Le groupe Parot, installé à Bruges (Bordeaux Métropole), concessionnaire automobile coté en bourse, se bat au couteau depuis 2020 pour survivre dans un contexte qui s'est beaucoup assombri. Les mesures d'urgences prises par le PDG, Alexandre Parot, pour conserver un avenir au groupe, et qui ont consisté à retailler le périmètre de l'entreprise éliminant les foyers de pertes, semble avoir porté leurs fruits. Alors que Parot a vu son chiffre d'affaires consolidé reculer de -9,1 %, à 181,8 millions d'euros, au premier semestre 2022 sur un an (comparé à 2021 pendant la même période), son bénéfice net a quant à lui fortement rebondi de +15,3 %, à 1,5 million d'euros. Son résultat financier (qui mesure le poids des charges financières par rapport aux produits) reste néanmoins dans le rouge, à -0,8 million d'euros, alourdi qu'il est par un résultat exceptionnel négatif de -0,2 million d'euros, en lien avec la cession d'anciennes activités du groupe.
Sans ce résultat exceptionnel, le résultat financier, qui témoigne d'un endettement significatif de l'entreprise, serait resté négatif mais inférieur à celui de 2021 (-0,7 million d'euros). Dans le tableau descendant que forme le compte de résultat (du chiffre d'affaires tout en haut jusqu'au résultat net tout en bas), le résultat d'exploitation, qui révèle la part du bénéfice net générée par l'activité normale de l'entreprise et donc de sa performance économique, est tout à fait positif en ce premier semestre 2022, à 3,8 millions d'euros (contre son effondrement à -4,9 millions d'euros au premier semestre 2020).
Parot a respecté tous ses engagements
"Malgré un contexte économique et géopolitique qui reste sous tension, avec un 4e semestre consécutif de profitabilité, nous ancrons définitivement le retournement sur une tendance durable. Les performances que nous enregistrons tiennent à la forte implication de toutes nos équipes opérationnelles, tant en VP (véhicules particuliers) qu'en VC (véhicules commerciaux), et se matérialisent par de nombreux ratios toujours en progression (chiffre d'affaires, marge brute, résultat d'exploitation...).
Par ailleurs, nos efforts continus pour assurer une gestion optimisée de l'ensemble de nos frais de structure et le renforcement de notre trésorerie. Nos engagements vis-à-vis de nos partenaires financiers ont tous été tenus, notamment grâce la cession du pôle VP Ile-de-France, mais aussi grâce à la génération de cash sur nos activités, désormais toutes bénéficiaires, contribuant ainsi à réduire significativement notre endettement financier", déroule le PDG du groupe familial.
Si le contexte est assombri, Parot voit l'avenir en rose
Rappelons que Parot a réussi une levée de fonds de 4,5 millions d'euros en pleine crise sanitaire, en novembre 2020, après 7,3 millions d'euros en décembre 2017. Et l'intense pilonnage règlementaire exercé par les autorités dans le cadre de la transition énergétique sur les voitures à moteur thermique, pourtant la référence absolue du marché en volume, n'a pas commencé à gauchir la ligne d'horizon de Parot, qui se montre au contraire optimiste.
"Nos carnets de commandes véhicules neufs (VN) sont pleins, et la visibilité donnée par les constructeurs sur les volumes de production à venir est en nette amélioration. Pendant ce temps-là, plusieurs de nos activités véhicules d'occasion (VO et service notamment) continuent de progresser et restent promises, elles-aussi, à de belles perspectives pour les mois et les années à venir. C'est pourquoi nous restons extrêmement confiants sur notre capacité à poursuivre une croissance rentable", appuie Alexandre Parot.
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