![Le pôle d’échanges multimodal de Bordeaux Saint-Jean est un carrefour sur le corridor Atlantique qui intègre réseaux de transport urbain et interurbain, TER, Intercités et TGV.](https://static.latribune.fr/full_width/714855/gare-saint-jean.jpg)
La gare de Bordeaux a déjà évolué avec l'arrivée du tramway en 2004 puis à nouveau en 2017 pour la LGV vers Paris avec l'ouverture du hall 3. Elle va devoir de nouveau s'adapter à l'augmentation du flux de voyageurs, qui devrait doubler d'ici 2030 notamment avec la mise en service progressive du RER Métropolitain. « 26 millions d'usagers ont été accueillis en 2023. Ils seront dix millions de plus à horizon 2030/2035 », expose Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole. « C'est une gare record qui a vu une augmentation des flux de 8,5 % par an en moyenne depuis 2015. Une croissance que nous n'avions pas imaginé ! », reconnait Marlène Dolveck, directrice générale de SNCF Gares & Connexions. Rapportée à l'échelle nationale, depuis 2015, la gare de Bordeaux Saint-Jean connaît la plus forte croissance nationale de fréquentation, hors Paris.
Un projet de refonte globale
« Il faut donc dimensionner cette gare », pose Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole. D'où le lancement, il y a deux ans, d'un vaste projet de modernisation du pôle d'échanges multimodal, baptisé Grande gare de Bordeaux, qui va entrer en phase de consultation grand public le 2 septembre prochain, jusqu'au 11 octobre. Objectif : arrêter des avant-projets en 2024/205 pour un début des travaux envisagé en 2026, l'idée étant d'être opérationnel en 2030.
À ce stade, le projet n'est pas arrêté. En revanche, il s'agira de revoir l'entièreté du site entre la gare ferroviaire, la gare routière, les parvis, les flux de circulation intérieure, les parkings, le stationnement des voitures, des vélos, cars et bus ainsi que le dépose minute. « La modularité des espaces sera prise en compte », prévient Marlène Dolveck. L'investissement estimé dans un premier temps à une vingtaine de millions d'euros, devrait avoisiner les 80 à 100 millions d'euros. « Le projet a pris une autre dimension », explique Christine Bost.
A horizon 2040/2050, une gare internationale
Bordeaux Métropole, en charge de l'aménagement, pourra compter sur la ville de Bordeaux, la Région Nouvelle-Aquitaine, SNCF Gares & Connexions, l'Etat, mais aussi l'Europe. Tous leurs représentants étaient réunis ce vendredi 24 mai à Bordeaux à l'occasion d'un comité de pilotage qui a permis à chacun de poser ses souhaits et thématiques de travail. « Il faut une gare moderne, fonctionnelle et plus végétalisée », a ainsi déclaré Pierre Hurmic qui rappelle que 57 % des usagers se rendent à la gare en transport en commun.
« Bordeaux Saint-Jean est la gare de Nouvelle-Aquitaine qui est sept fois supérieure en fréquentation d'usager à la deuxième gare régionale qui est celle de Poitiers. Donc l'exigence d'intermodalité, de qualité de déplacement pédestre dans la gare est absolument essentielle », a pour sa part déclaré Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine. « Au-delà de l'échéance de 2030, la gare de Bordeaux va devenir un mélange de gare régionale, nationale et internationale à horizon 2040/2050. C'est d'ailleurs ce que souhaite l'Europe qui intervient dans ce projet. »
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