Bordeaux Technoports mise sur quatre nouvelles startups pour décarboner l'activité portuaire

Quatre nouvelles startups rejoignent les locaux de « Bordeaux Technoports », l'incubateur du Grand port maritime de Bordeaux et de Technowest. Elles bénéficieront chacune d'un accompagnement et d'une proximité précieuse avec les infrastructures portuaires. Ce second appel à projets cible la transition énergétique.
Jean-Frédéric Laurent, le patron du Grand port maritime de Bordeaux, François Bafou, le directeur de Bordeaux Technowest, et les lauréats du deuxième appel à projets Bordeaux Technoports.
Jean-Frédéric Laurent, le patron du Grand port maritime de Bordeaux, François Bafou, le directeur de Bordeaux Technowest, et les lauréats du deuxième appel à projets Bordeaux Technoports. (Crédits : Bordeaux Technowest)

« Notre avenir doit être fait d'innovation sinon on n'existera pas ! », prévient Jean-Frédéric Laurent, le directeur général du Grand port maritime de Bordeaux. Depuis quatre ans, il s'associe avec la technopole Bordeaux Technowest pour concrétiser cette démarche d'innovation. Leur projet commun inclut un incubateur dans le quartier Bacalan, à Bordeaux, et un accompagnement pour les startups visant la transition énergétique des activités maritimes et portuaires. Après trois startups accueillies lors de la première édition du Bordeaux Technoports, un nouvel appel à projets avait été lancé en juin 2023. Lauréat en 2022, Sébastien Roche, fondateur de Optim.aize, témoigne du projet : « Si je devais résumer ma première année ici ça serait des clients, du chiffre d'affaires et des partenariats grâce au port de Bordeaux ! ». Cette année, les thématiques étaient les suivantes : la décarbonation, le refit/rétrofit [rénovation et changement d'un moteur thermique par un moteur électrique, NDLR], les données et les jumeaux numériques, et la gestion des écosystèmes portuaires. Sur 17 candidatures, quatre ont été retenues à l'issue de plusieurs phases de sélections :

  • Luchrome, des étiquettes connectées

Luchrome remporte le 1er prix du jury et reçoit une dotation de 1.000 euros. La startup fondée par Romain Futsch propose une étiquette connectée qui permet un affichage basse consommation. Elle permet de vérifier une information sur le produit grâce à un changement de couleur déclenché par une très faible énergie électrique. Il est possible de détecter directement sur l'objet si un évènement s'est produit (ouverture, changement de température etc) dans le but d'obtenir une meilleure visibilité sur l'état d'un bien. Fini le métal ou les ressources rares, la technologie est imprimée sur papier pour un meilleur processus de recyclabilité et une meilleure durabilité.

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  • Armen Initiative, des bateaux 100% recyclables

Des bateaux 100 % recyclables. L'équipe d'Armen Initiative est la seule en France à proposer cette solution avec une coque en polyéthylène haute densité, qui a une empreinte cinq fois moins importante que l'aluminium. Les embarcations peuvent s'adapter à la plaisance comme pour un usage professionnel. L'avantage étant qu'ils ne nécessitent pas d'anti-fouling (peinture de protection contre les organismes marins). L'objectif désormais pour Théo Moussion, fondateur qui bénéficie d'une dotation de 1.000 euros, est de structurer le projet, d'obtenir de la visibilité et des contacts professionnels.

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  • Econautik, des bateaux à l'hydrogène

Econautik mise sur le rétrofit. La pratique consiste à remplacer les moteurs thermiques des bateaux par des moteurs à l'hydrogène, seulement en modifiant certaines pièces. La startup a présenté en avant-première, au salon Hyvolution à Paris, son premier moteur à hydrogène thermique. EcoNautik s'illustre par la vente de kits et l'installation tout en formant à l'entretien des moteurs et à l'utilisation de l'hydrogène.

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  • Sense Flow, des flux industriels optimisés

Sense Flow met l'intelligence artificielle au service de la logistique dans l'industrie. Grâce à des capteurs de géoréférencement de précision centimétrique, la startup prévoit une gestion intelligente des flux industriels. Concrètement, dans le domaine portuaire, la solution permet d'optimiser les flottes (chariots, levage, transport, etc.) et le déplacement des actifs. Induisant ainsi une meilleure ergonomie des sites de production, une amélioration de la sécurité des sites, de réduire les coûts de maintenance et de contribuer à leur décarbonation.

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