercial de la France ! Il faut donc exporter davantage, il faut penser international et le CES fait partie de cette stratégie ! » Selon les organisateurs, un euro d'argent public investi dans ce dispositif permet de générer quatre euros de chiffre d'affaires. « Il faut se donner l'ambition de faire mieux, d'atteinte un euro pour six, huit ou dix euros ! », conclut-il.

Dans l'immédiat, les candidatures pour le CES 2025 débuteront dans les prochaines semaines avant une sélection au début de l'été puis une préparation qui débutera dans la foulée. Tous les membres de la délégation approuvent ainsi l'avertissement de Philippe Métayer : « Un CES réussi c'est au moins neuf mois de préparation pour quelques jours sur place ! » Entre temps, la « TeamNaqui » accompagnera des startups à Vivatech à Paris, du 22 au 24 mai, puis probablement au Slush à Helsinki les 20 et 21 novembre. L'idée de faire un saut au Gitex, un salon très orienté BtoB à Dubaï, du 14 au 18 octobre, fait aussi son chemin.

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