Le groupe toulousain Ami Bois se renforce en Gironde et prévoit une forte croissance

La construction de maisons à ossature bois se porte bien si l'on en juge par les performances du groupe Ami Bois, à Toulouse, qui vient de racheter la société Meison, à Mios (bassin d'Arcachon). Ami Bois prévoit une activité en forte hausse pour son prochain exercice.
Une réalisation Ami Bois
Une réalisation Ami Bois (Crédits : Ami Bois)

Le groupe toulousain Ami Bois, spécialiste de la construction de maisons à ossature bois, vient d'annoncer le rachat -ce 4 novembre- de la société girondine Meison, située à Mios, sur le bassin d'Arcachon. Un rachat à la barre du tribunal de commerce de Bordeaux puisque Meison était en redressement judiciaire depuis le premier semestre.

Lire aussi : Ami Bois recrute près de 10 salariés en Aquitaine

Comme le précise la direction d'Ami Bois, "Meison est spécialiste de la construction de maisons en bois à Bordeaux et dans l'ouest des Landes". Ami Bois reprend la totalité de l'effectif de l'entreprise girondine, soit 19 salariés, et annonce vouloir pérenniser l'activité de Meison, qui construit entre 30 et 35 maisons par an, pour un chiffre d'affaires de près de 4,5 millions d'euros.

 La construction des 20 maisons en chantier sera honorée

"C'était un sujet important pour le groupe Ami Bois, alors que nous traversons une crise sans précédent. Nous avons travaillé afin de maintenir un maximum de personnes dans l'emploi, tout en tenant compte des optimisations nécessaires pour permettre à Meison d'atteindre son niveau de rentabilité", commente Frédéric Carteret, président et fondateur d'Ami Bois.

Actuellement Meison a la construction de 20 maisons dans son carnet de commandes : autant de chantiers qui vont être menés jusqu'à leur terme, souligne la direction du groupe toulousain, qui va conserver la marque Meison, présente sur le marché depuis douze ans et qui est très bien identifiée en tant que telle sur le segment de marché des primo-accédants.

La stratégie annoncée par Ami Bois va consister en particulier à redéfinir l'offre de l'entreprise rachetée, "avec les équipes de Meison" relève la direction. Objectif : simplifier l'offre en proposant à la clientèle un catalogue de maisons avec différents niveaux de finition.

Lire aussi : "L'objectif numéro un est de sortir du tout béton à Bordeaux" Bernard-Louis Blanc (2/2)

Industrialiser la construction des maisons

Une option éclairée par le directeur marketing et développement du groupe : Christophe Kleck.

"Nous allons capitaliser sur le positionnement initial de la marque tout en le poussant encore davantage. Il n'y aura plus de modèles sur mesure, au profit d'une offre de maison sur catalogue", résume ce dernier.

Vision qui répond à la volonté du groupe toulousain de proposer des maisons en bois financièrement plus accessibles, "en s'appuyant sur l'industrialisation de la production des murs, planchers et caissons de toitures de ses maisons au sein de son usine locale basée à Marmande (Lot-et-Garonne/Nouvelle-Aquitaine)", détaille la direction.

Cette stratégie d'industrialisation de la fabrication des différentes parties d'une maison, en particulier dans la filière ossature bois, est à l'affiche des préoccupations de professionnels de la filière depuis des années mais se développe lentement. La méthode, très développée aux Etats-Unis, permet à la fois de gagner du temps et d'abaisser les coûts de production de façon drastique.

Lire aussi : Bordeaux Euratlantique : Eiffage prototype la construction bois avec la tour Hypérion

Une hausse record de +28,5 % prévue pour le prochain exercice!

Au titre de son exercice 2019-2020 (clôturé le 31 juillet), le groupe Ami Bois, qui compte 150 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros, et compte atteindre la barre des 36 millions pour la période 2020-2021 : soit +28,5 % ! Autrement-dit : l'optimisme est de rigueur. Ce dont témoigne le carnet de commande de l'entreprise, qui devrait construire 350 maisons au cours de son exercice 2020-2021 contre 250 en 2019-2020.

Ami Bois est présent sur une importante portion du territoire national grâce à ses 21 agences. Le groupe fait appel depuis des années à des opérations de croissance externe, et a en particulier pris le contrôle en 2014 de l'entreprise Serge Goacolou Charpentes et Maisons Bois, à Casteljaloux, qui reste la ville lot-et-garonnaise emblématique de l'industrie du bois. L'ex-Aquitaine, qui abrite la plus grande forêt cultivée d'Europe, avec les Landes de Gascogne, reste le terrain de jeu privilégié d'Ami Bois, à cause de la ressource naturelle, industrielle et du marché de la maison bois qui s'y développe bien.

Lire aussi : Ami Bois prospère en Aquitaine

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.