Girondins de Bordeaux : Gérard Lopez défend son plan de sauvetage point par point

"Les Girondins ont les moyens aujourd'hui de tenir toute la saison en Ligue 2 sans vendre aucun joueur !" Le club de football de Bordeaux repasse à l'offensive après sa rétrogradation en appel en championnat de National 1 le 5 juillet dernier. Gérard Lopez, le président et propriétaire, a réaffirmé son "incompréhension" assurant avoir "coché toutes les cases et répondu point par point à toutes les demandes" du gendarme financier du football français pour se maintenir en Ligue 2. Un recours sera déposé au CNOSF
Gérad Lopez, propriétaire et président du FC Girondins de Bordeaux, entouré de son avocat, Laurent Cotret, et de Thomas Jacquemier, directeur général délégué
Gérad Lopez, propriétaire et président du FC Girondins de Bordeaux, entouré de son avocat, Laurent Cotret, et de Thomas Jacquemier, directeur général délégué (Crédits : FCGB)

"Le club a la capacité à tenir ses engagements financiers tout au long de la saison, même sans aucune vente de joueur d'ici fin août", a répété Gérard Lopez, le président et propriétaire du FC des Girondins de Bordeaux, lors d'une conférence au Haillan ce jeudi 7 juillet 2022. Une prise de parole qui intervient 48 heures après la décision en appel de la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion) de rétrograder administrativement le club professionnel en National 1 (3e division).

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Entouré de son avocat Laurent Cotret, et de Thomas Jacquemier, directeur général délégué, l'entrepreneur belgo-luxembourgeois a plaidé sa cause devant la presse pour prouver la solidité du plan financier présenté à la DNCG deux jours plus tôt. "On a vraiment l'impression d'avoir rempli la feuille à partir de la décision de 1ere instance en cochant toutes les cases avec, à chaque fois, les pièces justificatives à l'appui", abonde maître Laurent Cotret.

"En clair, nous pouvons faire face à notre passif exigible avec notre actif disponible [...] Nous n'avons pas de retard de paiement sur aucun fournisseur, nous n'avons pas de dette sociale ou fiscale et nous n'avons pas de dette exigible par nos créanciers avec qui nous avons trouvé un accord", poursuit l'avocat. "Le club n'est pas en cessation de paiement. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le tribunal de commerce, c'est-à-dire le seul habilité à dire si une entreprise est en cessation de paiement ou pas !"

Recours en urgence devant le CNOSF

Alors qu'une liquidation judiciaire viendrait toucher "300 salariés", selon Gérard Lopez, l'équipe dirigeante a listé tous les efforts et documents juridiques fournis à la DNCG pour construire le budget de financement de 40 millions d'euros demandé :

  • une augmentation de capital de 10 millions d'euros apportée par Gérard Lopez,
  • 22 millions d'euros de ventes potentielles dont 8 millions d'euros provenant de la vente d'Aurélien Tchouameni et "14 millions d'euros couverts par le créancier Fortress par une ligne obligataire tirable à la demande par le club si aucune vente n'était réalisée cet été",
  • la décision de la métropole de renoncer au loyer avec un étalement jusqu'à 2026, qui doit être formellement votée ce jeudi 7 juillet.

Alors que la DNCG semble exiger des fonds placés sous séquestre ou de l'argent frais, la direction des Girondins assure que cette demande n'a aucun fondement légal et que ce dispositif de ligne obligataire auprès du fonds Fortress apporte les mêmes garanties. "Dans tous les cas, les Girondins ont les moyens aujourd'hui de tenir toute la saison sans vendre aucun joueur !", a martelé Gérard Lopez.

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Le club qui dénonce le fait d'être, 48h après la décision, toujours en attente de la motivation écrite de la DNCG, confirme son intention de saisir le CNOSF ( Comité national olympique et sportif français), mardi 12 juillet au plus tard, pour sauver sa tête. "Mais tant qu'on n'a pas reçu la motivation écrite de la commission d'appel, on ne peut pas formuler un recours [...] Soit la motivation de cette décision est extrêmement longue, soit il y a autre chose", fulmine Gérard Lopez avant de préciser ses attentes :

"On demande que le CNOSF puisse se réunir sereinement en présence d'une personne mandatée par la Fédération française de football pour examiner le dossier [...] Et que le processus de réintégration de Bordeaux en Ligue 2 puisse s'enclencher".

Interrogé sur les chances du club de se maintenir en Ligue 2 à l'issue du recours, Gérard Lopez répond, confiant : "Si les choses sont bien faites, à 100 %. Il s'agit d'avoir le budget de la saison, on l'a !"

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