Bordeaux Euratlantique acte le prolongement de ses chantiers jusqu'à 2040

L'établissement public d'aménagement Bordeaux Euratlantique validera fin novembre une mise à jour de sa feuille de route actant un prolongement des opérations de dix ans, jusqu'à 2040, adossé à une nouvelle enveloppe financière de 150 millions d'euros. Sur le terrain, plusieurs chantiers démarrent sur les deux rives de la Garonne.
(Crédits : Agence APPA)

Créée en mars 2010, l'opération d'intérêt national Bordeaux Euratlantique est l'une des plus vastes de France avec 738 hectares à Bordeaux, Bègles et Floirac et plus de 2.5 millions de m2 de bâtiments. Objectif : accueillir 30.000 emplois et loger 50.000 personnes d'ici 2030. Treize ans plus tard, le conseil d'administration de l'établissement public d'aménagement (EPA), qui associe les représentants de l'État et des collectivités locales, s'apprête à se prononcer formellement sur « une mise à jour de sa feuille de route ». Le 29 novembre, l'instance présidée par le maire (EELV) de Bègles, Clément Rossignol-Puech, devrait en effet valider le prolongement des opérations jusqu'à 2040 ainsi que les nouvelles orientations stratégiques de l'EPA et les moyens financiers associés.

150 millions d'euros sur la table

L'objectif reste la fabrique « d'une ville durable, solidaire et résiliente » avec trois priorités réaffirmées : « la production renforcée d'une offre de logement répondant aux besoins de tous les ménages au cœur de la métropole, l'adaptation au changement climatique et la renaturation massive des territoires artificialisés du périmètre ». Le tout dans un double contexte d'inflation du coût de la vie comme de celui des travaux et de limitation de la consommation d'espaces naturels et agricoles avec le principe du zéro artificialisation nette (ZAN).

Lire aussiBordeaux Euratlantique veut continuer à livrer les logements neufs les moins chers

Pour financer ces dix ans supplémentaires, l'État et les collectivités se sont accordés sur une rallonge budgétaire qui, selon nos informations, s'élève à environ 150 millions d'euros. Pour obtenir ce prolongement, Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux, et Étienne Guyot, le préfet de région, ont plaidé conjointement leur cause auprès de la Première ministre Élisabeth Borne, mi-septembre. La clef de répartition financière est encore en discussion.

Tour Silva

La « première poutre en bois » de la Tour Silva a été posée le 7 octobre à Bordeaux Euratlantique (crédits : Kaufman & Broad).

Pour l'EPA, l'enjeu est bien d'avoir les moyens de ses ambitions en matière de qualités et d'accessibilité financière des logements mais aussi en matière de performance environnementale. Sur le terrain, l'automne 2023 est marqué par le démarrage simultané de trois chantiers. Développée par Kaufman & Broad, la Tour Silva, juste derrière le marché d'intérêt national de Bordeaux Brienne, se présente comme « l'une des plus hautes tours en bois d'Europe ». Sa première pierre a été posée début octobre. De l'autre côté de la gare Saint-Jean, c'est le projet de nouveau quartier Canopia qui vient de démarrer ses opérations de destructions ciblées pour ouvrir une nouvelle artère commerçante entre la gare et les quais de la Garonne. Ce projet aussi ambitieux que sensible politiquement est développé par Apsys. Sur la rive droite, c'est le programme GreenSide - 31 logements portés par le bailleur social Domofrance - qui entre en chantier avec, notamment, un travail mené sur la réutilisation des eaux pluviales. Enfin, la requalification des quais au sud de Bordeaux, sur la rive gauche, se poursuit.

Lire aussiEuratlantique prolonge les quais de Bordeaux vers le Sud

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.