HDF Energy s'associe à Clyd pour motoriser des bateaux à l'hydrogène vert

Equiper les nouveaux bateaux de moteurs à hydrogène vert c'est l'objectif de la société Hynaval. Cette jeune entreprise bordelaise fondé par Clyd vient d'ouvrir son capital à Hydrogène de France (HDF Energy) spécialiste de la pile à combustible de forte puissance, et de la création de centrales à énergies renouvelables. Hynaval aura aussi pour vocation le retrofit, la conversion à l'hydrogène vert de bateaux motorisés au diesel.
Jean-Frédéric Laurent, président du port de Bordeaux, Exequiel Cano Lanza, groupe Clyd, et Damien Havard, HDF Energy, devant la forme de radoub qui sera utilisée par Hynaval.
Jean-Frédéric Laurent, président du port de Bordeaux, Exequiel Cano Lanza, groupe Clyd, et Damien Havard, HDF Energy, devant la forme de radoub qui sera utilisée par Hynaval. (Crédits : Hynaval)

Hydrogène de France (HDF Energy) va se lancer dans la fabrication de piles à combustible de forte puissance fonctionnant à l'hydrogène vert, dans l'usine de Blanquefort (Bordeaux Métropole) qui sera livrée en décembre. Mais pour l'heure, le groupe girondin annonce une prise de participation dans la société bordelaise Hynaval. Cette jeune entreprise a été lancée l'an dernier par Clyd (Cano Lanza Yacht Design), société fondée et dirigée par l'architecte naval Exequiel Cano Lanza, qui est venu depuis Arcachon s'installer aux Bassins à flot à Bordeaux.

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Le groupe Clyd est expert en rénovation navale et a notamment coordonné il y a peu, jusque dans les moindres recoins du navire, l'audit technique du yacht l'Akula (24 mètres) pour établir la somme des travaux nécessaires à sa remise en état (refit). En plus de la rénovation technique, Clyd s'intéresse également au « retrofit » qui consiste pour un navire à changer de mode de propulsion, et notamment à troquer le diesel contre des motorisations fonctionnant avec des énergies renouvelables, parmi lesquelles l'électricité et très bientôt l'hydrogène vert.

HDF Energy s'intéresse aussi aux trains et aux bateaux

« Il ne s'agit pas pour nous d'une diversification mais d'une simple prise de participation. Avec ses piles à combustible de forte puissance, HDF Energy s'intéresse tout d'abord au marché stationnaire des réseaux d'électricité. Nous nous intéressons aussi à la propulsion à l'hydrogène vert des trains, d'où notre prise de participation dans DiGas, société d'ingénierie de Riga, en Lettonie, spécialisée sur ce type de traction ferroviaire.

Et enfin aux bateaux et plus précisément aux Batcub de la Métropole, avec Exequiel Cano Lanza. Puisque Clyd et Ocea Construction navale ont remporté l'appel d'offres pour construire les futures navettes fluviales bordelaises. Des Batcub qu'Hynaval équipera d'un système de propulsion à hydrogène vert développé par HDF Energy », recadre Damien Havard, fondateur et dirigeant d'Hydrogène de France.

Le montant de cette prise de participation dans Hynaval n'est pas précisé mais ne devrait pas dépasser 40 % du capital. Hynaval va disposer d'un bâtiment dédié pour mener ses opérations de refit et de retrofit au Bassin à flot numéro un. Ce site devrait traiter les projets concernant des bateaux de petite taille. Les opérations menées sur des gros bateaux seront traitées à l'extérieur du périmètre des Bassins à flot.

Les indispensables électrolyseurs de forte puissance arrivent

Le dirigeant du groupe Clyd se félicite de cette opération.

« Le potentiel de l'hydrogène sur le marché maritime est tout simplement immense », assure ainsi Exquiel Cano Lanza.

HDF Energy vise l'objectif le plus ambitieux : la production d'hydrogène vert par électrolyse. Une technologie qui, selon les spécialistes, est appelée à devenir la plus avantageuse à long terme malgré des coûts plus élevés à court terme, à cause de l'utilisation de platine : un métal rare et très cher. Ce qui n'empêche pas un autre type d'électrolyse beaucoup moins coûteux, car fonctionnant au nickel, de dominer dans l'industrie. Mais pour le patron d'HDF Energy l'enjeu du moment ne se trouve pas dans le prix de revient de l'électrolyse mais bien dans la capacité de la production.

« Aujourd'hui, l'enjeu c'est la mise sur le marché d'électrolyseurs de forte puissance. Ils vont arriver l'an prochain, notamment grâce à la création de plusieurs gigafactories en France. Un facteur clé absolument incontournable pour démarrer la production d'hydrogène vert à grande échelle », commente en substance le dirigeant d'HDF Energy pour La Tribune.

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