Madeinvote lève 1,2 million d'euros et recrute à Bordeaux pour ses études de marchés

Avec sa startup Madeinvote, Guillaume David entend renouveler le fonctionnement des études de marché et d'opinions en captant la spontanéité des internautes. Une stratégie testée depuis plusieurs années en grandeur nature et qui commence à intéresser les investisseurs.
Guillaume David, au centre, avec une partie de son équipe.
Guillaume David, au centre, avec une partie de son équipe. (Crédits : Madeinvote)

"Quand je suis arrivé à Bordeaux, j'ai reçu un très bon accueil, grâce à la structure Invest In Bordeaux, qui m'a beaucoup aidé. J'avais créé mon entreprise Madeinvote en 2016 à Paris, mais je n'avais pas de salariés. Aujourd'hui ma startup est hébergée à la Pépinière d'entreprise des Chartrons à Bordeaux, et elle emploie neuf salariés. A l'origine j'avais créé l'entreprise pour permettre aux gens de pouvoir s'exprimer", rembobine pour La Tribune Guillaume David, créateur et dirigeant de cette startup parisienne devenue bordelaise.

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Pour la petite histoire, Guillaume David est angevin et son épouse bordelaise : la vie à Paris a fini par leur donner envie d'autre chose et c'est ainsi qu'ils se sont décidés à rallier Bordeaux. Désormais spécialisé dans les études de marché et d'opinions, Guillaume David n'a pas forcément l'impression d'avoir dévié de sa mission première même si elle s'est substantiellement modifiée, puisqu'il s'agit d'associer les consommateurs, voire les citoyens, à des prises de décisions de grands comptes, comme Vinci, Bouygues ou Pichet mais aussi des enseignes de la grande distribution.

Madinvote fournit aussi des études, "d'image, d'usage et attitude, les tests de concept ou les études purement ad hoc auprès... des instituts d'études et annonceurs (Undiz, Alan, IFOP, BVA)" souligne la direction.

Un cocktail de subvention, prêt et montée au capital

Madinvote innove en particulier en se servant d'Internet et des réseaux sociaux pour y susciter l'engagement d'internautes préalablement ciblés, qui correspondent aux sujets qu'elle doit traiter. La démarche est suffisamment originale et prometteuse pour avoir suscité l'intérêt de plusieurs investisseurs qui viennent de permettre à Madeinvote de lever 1,2 million d'euros.

"La Région Nouvelle-Aquitaine et Bpifrance participent de façon minoritaire, sous forme de subventions ou de prêts, à cette levée de fonds. Le reste est dilutif avec l'arrivée d'investisseurs au capital de l'entreprise pour ce premier tour de table. Avec Madeinvote nous permettons aux clients de ne plus avoir à passer par des panels. Parce que nous poussons les internautes à réagir en les sollicitant sur des sujets qui les concernent de près, par exemple parce que cela touche le territoire où ils habitent", illustre Guillaume David.

Payer les participants aux panels un biais supprimé par Madeinvote

Avec cette levée de fonds, le patron de Madeinvote devrait recruter une demi-douzaine de salariés d'ici fin 2021. Des profils techniques, pour sa plateforme d'échantillonnage et des commerciaux pour faire connaître la marque. Qu'il s'agisse d'une stratégie de vente orientée vers les consommateurs ou à destination d'autres entreprises, Madeinvote a développé une technologie qui permet, selon son fondateur, de cibler plus facilement et avec efficacité des profils répondant à des critères très fins.

De la localisation GPS aux intentions de ces derniers, "qui sont habituellement très difficiles à atteindre via les solutions traditionnelles" observe la direction de l'entreprise. En mobilisant des internautes motivés par les sujets, abordés Guillaume David estime lever un certain nombre de biais, dont celui de la rémunération des participants aux panels, tout en élargissant le profil psychologique des répondants.

Plus facile de recruter à Bordeaux qu'à Paris

"Notre technologie apporte de la spontanéité et de la fraîcheur dans les données qui servent de matière première aux études marketing, et sur lesquelles des décisions stratégiques vont reposer" indique par ailleurs Guillaume David.

En plus du bon accueil qu'il estime avoir reçu de la part des Bordelais, ce dernier est heureux de recruter à Bordeaux, parce qu'il y a moins de concurrence entre entreprises dans ce domaine au port de la Lune qu'à Paris et que les profils sont variés. Au point que Guillaume David se retrouve parfois face à des candidats parisiens...

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