Niché dans sa ruche, CIS Valley veut aller de l'avant sur le marché du cloud

CIS Valley, le spécialiste de l'informatique en nuage très implanté dans le sud-ouest, vient d'emménager dans son nouveau siège social près de Bordeaux. Il vise un retour à la croissance en 2021 sur un marché du cloud qui redémarre malgré la recrudescence des cyberattaques. 20 recrutements sont annoncés.
(Crédits : Tristan Deschamps)

L'inauguration en bonne et due forme sur le toit terrasse du 4e étage attendra 2022. Mais les 200 salariés du groupe Actual Invest, qui réunit CIS Valley et Actual Systèmes, ont déjà pris leurs quartiers dans le nouveau siège social de 2.560 m2 sur quatre niveaux situé au sein de Blue Park, au Haillan, près de Bordeaux. Baptisé "Connect'Hive", ce bâtiment a été conçu spécifiquement pour les équipes d'Actual Invest avec Nexity, BNP Paribas Real Estate Bordeaux et Midi2i.

La "ruche connectée" est dotée d'une serre bio-climatique et de la certification Breeam (méthode d'évaluation de la performance environnementale des bâtiments). "Nous avons conçu le design intérieur de ce bâtiment avec un architecte en y associant nos salariés pour l'intégrer pleinement dans notre démarche de qualité de vie au travail et rapprocher les différentes équipes", fait valoir Mathieu Le Treut, directeur général de CIS Valley et de ses 160 collaborateurs. Implantée à Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nantes et Orléans, l'entreprise spécialisée dans les services numériques liés au cloud et aux logiciels de gestion compte parmi ses clients Bordeaux Métropole, Nantes Métropole, des départements et hôpitaux, Geosat, Labeyrie ou encore Maïsadour.

Un retour à la croissance attendu en 2021

En 2019, CIS Valley représentait 39 des 72 millions d'euros de chiffre d'affaires du groupe Actual Invest. Les comptes de 2020 ne sont pas encore publiés mais Mathieu Le Treut n'en attend pas de miracle : "Nous devrions aboutir à une stabilité de notre chiffre d'affaires, peut-être une légère baisse, mais la croissance à deux chiffres de nos activités récurrentes, notamment sur le cloud, nous a permis de plutôt bien absorber la crise." L'année 2020 marque malgré tout une rupture puisque CIS Valley espérait initialement atteindre 43 millions d'euros de chiffre d'affaires avant de se raviser avec la crise.

"Sur un marché compliqué, on s'en est tout de même bien sorti en réussissant paradoxalement à améliorer la rentabilité de l'entreprise malgré la stagnation de l'activité. Beaucoup d'investissements de nos clients ont été gelés mais leurs besoins en matière de liens haut-débit et de services et puissances supplémentaires sont toujours plus importants", poursuit Mathieu Le Treut. "Et d'ailleurs l'activité rebondit fortement depuis le début 2021 avec un dégel des investissements et une croissance de +68 % par rapport au début 2020 sur toutes nos activités notamment sur les projets d'intégration d'infrastructures. Le marché nous semble à nouveau très dynamique."

Mathieur Le Treut CIS Valley

Mathieu Le Treut, directeur général de CIS Valley (crédits : Tristant Deschamps).

Ce marché du cloud et de la transformation numérique a en effet réalisé un bon en maturité avec la crise sanitaire qui a installé véritablement le travail à distance dans le quotidien des entreprises. "Les ETI ont l'impérieuse nécessité aujourd'hui d'être prêtes pour travailler à distance dans de bonnes conditions notamment en termes de sécurité, puisque le nombre de cyberattaques a augmenté de plus de 50 % l'an dernier ! Cela pose des questions d'externalisation et de sauvegarde du système d'information mais aussi de capacité de redémarrage à distance du système à l'extérieur de l'entreprise", observe le directeur général. CIS Valley dispose de la certification d'hébergeur de données de santé depuis 2019 tout comme son concurrent girondin Cheops Technology.

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Une vingtaine de recrutements en cours

Et pour accompagner ce redémarrage et viser 40 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021, CIS Valley a recruté 10 collaborateurs depuis janvier et en cherche une vingtaine de plus sur des postes tels que consultant business intelligence, administrateur de bases de données, ingénieur en développement, ingénieur d'affaires, ingénieur build, ingénieur run, chef de projet, ingénieur architecte et architecte solution, technicien pilote d'exploitation et technicien systèmes.

"Sur tous ces métiers la concurrence est très rude donc on essaye d'être imaginatifs en travaillant avec plusieurs partenaires et en mettant en place un programme de cooptation avec des primes significatives pour nous collaborateurs qui parrainent une recrue", précise Mathieu Le Treut. Le nouveau siège doit aussi participer à l'attractivité de l'entreprise à l'heure où l'écosystème numérique local franchit une nouvelle marche avec l'implantation par le géant américain Equinix d'un data center à Bruges, ville où CIS Valley possède également un centre de données.

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Une arrivée qui répond aux besoins du marché

"Nous sommes attentifs à cette arrivée qui répond aux besoins du marché et des clients qui n'ont pas les moyens d'opérer des infrastructures proposant de tels standards de sécurité et de fonctionnement. Pour nous, c'est le sens de l'histoire de ne pas gérer ses propres data centers et nous avons d'ailleurs fait le choix en 2012 d'opérer une partie de nos services dans les data centers du groupe BPCE à Castres qui proposent des performances bien supérieures et une empreinte énergétique bien inférieure", considère Mathieu Le Treut.

"L'arrivée d'Equinix est donc logique et, compte-tenu de la bande passante supplémentaire qui va arriver dans la région, on réfléchit à des partenariats avec eux, même si ça ne changera pas fondamentalement notre positionnement."

Et pour la suite de l'année 2021, le dirigeant de CIS Valley reste confiant et optimiste sur l'ensemble de ses activités, évoquant de très gros d'investissement dans les tuyaux et de possibles rapprochements ou acquisitions dans un marché en concentration.

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