Le marché du luxe se porte bien merci. La maison Hermès a enregistré un résultat net de 2,45 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 8,98 milliards d'euros en 2021, en très forte hausse par rapport à 2019 : +77 % pour le résultat net et +33 % pour le chiffre d'affaires. "À moyen terme, malgré les incertitudes économiques, géopolitiques, monétaires dans le monde", l'entreprise confirmait le 18 février, quelques jours avant le début de la guerre un Ukraine, "un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux". Dans le sillage de cette année 2021, qualifiée "d'exceptionnelle", le groupe français qui a ouvert près d'une maroquinerie par an depuis dix ans, annonce deux nouvelles implantations en Nouvelle-Aquitaine, ce mardi 15 mars.
Six implantations en Nouvelle-Aquitaine
C'est à L'Isle-d'Espagnac, ville de 6.000 habitants du Grand Angoulême (Charente), en 2025 puis à Loupes, commune de 850 habitants située à 25 km à l'est de Bordeaux (Gironde), qu'Hermès a décidé d'implanter deux nouvelles manufactures. "A terme, 500 artisans exerceront leur savoir-faire d'excellence dans ces futurs ateliers", assure Hermès, qui privilégie des manufactures de 200 à 250 salariés maximum plutôt que de grosses usines.
Le groupe qui emploie 11.000 salariés en France, dont 6.000 artisans, est déjà fortement présent en Nouvelle-Aquitaine avec quatre implantations, dont la manufacture de Guyenne créée fin 2020 et qui emploie désormais 200 personnes à Saint-Vincent-de-Paul. Les trois autres sont situées plus au Nord : deux maroquineries à Nontron (Dordogne) et Montbron (Charente) et une ganterie-maroquinerie à Saint-Junien, en Haute-Vienne.
La manufacture de Guyenne, en Gironde (crédits : Agence APPA).
Une école de formation
Et pour accompagner sa montée en puissance dans la région, Hermès va également déployer sa branche de formation, baptisée "l'Ecole Hermès des savoir-faire", dès le mois de septembre 2022 à Montbron puis début 2023 à la maroquinerie de Guyenne. Agréé par l'Education nationale, cette école permet de former les nouveaux salariés, très souvent issus d'une reconversion professionnelle. A l'issue d'une formation de 18 mois, dispensée par des salariés confirmés venus des autres manufactures, les nouvelles recrues sont capables de fabriquer deux à trois sacs par semaine, soit entre 12 et 20 heures de travail par pièce. Hermès rappelle que, pour postuler, "il n'y a aucun pré-requis si ce n'est un test manuel d'aptitude et d'agilité".
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !