Le siège ballon de Bloon à la conquête des Etats-Unis

Positionnée sur le marché des assises gonflables en France depuis 2018, Bloon met le cap sur l’international en ciblant les Etats-Unis mais pas seulement. Pour tester le marché, l’entreprise bordelaise qui conçoit et commercialise ses sièges ballons a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Indiegogo et envoyé un premier container.
Le siège ballon de Bloon est proposé à partir de 179 euros.
Le siège ballon de Bloon est proposé à partir de 179 euros. (Crédits : Bloon Paris)

C'est sur les Etats-Unis, pays du fitness où est né le gymball, que Bloon a posé son dévolu. Après cinq ans d'existence, la société bordelaise a décidé de se lancer à l'international après avoir vendu plus de 100.000 sièges ballons et réalisé trois millions d'euros de chiffre d'affaires. « Nous nous finançons en fonds propres depuis le début ce qui est intéressant mais limite aussi la croissance. Les axes stratégiques de développement portent sur le renforcement du marché français, la vente de sièges ballons à l'international, qui constitue un relais de croissance important, et la diversification de produits alors que nous sommes aujourd'hui mono-produit », explique Raphaël Mille, l'un des associés fondateurs de Bloon. Avec ses sièges ballon imaginés par un ostéopathe membre fondateur de l'entreprise, la PME entend favoriser la bonne posture, à la maison ou au bureau, pour prévenir les méfaits de la sédentarité.

À ce stade, à l'international, Bloon a saisi des opportunités d'affaires dans des pays qu'elle n'avait pas ciblés, en l'occurrence le Japon et la Corée. « Des distributeurs locaux, nous ont contactés pour proposer nos ballons à la vente. Nous ne sommes pas en direct pour des raisons de barrière de la langue et de barrière culturelle, mais bien présents en Corée depuis fin 2022. Au Japon, c'est en cours avec 600 premières pièces vendues dans le cadre d'une présente visant à tester le marché. »

Un lancement par étapes

Concernant les Etats-Unis, la démarche est différente. « Nous avons clairement ciblé ce marché qui est très vaste avec une grosse culture du ballon de gym et beaucoup de salariés en télétravail à 100 %. Il y a donc un marché à adresser », souligne Raphaël Mille. Mais Bloon y va par étape. L'entreprise qui s'est lancée dans le e-commerce en France en 2020 via son propre site internet et une présence sur des marketplaces, va dans un premier temps s'adresser aux particuliers en lançant un site internet dédié avec un contenu adapté dès cet automne. « L'équipe en France sera chargée de ce développement mais nous envisageons de monter une équipe sur place entre fin 2023 et début 2024 pour attaquer le BtoB que nous ciblons également. À titre de comparaison, en France nous sommes positionnés à 50/50 entre le BtoC et le BtoB », explique Raphaël Mille. Parmi les professionnels, Bloon fournit Veolia, Microsoft, Chanel, Leboncoin.fr, Le Bon Marché, la SNCF, France TV, Ibis, ou encore Logitec.

Bloon a d'ores et déjà mis en place une campagne de communication sur les réseaux sociaux pour annoncer l'arrivée de ses ballons aux Etats-Unis. Elle a duré six semaines entre juillet et août dernier, ce qui a permis à Bloon de constituer une première base de clients intéressés. En septembre, Bloon a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Indiegogo. 200 pièces ont jusqu'à présent été vendues dans le cadre de cette prévente. Les clients recevront leur ballon dans un délais de trois mois. L'entreprise a passé un accord avec un logisticien qui couvre l'ensemble des Etats-Unis. Un premier container envoyé depuis le Portugal où sont fabriqués les sièges arrivera sur place dans trois semaines. L'enjeu pour Bloon ? Être très réactif. « Bien plus qu'en France, les acheteurs demandent à être livrés dès le lendemain de la commande. »

Autre point de vigilance : « chaque dépense est en moyenne multipliée par cinq aux Etats-Unis ! », reconnait Raphaël Mille. Bloon est accompagnée dans ce développement à l'international par Bpifrance qui lui a octroyé une aide d'un montant de 140.000 euros dans le cadre du dispositif Assurance Prospection Export. « Cela représente à peine 20 % des dépenses sur trois ans mais cela permet de se lancer », commente-t-il. Bloon vise la vente de 3.000 à 5.000 ballons l'année prochaine aux Etats-Unis.

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Deux nouveaux pays en Europe par an

Parallèlement, la société bordelaise développe un nouveau site e-commerce multilingue qui va lui permettre de s'attaquer à de nouveaux marchés en Europe à commencer par la Belgique et l'Allemagne en 2024.

« En cinq ans, nous avons su capitaliser sur une expertise sur le digital. Notre site internet génère plus d'1,5 million d'euros de chiffre d'affaires en France. L'idée est de voir quels sont les invariants  qui nous permettent de décliner notre stratégie à l'export. C'est de la traduction, de l'adaptation du marketing, de la communication dans le pays et potentiellement des adaptations sur le site Internet. Une fois que nous avons défini ce process de lancement, ensuite c'est de l'investissement publicitaire pour se faire connaitre et optimiser les conversions sur le site. Nous avons recruté un responsable e-commerce export spécifiquement pour cette logique. Il doit lancer deux nouveaux pays en Europe par an en plus de gérer la France et les Etats-Unis », explique Raphaël Mille.

Deux nouveaux produits sont par ailleurs en cours de développement dans l'univers du bien-être quotidien des sédentaires actifs. Bloon emploie actuellement dix personnes à Bordeaux. Entre trois et cinq recrutements sont prévus en 2024.

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