Tertio Recycle choisit la Gironde pour reconditionner les sièges de bureau

Filiale de Tertio Engineering, Tertio Recycle donne une seconde vie aux sièges de bureau en les reconditionnant en Ile-de-France mais désormais aussi en région. Elle a décidé de mailler le territoire avec de petits entrepôts, à commencer par Sadirac, en Gironde, qui a ouvert en décembre dernier. Un deuxième suivra du côté de Toulouse. Tertio Recycle table sur le reconditionnement de plus de 10.000 sièges cette année, contre 1.500 unités annuelles dans les cinq premières années.
Tertio Recyle reconditionne les sièges de bureau en Île-de-France et désormais en Gironde.
Tertio Recyle reconditionne les sièges de bureau en Île-de-France et désormais en Gironde. (Crédits : Tertio Recyle)

Tertio Recycle choisit la Gironde pour implanter son premier site de recyclage et de reconditionnement de sièges de bureau hors de l'Île-de-France. C'est précisément à Sadirac, à 20 km au sud-est de Bordeaux, dans une ancienne usine de Placoplâtre, qu'elle a décidé de s'installer. Le prix compétitif de l'entrepôt, la performance du bassin d'activité, le dynamisme de la communauté d'agglomération, la proximité de Bordeaux ont été décisifs dans le choix de Sadirac. D'autres implantations suivront sur d'autres territoires, notamment à Toulouse très prochainement. Pour renforcer la démarche éco-responsable et privilégier les circuits courts, Tertio Recycle a décidé de mailler le territoire par des petits entrepôts répartis dans les différentes régions.

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Le reconditionnement de sièges de bureau était une activité de l'entreprise parisienne Tertio Engineering dès ses débuts en 2015. Mais cette activité ayant pris de l'ampleur, une filiale a été créée. Si Guirec Le Gagne a, au départ, décidé de se positionner sur le siège, c'est pour plusieurs raisons. Un déclic d'abord : « Au sein de Steelcase, où je gérais la livraison de mobilier, j'ai vu, dans la même journée, un client acquérir des sièges neufs et se débarrasser des anciens tandis qu'un autre, à 200 mètres du premier fait l'acquisition de sièges d'entrée de gamme pour des raisons économiques. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à creuser », rembobine le directeur général.

Guirec Le Gagne met désormais en avant plusieurs arguments pour justifier ce positionnement :

« Sur le volet écologique, nous estimons que 300.000 sièges éligibles à une seconde vie partent à la poubelle chaque année. 80 à 90 % de l'ergonomie d'un poste de travail est situé sur le siège qui représente par ailleurs un levier financier. En 2021, 37 % du budget de l'aménagement professionnel était occupé par le siège. En achetant un siège reconditionné 40 à 70 % moins cher, cela libère du budget ! »

Si les entreprises s'intéressent au reconditionnement des sièges, c'est à la fois « par philosophie pour éviter de consommer de la matière et pour économiser », explique Guirec Le Gagne. « La démarche RSE, on en parle beaucoup, mais je la retrouve assez peu dans les considérations. De la même façon, la loi Agec qui imposera aux organisations publiques d'acheter 20 % de mobilier réemployé n'est pas particulièrement mise en avant », témoigne Guirec Le Gagne.

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Le reconditionnement : un marché en croissance

Pour Guirec Le Gagne, il s'agit inévitablement d'un marché en croissance.

« La profession du mobilier de bureau professionnel s'accorde à dire que le reconditionné va représenter 20 à 30 % des ventes à un horizon de cinq ans. C'est colossal dans la mesure où ce marché représente, en France, un milliard d'euros par an », assure-t-il.

Selon le modèle mis en place par Tertio Recycle, les sièges reconditionnés ne sont pas directement vendus aux entreprises. « C'est le travail de nos clients », insiste Guirec Le Gagne. Tertio Recycle travaille donc avec les marques et les distributeurs. « En proposant des sièges reconditionnés, les fabricants vont pouvoir gagner des parts de marché. Les distributeurs vont également pouvoir proposer du vertueux, faiblement carboné, de qualité à la place d'un low cost importé fortement cartonné ». En revanche, une entreprise peut passer directement par Tertio Recycle pour remettre ses propres sièges en état. « Nous vendons le reconditionnement, pas le produit », précise Guirec Le Gagne.

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Alors qu'elle a reconditionné 1.500 sièges par an pendant les cinq premières années, de 2015 à 2020, Tertio Recycle vise plus de 10.000 unités cette année. Le site girondin pourra en absorber une bonne partie. À Sadirac, l'entreprise envisage la création de huit à douze emplois sur le site à trois ans, en partie des personnes issues de l'insertion professionnelle. Les recrutements sont en cours pour des postes opérationnels.

« Tous les sièges sont démontés, les blocs désassemblés, vérifiés et on remet tout dans le bon état de fonctionnement et esthétique. Le siège est remonté pièce par pièce. Nous mettons des pièces neuves sur moins de 1 % des sièges », assure Guirec Le Gagne.

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