Les biscuits St Michel investissent en Dordogne avec 60 recrutements à la clef

L’usine St Michel de Champagnac-de-Belair, en Dordogne, qui fabrique 13.500 tonnes de madeleines, biscuits palmiers et de produits prêts à garnir, va ouvrir une nouvelle ligne pour doubler sa production en septembre. Elle recrute 60 collaborateurs. Son concurrent Mondelez investit de son côté en Gironde.
L’usine de Champagnac-de-Belair fabrique trois types de gourmandises : la madeleine pur beurre de la marque Bonne Maman, le biscuit palmier St Michel (décliné en nature, chocolat, caramel) ainsi que des prêts à garnir pour des professionnels (pâte à chou, pâte à éclair, bouchée à la Reine, ...).
L’usine de Champagnac-de-Belair fabrique trois types de gourmandises : la madeleine pur beurre de la marque Bonne Maman, le biscuit palmier St Michel (décliné en nature, chocolat, caramel) ainsi que des prêts à garnir pour des professionnels (pâte à chou, pâte à éclair, bouchée à la Reine, ...). (Crédits : St Michel)

Elle fait partie des huit sites français du groupe St Michel et monte en puissance. L'usine de Champagnac-de-Belair en Dordogne, qui dispose de neuf lignes de production pour la fabrication de madeleines, de biscuits palmiers et de produits prêts à garnir pour les métiers de bouche, ouvrira une nouvelle ligne en septembre prochain, après des tests lancés cet été. L'entreprise qui fabrique déjà 13.500 tonnes de produits chaque année devrait ainsi doubler sa production.

"Sur 13.500 tonnes, nous avons déjà une ligne madeleines qui fabrique 5.500 tonnes, ce qui veut dire que l'on fait une tonne de madeleines à l'heure. Le nouvel outil, qui sera orienté sur la famille pâtisserie, aura au moins des capacités équivalentes", précise à La Tribune le directeur de l'usine Yann Gomez.

L'entreprise qui emploie 250 salariés prévoit donc de recruter. Une soixantaine de personnes sont recherchées pour faire face à la hausse d'activité mais aussi pour renouveler les équipes dans le cadre de départs à la retraite et renforcer quelques fonctions supports. La biscuiterie familiale recrute sur des postes d'opérateur de production, de conducteur de machine, d'agent des flux, de conducteur de ligne, de cariste, et d'électro mécanicien, mais ne s'arrête pas au CV.

"Au-delà des qualifications, nous privilégions le savoir-être des collaborateurs que nous accompagnons dès leur intégration avec un parcours de formation en fonction du poste, soit quatre mois par exemple pour un conducteur machine. C'est quelque chose que nous pratiquons depuis la création de la ligne madeleine en 2017. C'est évident que le marché de l'emploi est tendu. Les conditions de recrutement ne sont pas celles d'il y a quelques années, nous validons simplement ce à quoi nous avions souscrit en 2017", témoigne Yann Gomez.

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Déjà 22 millions d'euros investis

Le groupe investit dans l'usine de Champagnac-de-Belair, qui s'étend sur 18.000 m2, depuis son rachat en 2011.

"Plus 22 millions d'euros ont été investis sans compter cette nouvelle ligne", précise Yann Gomez. "Le produit est plébiscité mais nous avons aussi un rôle social à jouer. Nous sommes en Périgord vert où il y a peu d'usines de cette dimension !"

Et le contexte économique et géopolitique actuel n'aura pas raison de son optimisme. "Il y a des tensions sur le marché des matières premières. Pour autant, nous ne sommes pas impactés à date du point de vue de la disponibilité des produits. Les acheteurs font leur travail ce qui nous permet d'exploiter normalement l'établissement", explique Yann Gomez.

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Le groupe St Michel fabrique 100.000 tonnes de produits par an sur huit sites de production. 90 millions de paquets St Michel ont été vendus en France en 2020. L'entreprise a réalisé sur la même période 450 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 20 % à l'international.

Mondelez investit dans ses Mikados en Gironde


  •  Dans le secteur agroalimentaire, Mondelez International en France a, de son côté, annoncé fin mars un investissement de 10,9 millions d'euros sur son site de Cestas en Gironde, spécialisé dans la fabrication de biscuits chocolatés destinés essentiellement aux marchés français et européens, notamment les Mikado ou Petit Ecolier de LU. Cet investissement doit permettre d'augmenter les capacités de production sur certaines lignes et de développer l'automatisation d'une activité aujourd'hui manuelle (sur la fabrication des Mikados). Son déploiement est prévu à partir du deuxième trimestre 2022 et s'étendra jusqu'au second semestre 2023.

  • Cet investissement s'ajoute aux 20 millions d'euros que Mondelēz International investit chaque année sur l'ensemble de ses neuf biscuiteries en France, soit depuis cinq ans, plus de 100 millions d'euros. L'usine de Cestas compte 11 lignes de production, produit plus de 47.000 tonnes de biscuits par an et emploie plus de 500 collaborateurs.

  • Sollicité par La Tribune, Mondelez n'a pas souhaité s'exprimer.

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2022 à 10:41
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Dommage que celle de Terrasson, fabrique de biscuits, aie fermé il y a maintenant plusieurs années, ça sentait tellement bon quand on passait à côté !

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