
Créée à Bordeaux en 1980 par Eddy Salah, la Bourse de l'immobilier compte désormais 480 agences immobilières principalement dans le grand sud-ouest de la France et en Ile-de-France. Une croissance continue depuis plusieurs années pour cette entreprise intégrée qui a pris le contrepied des habituels réseaux d'agences immobilières franchisées en embauchant majoritairement des salariés en CDI. L'enseigne girondine, désormais présente dans 33 départements français, emploie ainsi 2.300 collaborateurs dont 1.750 salariés et 550 agents commerciaux indépendants.
"Si on m'avait dit en mars dernier qu'on terminerait l'année avec ces résultats, j'aurais signé toute suite", sourit Benjamin Salah, le directeur général de l'entreprise. Bien que le marché de l'immobilier ait plutôt bien résisté face à la crise sanitaire et économique, il devrait malgré tout enregistrer une baisse du volume de transactions de l'ordre de -15 % à -18 % au niveau national. Et dans ce contexte, la Bourse de l'Immobilier a su tirer son épingle du jeu avec un chiffre d'affaires en hausse de +2 % à 105 millions d'euros en 2020. "On est très fier de ce résultat et de la croissance annuelle de l'ordre de 20 % enregistrée ces cinq dernières années. Tout cela nous permet de bâtir sereinement un projet de développement à long terme", salue Benjamin Salah.
750 recrutements en 2021 après 800 en 2020
Ce plan de développement passera par l'ouverture de 50 nouvelles agences immobilières en 2021, dont une vingtaine dès le premier trimestre, ce qui portera le total à 530 en fin d'année. Parallèlement, les effectifs de l'entreprise devraient à nouveau significativement gonfler. Après 800 recrutements réalisés en 2020, dont la moitié de créations de postes et la moitié de turn-over, la Bourse de l'Immobilier planifie à nouveau 750 recrutements sur l'ensemble de l'année 2021.
"Nous prévoyons d'embaucher 500 salariés, dont 150 cadres tels que des responsables d'agence, des responsables commerciaux, des animateurs de vente, des formateurs, des postes d'encadrement d'équipe, ainsi que 250 agents commerciaux indépendants. Avec une implantation qui, pour les trois quarts, est en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie et pour le dernier quart en Ile-de-France, hors Paris, en Bretagne et à Lyon", détaille le directeur général.
Benjamin Salah, le directeur général de la Bourse de l'Immobilier (crédits : Bourse de l'Immobilier).
Pour ces recrutements, la société bordelaise combine une approche assez ouverte à un processus très sélectif. "On cible des profils avec un certain bagage professionnel, un certain nombre de savoir faire et une envie de s'inscrire dans la durée mais il n'y a pas de diplômes ni de parcours obligatoires pour postuler chez nous. On accueille donc beaucoup de profils en reconversion professionnelle entre 30 et 35 ans. Mais quoi qu'il arrive il y a au minimum trois entretiens avant l'embauche", poursuit Benjamin Salah. L'entreprise compte désormais 150 salariés au pôle administratif et gère un programme quotidien de formations dans son siège social sur la rive droite de Bordeaux. Un agrandissement de 800 m2 sera achevé début 2021.
Quelles perspectives immobilières pour 2021 ?
Et si de tels projets témoignent d'un degré certain de confiance dans le marché immobilier hexagonal, le chef d'entreprise veut rester prudent et met en avant son implantation géographique atypique qui fait la part belle au sud-ouest et à la ruralité : "On fait le choix d'être présent, y compris avec des agences physiques, dans les campagnes et les petites villes, ces territoires soi-disant moins dynamique que sont Marmande, Dax, Agen, Mont-de-Marsan et bien d'autres. Cet élément pèse dans la résilience de notre réseau et nous permet de développer une relation de proximité qui est précieuse."
Pas de quoi pour autant témoigner d'une ruée des Français vers ces territoires ruraux pas toujours bien reliés aux métropoles pourvoyeuses d'emplois. "L'Eldorado des villes moyennes dont on entend beaucoup parler est une chimère, ça n'existe pas !", tranche-t-il. "Il y a eu un petit phénomène sociologique post-confinement sur la quête d'un jardin et d'un logement plus grand mais il n'y en aucun cas un mouvement d'ampleur ni de bascule significative entre, par exemple, la métropole bordelaise et le reste de la Gironde."
Quant au cas particulier de Bordeaux, le professionnel de l'immobilier se montre aussi plutôt confiant :
"Dans la région bordelaise, nous disposons des données les plus fiables grâce à notre très forte implantation. A ce stade, on ne voit pas de retournement du marché. Il y aura peut-être de petits ajustements à la baisse en 2021, y compris à Bordeaux même, mais la demande est structurellement importante et les biens sont rares à la vente. Donc le marché reste solide, il va tenir bien que, clairement, l'année 2021 ne sera pas euphorique puisque les prix sont déjà très haut à Bordeaux et qu'il faudra bien évidemment mesurer l'impact des plans sociaux massifs qui arrivent et ont déjà commencé."
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