Le groupe bordelais Actiplay (ex-Concoursmania) spécialiste dans la collecte de données qualifiées en ligne (data marketing), par le biais de jeux gratuits sur Internet, vient de publier ses résultats au 1er semestre 2020. Et ils sont très positifs malgré une érosion de l'activité de l'entreprise fondée par Julien Parrou-Duboscq. Actiplay, qui compte une filiale active au Québec (Actiplay Canada), a ainsi vu son chiffre d'affaires baisser sur un an, ce dernier étant passé de 873.000 euros au 1er semestre 2019 à 725.000 euros au 1er semestre 2020, soit une baisse de -16,9 %.

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Mais le résultat d'exploitation (Ebit en anglais), qui correspond au bénéfice avant déduction des charges, des produits d'intérêt et impôts, donne la tendance réelle avec son grand écart à la hausse. Il remonte ainsi de -491.000 euros au 1er semestre 2019 à +85.000 euros au 1er semestre 2020. Dans le même temps, et tout en se tassant (de 611.000 euros à 543.000 euros), la marge brute du groupe (écart entre les coûts de revient et les ventes) remonte mécaniquement pour atteindre 74,8 % du chiffre d'affaires (contre 69,9 % pendant la même période en 2019).

Grâce à ses actionnaires Actiplay veut sortir d'observation

Le résultat financier a dans le même temps explosé, à 22.000 euros (+450 % sur un an), tandis que le résultat net est propulsé à 72.000 euros (il était à -3,5 millions d'euros au 1er semestre 2019). En 2019, le groupe Actiplay a fini l'année avec une perte de 2,9 millions d'euros tout en prenant le chemin du redressement, puisque son déficit à fin décembre 2018 avait atteint 4,7 millions d'euros...

Rappelons qu'Actiplay a obtenu le 16 mai 2018 la sortie anticipée de son plan de sauvegarde. Le groupe bordelais a ensuite été placé en redressement judiciaire, à partir du 25 avril 2019, avec une période d'observation. La société, qui détient toujours le portail jeux.com dans ses actifs, souligne qu'elle vient de proposer un plan de continuation à ses actionnaires, qui a été accepté par plus de 76 % d'entre eux. Grâce à cet accord Actiplay veut désormais obtenir du tribunal de commerce de Bordeaux sa sortie de la période d'observation d'ici fin 2020 et l'adoption définitive de son plan.