Courtage immobilier : Ashler & Manson surfe sur un marché sans dessus dessous

Le courtier bordelais en prêts immobiliers Ashler & Manson parvient encore à se développer alors que son marché est violemment secoué par la chute du montant des commissions bancaires. Entre croissance externe et diversification à marche forcée, le courtier en prêts développe de tous nouveaux métiers.
Le courtier compte quatre agences à Bordeaux.
Le courtier compte quatre agences à Bordeaux. (Crédits : Agence APPA)

Cabinet de courtage bordelais en prêts immobiliers coté en bourse Ashler & Manson, fondé et dirigé par Aymerick Penicaut, a enregistré une très forte hausse de son chiffre d'affaires en 2021. C'est qu'en plus de son activité initiale de courtier en prêts immobiliers Ashler & Manson a créé la licence de marque "by Ashler & Manson", en fort développement, et a pris également en novembre 2021 le contrôle du courtier breton RapidoPrêt, à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor).

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C'est ainsi que son activité de courtage en prêts immobiliers a progressé à 4,3 millions d'euros l'an dernier, contre 2,9 millions d'euros en 2020. Tandis que le chiffre d'affaires généré par sa licence de marque doublait, pour atteindre 3 millions d'euros. Mais comme le précise toutefois la direction du cabinet de courtage bordelais, le chiffrage de l'activité sous licence de marque -qui s'apparente à une franchise- repose (au 15 février) sur des données encore prévisionnelles.

Rachat de RapidoPrêt en novembre dernier à Saint-Brieuc

Le chiffre d'affaires consolidé non audité, qui se cale aujourd'hui à 7,3 millions d'euros, pourrait ainsi encore évoluer.

"RapidoPrêt, que nous avons racheté le 22 novembre 2021 à la barre du tribunal de commerce, était l'autre courtier en prêts immobiliers coté en bourse. Il avait beaucoup de dettes. Désormais il ne reste plus que nous... Ce cabinet rayonnait sur la Bretagne et les Hauts-de-France, avec un chiffre d'affaires de 1,3 million d'euros en 2020. Il avait tenté de se développer à l'échelon national en s'appuyant sur un groupe d'experts comptables mais ça n'a pas bien fonctionné. RapidoPrêt comptait cinq salariés, que nous avons repris, et quinze mandataires indépendants" rembobine pour La Tribune le patron d'Ashler & Manson.

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La marque RapidoPrêt sera maintenue et le courtier bordelais a ouvert à l'équipe du courtier breton les prestations de service proposées par sa « market place » (place de marché).

La chute de la rémunération du courtage de prêts a tout déclenché

Une diversification en prestations de services additionnelles a été lancée fin 2020 par Aymerick Penicaut pour s'adapter à l'évolution d'un marché sous très forte influence bancaire.

"En 2019 les banques ont décidé de réduire la rémunération des courtiers en prêts immobiliers. Jusqu'à cette date, les commissions bancaires représentaient 60 % de notre chiffre d'affaires. Des revenus qui ont été divisés par deux à partir de 2019 par les banques. Ce qui nous a obligé à développer de nouvelles activités. Nous avons ainsi créé la licence de marque "by Ashler & Manson" pour ouvrir notre savoir-faire et nos outils en ingénierie à des courtiers indépendants. A ce jour nous avons signé six contrats de licence, aussi bien à Lille qu'à Limoges ou à Lyon, avec Cap Crédit, qui est un courtier haut de gamme en prêt immobilier" déroule Aymerick Penicaut.

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Le courtier s'attaque à la vente de biens et de produits financiers

Le redéploiement des activités du courtier bordelais ne s'arrête pas là puisque, comme le précise son dirigeant, le marché du courtage n'est pas le seul à avoir été bouleversé depuis 2019. Ashler & Manson s'attaque ainsi à de tous nouveaux marchés, à commencer par celui de la vente de biens immobiliers : neufs, et de prestige dans l'ancien. Mais le courtier vend aussi désormais des assurances, qu'il s'agisse d'assurances emprunteurs, de prévoyance ou de SCPI (société civile de placement immobilier) égrène le dirigeant bordelais.

"Il faut bien se rendre compte que de grandes agences immobilières commencent elles aussi à faire du courtage de prêts. Car elles sont attaquées de leur côté par des réseaux de mandataires indépendants qui cassent les prix sur les transactions immobilières..." éclaire Aymerick Penicaut.

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Une évolution forte alimentée par la chute des prix dans un marché par ailleurs en plein développement, qui devrait finir par accoucher d'un cadre de référence renouvelé.

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