Au printemps 2019, la startup DynamicScreen, fondée un an plus tôt par un quatuor formé de Benjamin Gauthier, Marty Lamoureux, Simon Cleriot et Rodolphe d'Aragon, signait un partenariat avec le géant Samsung. Objectif : intégrer son player dynamique, qui permet à ses clients de piloter à distance la diffusion de contenus sur leurs propres écrans, directement dans les produits du constructeur sud-coréen. 18 mois plus tard, DynamicScreen, qui compte également parmi ses clients Veolia, Google France ou encore Sanofi, a déployé son logiciel sur plusieurs milliers d'écrans dans une vingtaine de pays et entend passer la barre des 10.000 écrans d'ici 2022.
Évoluant sur un marché très concurrentiel, l'entreprise bordelaise ne communique pas sur son chiffre d'affaires mais indique viser "une multiplication par six de son revenu mensuel récurrent à l'horizon fin 2022 par rapport à aujourd'hui". Le modèle économique de DynamicScreen est en effet exclusivement construit sur des formules d'abonnement mensuel ou annuel par écran, de quoi la prémunir contre les difficultés de trésorerie liées à la crise. D'autant que son portefeuille de clients relativement diversifiés (retail, corporate, industrie) la met à l'abri d'un effondrement sectoriel.
Une partie de l'équipe de DynamicScreen (crédits : DynamicScreen).
1,2 million d'euros pour accélérer les plans commerciaux
Ces arguments ont convaincu un pack d'investisseurs régionaux de soutenir cette startup qui comptera quinze collaborateurs à l'automne prochain entre Bordeaux et Paris. Les fonds d'investissement Newfund NAEH, Naco (un fonds du conseil régional), GSO innovation et Crédit agricole Aquitaine expansion (deux filiales du Crédit agricole) et Management et systèmes injectent ainsi 1,2 million d'euros au capital de DynamicScreen.
"Cela nous permettra d'accélérer sur le volet commercial en recrutant cinq nouveaux collaborateurs en 2021 sur des profils commerciaux, sales et vente en ligne de produits Saas mais aussi sur un poste de product manager pour renforcer la R&D", précise à La Tribune Benjamin Gauthier, le CEO de DynamicScreen. L'accent sera mis notamment sur l'international, notamment l'Espagne. "Nous sommes présents aujourd'hui dans vingt pays mais essentiellement à travers nos clients français. L'idée est donc d'aller démarcher à l'étranger des clients pour de la vente directe et des intégrateurs audiovisuels pour de la vente indirecte", ajoute le dirigeant de la startup. Et pour diversifier son offre, DynamicScreen a lancé pendant le confinement une version de son outil directement intégrable dans les navigateurs web de PC et smartphone baptisée Remoteboard. Une nouvelle levée des fonds en série A pourrait suivre d'ici deux à trois ans.
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