Automobile : 178 postes menacés chez le fabricant de volants Autoliv près de Poitiers

Après la fermeture de Ford Aquitaine Industries et les Fonderies du Poitou, c'est un nouvel équipementier automobile qui est menacé en Nouvelle-Aquitaine. Spécialisé dans la fabrication de volants, l'usine Autoliv IsoDelta, dans la Vienne, est visé par un plan de suppression de 178 postes, soit les deux tiers des effectifs.
l'équipementier automobile suédo-américain Autoliv est le numéro un mondial des airbags et équipements de sécurité. À Chiré-en-Montreuil, il fabrique principalement des volants.
l'équipementier automobile suédo-américain Autoliv est le numéro un mondial des airbags et équipements de sécurité. À Chiré-en-Montreuil, il fabrique principalement des volants. (Crédits : Autoliv)

« Le couperet est tombé »: l'équipementier automobile suédo-américain Autoliv a annoncé la suppression de 320 postes en France, dont 178 dans la Vienne, où les représentants du personnel ont entamé, lundi 6 novembre, les négociations du plan social avec la direction. À Chiré-en-Montreuil, à une vingtaine de km au nord-ouest de Poitiers, les 248 salariés de l'usine Autoliv IsoDelta, spécialisée dans la fabrication de volants de voitures, « sont dégoûtés », a déclaré à l'AFP le délégué syndical CFDT Dominique Poireau.

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La raison invoquée par l'entreprise pour justifier son plan ? Un marché automobile restreint en Europe depuis la pandémie de Covid-19, selon un communiqué chiffrant à 320 le nombre de postes que le groupe souhaite supprimer en France, soit environ 20 % du total de ses effectifs dans l'Hexagone. « Mais on n'est pas dupes, en réalité il s'agit de promettre plus de dividendes aux actionnaires et pour y arriver, ils réduisent les charges en passant par une réduction d'effectifs », accuse Dominique Poireau. Le représentant syndical regrette un « transfert d'activités de plus en plus important en Tunisie, où une usine est déjà sortie de terre » : « Ils licencient les salariés des pays à hauts coûts de production pour faire travailler des salariés dans des pays à bas coûts ».

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Les négociations avec la direction vont durer trois mois et la CFDT, syndicat majoritaire, veut tenter de « réduire au maximum le nombre de licenciements et négocier au mieux les modalités pour ceux qui seront impactés. » Avec une moyenne d'âge de presque 50 ans, « il est très difficile pour ces salariés, par ailleurs très compétents dans un domaine pointu, de se reconvertir », estime Dominique Poireau, qui déplore aussi des « dommages collatéraux » sur plusieurs PME sous-traitantes.

Les autres usines françaises d'Autoliv concernées par le PSE sont situées à Gournay-en-Bray (Seine-Maritime), à Pont-de-Buis (Finistère) et Survilliers (Val d'Oise). En juillet, le numéro un mondial des airbags et ceintures de sécurité avait annoncé la suppression de 8.000 postes dans le monde (soit 11 % de ses effectifs totaux), en particulier en Europe, afin de réduire ses coûts face à l'inflation. Au premier semestre 2023, le chiffre d'affaires mondial d'Autoliv a augmenté de 22 % à 5,1 milliards de dollars mais son bénéfice net a chuté de 21 % à 127 millions.

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Commentaire 1
à écrit le 08/11/2023 à 0:43
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Mr Macron vous allez bouger quand? Pour sauver l industries Française qui s ecroule peu à peu! 2x plus de chômeurs ! Les gens ont déjà du mal à se nourrir! Vous aller l avoir votre 3ieme guerre mondial! Arrêter de verser de l argent dans d autres pay...

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