Girondins de Bordeaux : ce 21 juillet le CNOSF va-t-il éviter l'enfer aux Bordelais ?

Nouvel épisode crucial pour le Football Club des Girondins de Bordeaux (FCGB) ce jeudi 21 juillet 2022. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui rencontre les dirigeants du club pour une réunion de la dernière chance, va-t-il se montrer ouvert aux arguments des Girondins de Bordeaux ? Le club, qui espère encore éviter d'être relégué administrativement en National 1, vient de voir son accord financier avec ses créanciers être homologué par le tribunal de commerce de Bordeaux.
Avec ses 42.000 places, le stade Matmut Atlantique va être surdimensionné si le FCGB est relégué en National 1.
Avec ses 42.000 places, le stade Matmut Atlantique va être surdimensionné si le FCGB est relégué en National 1. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)

C'est ce jeudi 21 juillet que le Football Club des Girondins de Bordeaux (FCGB), présidé par Gérard Lopez, va jouer sa dernière carte pour faire annuler sa relégation administrative en National 1 lors de l'audience de conciliation programmée avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a rejeté en appel le 5 juillet dernier le plan de financement présenté par le club pour financer sa saison 2022-2023 en Ligue 2.

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La DNCG a ainsi confirmé la relégation administrative du club en National 1, qui est le point le plus élevé de la pyramide de la 3e division, l'ultime étage footballistique où peuvent encore évoluer des clubs professionnels. Ensuite s'ouvre le monde 100 % amateur de National 2. C'est pour éviter de tomber dans cet espace très faiblement monétisé et échapper au dépôt de bilan qui s'en suivrait, faute de pouvoir générer les fonds nécessaires pour faire face à ses échéances financières, que le FCGB a décidé de lutter jusqu'à la dernière cartouche.

"Nous sommes confiants pour la suite"

Avant l'audience du 5 juillet dernier, les président et vice-président du tribunal de commerce de Bordeaux avaient déjà dit qu'après lecture des pièces comptables le FCGB était à l'abri d'une mise en cessation de paiement. Pour cette rencontre du 21 juillet, le club de football bordelais a décidé de frapper aussi fort qu'il le pouvait, et décidé de présenter au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) l'homologation faite par le tribunal de commerce de Bordeaux, ce mardi 19 juillet, du dernier accord financier négocié par le club avec ses créanciers (King Street, Fortress Investment Group).

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"Le tribunal de commerce de Bordeaux valide définitivement notre projet économique pour le FCGB, qui désendette très significativement le club et nous remet dans les standards normaux d'entreprise. Cette homologation va nous permettre de lever, devant le CNOSF, les dernières incompréhensions exprimées jusqu'ici par les instances du football. Nous sommes confiants pour la suite", a déclaré Thomas Jacquemier, directeur général délégué du FCGB.

Un comité consultatif qui en général ne dément pas la FFF

La presse sportive relève néanmoins à presque chaque commentaire sur cette rencontre de demain, que le CNOSF n'a qu'un rôle consultatif et qu'il ne remet que rarement en cause, pour ne pas dire jamais, les décisions prises par la DNCG, qui est une émanation de la Fédération française de football (FFF). La mobilisation des élus girondins, métropolitains voire néo-aquitains auprès du gouvernement pour sauver le FCGB sera-t-elle entendue ? Impossible à dire.

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Le temps presse pour que le FCGB puisse se retourner

Dans tous les cas voici comment se distingue la structure du championnat de National 1 (ou National). Contrairement au CFA (Championnat de France amateur) ou National 2, qui ne compte aucun club professionnel, le National 1 mixe équipes professionnelles, semi-professionnelles et amatrices. Ce qui fait du National 1 le plus haut niveau que peuvent atteindre les clubs de football amateurs.

Le championnat de National 1 compte 18 formations et pourrait être illustré par le cas du Stade Lavallois Mayenne Football Club, à Laval, leader du championnat de National 1 pour la saison 2021-2022, qui a récupéré son statut professionnel en 2022 après être redevenu amateur pendant quelques mois. Avec cette relégation, si elle est confirmée, le FCGB -qui n'aura plus le même visage qu'aujourd'hui après la vente de joueurs au mercato d'été-, serait matériellement l'un des poids lourds du National, avec un stade de 42.000 places (même s'il n'est pas propriétaire de cette infrastructure).

A comparer par exemple avec le stade Armand Chouffet, du Football Club Villefranche Beaujolais, à Villefranche-sur-Saône, qui jauge 3.500 places. Mais le FC Villefranche Beaujolais, qui a raté sa remontée en Ligue 2 à l'issue de la saison 2020-2021, suite à sa défaite contre les Chamois Niortais (Ligue 2), peut jouer en cas de besoin au stade de Lyon. Alors que la saison 2022-2023 de Ligue 2 doit démarrer le 30 juillet prochain, en cas de rejet de sa demande devant le CNOSF, le club de foot bordelais envisage de porter plainte devant le tribunal administratif. En cas de décision positive du CNOSF, le ballon serait à nouveau dans le camp du comité exécutif de la FFF qui devrait se prononcer le 25 juillet.

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