Cheops Technology affiche une croissance robuste portée par le cloud et la cybersécurité

Chiffre d'affaires, résultat net, fonds propres : tous les voyants sont au vert pour Cheops Technology qui affiche en 2020/2021 un bilan positif marqué par l'acquisition de l'entreprise suisse DFI Service. Seule ombre au tableau : le contexte de pénurie mondiale des semi-conducteurs qui a un impact sur l'activité de ce spécialiste de l'informatique en nuage et des services associés.
Le siège de Cheops Technology, inauguré fin 2018, est situé à Canéjan, au sud de Bordeaux.
Le siège de Cheops Technology, inauguré fin 2018, est situé à Canéjan, au sud de Bordeaux. (Crédits : Luc Arsène-Henry - Jean-Louis Triaud - Juliette Faugère)

La pandémie de Covid-19 et la crise économique mondiale n'ont pas vraiment eu d'impacts négatifs pour la société girondine Cheops Technology. Tout au plus quelques retards et décalages de projets d'infrastructure sur site. Preuve en est le solide résultat de l'exercice qui court du 1er mai 2020 au 30 avril 2021, soit à peu de choses près la période couvrant les trois temps de confinements décidés en France.

Résultat net en hausse de +22 %

Ainsi, malgré ce contexte défavorable sur le papier et le léger repli d'activité enregistré l'an dernier, la société spécialisée dans les technologies du cloud se porte bien et repart de l'avant. Elle affiche un chiffre d'affaires en hausse de +6 % à 119 millions d'euros pour un résultat net qui bondit de +22 % à 5,7 millions d'euros tandis que dans le même temps ses fonds propres progressent de +16 % à 30 millions d'euros.  D'autant qu'avec l'acquisition de la société suisse DFI Service, Cheops Technology aurait pu ajouter à ce bilan un chiffre d'affaires supplémentaires de 4,7 millions d'euros et ainsi qu'un résultat net positif de 300.000 euros.

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Avec 600 salariés, 13 agences en France et désormais un pied en Suisse, la société pilotée par Nicolas Leroy-Fleuriot confirme ainsi sa bonne santé. Et c'est d'abord grâce à la division "Cloud and managed services" qui reste le vaisseau amiral de l'entreprise avec 24 nouveaux contrats décrochés et une activité en hausse de +17 %. "Pour les PME et ETI, il n'est plus vraiment raisonnable, tant techniquement que financièrement, de maintenir un système d'information 100 % interne", considère Cheops Technology qui fait de cette catégorie d'entreprises sa cible commerciale privilégiée. Dotée d'un nouveau système de supervision multi-cloud, la société girondine fondée en 1998 insiste sur l'articulation entre son offre cloud et les nombreux services associés, presque sur-mesure.

Parallèlement, la division "Infrastructure" continue à se développer avec désormais cinq datacenters en propre en France et trois autres en Suisse mais aussi des espaces pris au sein du nouveau datacenter d'Equinix inauguré à Bordeaux Métropole il y a tout juste quelques semaines. "Nous y avons pris une salle entière pour prendre progressivement le relais de nos positions chez SFR à Bordeaux Lac notamment pour nos sites de PRA, de plans de reprise d'activité", fait valoir Nicolas Leroy-Fleuriot. "D'autant que l'accès à la plaque américaine via le câble Amitié nous permettra d'avoir des temps de latence extrêmement compétitifs, ce qui est très précieux pour nous services interconnectés aux clouds publics dont beaucoup d'opérateurs sont aux Etats-Unis."

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Enfin, la division "Réseau, sécurité et communications unifiées" constitue un nouveau relais de croissance au regard de l'explosion inédite du nombre de cyberattaques survenue avec la crise sanitaire. Cheops s'appuie notamment sur un nouveau SOC (security operation center / centre des opérations de sécurité) déployé par DFI Service.

Un début d'exercice encourageant mais...

Quant au début de l'exercice fiscal 2021/2022, "en termes de chiffre d'affaires et de prises de commandes,il s'inscrit dans la même dynamique de croissance que le précédent" grâce à l'activité "cloud and managed services" mais aussi des tâches liées à la cybersécurité. Seul motif d'inquiétude pour l'entreprise de Nicolas Leroy-Fleuriot qui affiche sa "sérénité""la pénurie mondiale des semi-composants qui pourrait impacter la production et la livraison d'équipements de certains partenaires technologiques" et ainsi freiner son activité.

"On pourrait avoir une croissance encore plus forte si on pouvait délivrer davantage de projets notamment sur les réseaux, les cœurs de réseaux, les bornes wifi, les firewalls, etc. Pour tous ces dispositifs, les commandes passées aujourd'hui ne nous seront livrées qu'en mai 2022 contre quatre semaines en temps normal", précise le PDG, qui peut malgré tout compter sur une croissance de son chiffre d'affaires au 1er semestre fiscal de l'exercice 2021/2011 "d'ores et déjà comprise entre +7 % et +9 % !"

A noter qu'une ou plusieurs opérations de croissance externe à l'étranger pourraient bien survenir dans les prochains mois puisque l'acquisition de DFI Services il y a tout juste un an constitue, selon Cheops Technology, "la première concrétisation de [son] ambition internationale". "Il y a bien des projets sur la table", se contente de confirmer Nicolas Leroy Fleuriot.

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