Municipales à Bordeaux : cap sur l'économie et l'écologie dans la dernière ligne droite

A quelques jours du 2nd tour des élections municipales à Bordeaux, les candidats déroulent leur propositions, dans une course effrénée pour le palais Rohan. Après Nicolas Florian et Thomas Cazenave, le 19 juin, c'était au tour du candidat écologiste Pierre Hurmic de visiter l'entreprise de recyclage Elise Atlantique, sur la rive droite, ce 24 juin. L'occasion pour les premiers de présenter leurs propositions en matière d'environnement et de transition écologique, et pour le second de faire état de son projet contre le réchauffement climatique et pour l'emploi et l'économie circulaire.
Thomas Cazenave et Nicolas Florian, à Elise Atlantique le 19 juin. Pierre Hurmic, Camille Choplin, Emmanuelle Ajon et des représentants d'Elise Atlantique, le 23 juin.
Thomas Cazenave et Nicolas Florian, à Elise Atlantique le 19 juin. Pierre Hurmic, Camille Choplin, Emmanuelle Ajon et des représentants d'Elise Atlantique, le 23 juin. (Crédits : Agence APPA / Claire Mayer)

L'entreprise Elise Atlantique a été, à moins d'une semaine d'intervalle, un lieu emblématique pour décrire une campagne qui s'affronte sur le terrain vert, mais aussi autour d'une économie à reconstruire, meurtrie par deux mois de confinement. Située Quai de Brazza, l'usine de recyclage Elise Atlantique conjugue ces deux aspects : elle s'attèle depuis 2012 à Bordeaux à traiter et recycler les déchets de bureau de tous types de plastiques, créant également des emplois solidaires pour des personnes en situation de handicap. Un lieu idéal pour aborder les questions économiques et environnementales, qui, pour Pierre Hurmic, doivent être étroitement liées.

Lire aussi : Municipales 2020 : à Bordeaux, une campagne inédite à tous points de vue

Relancer l'économie locale

Le candidat écologiste avait déjà appuyé l'importance de l'économie locale, lors d'une visite de Darwin aux côtés du président de la Région Alain Rousset et de Jean-Luc Gleyze, président du Département. Au cœur du centre de recyclage d'Elise Atlantique, Pierre Hurmic a souhaité développer ses mesures économiques d'urgence que la crise sanitaire a mis en exergue. Il a en effet déploré la multiplication "de guichets" d'aides aux entreprises, tandis qu'un unique, piloté par la Région, serait plus efficace selon lui pour soutenir l'économie locale. "Une ville comme Bordeaux doit accompagner le conseil régional plutôt que de s'y substituer. Or, Bordeaux a voulu créer son propre fonds de soutien, qui a été un fiasco, ils l'ont doté de 15,2 M€ et aujourd'hui ils s'étonnent d'avoir à peine dépensé la moitié. Nous, on demande que la ville de Bordeaux, au lieu de jouer en solo, abonde dans le fonds régional, pour aider les entreprises, et leur simplifier la vie", développe le candidat.

Lire aussi : Covid-19 : les fonds d'aides aux entreprises encore loin d'être épuisés !

En outre, la liste Bordeaux Respire défend sa volonté de favoriser les entreprises locales dans les appels d'offre municipaux car "il y a une demande forte" explique Pierre Hurmic. L'avocat avance que ce procédé n'est pas autorisé, mais a l'ambition de le défendre grâce à deux leviers. "L'allotissement, qui permet lorsqu'il y a un gros marché, de le diviser en lots, plutôt que ce soit une grosse entreprise qui rafle l'intégralité. Cela peut intéresser des PME locales que nous souhaitons favoriser plutôt que de le faire systématiquement avec les grands marchés comme Vinci, Eiffage, Bouygues...L'autre biais, est celui du bilan carbone coopératif, c'est à dire que les entreprises auront l'obligation de le justifier", argumente-t-il.

Lire aussi : [Vrai / Faux] Municipales à Bordeaux : les cinq controverses du débat du 2nd tour

Une « nouvelle économie du fleuve et du canal de Garonne »

Pierre Hurmic et son équipe ont également détaillé l'importance économique et environnementale du fleuve. "Bordeaux oublie parfois qu'elle est un port, et pas uniquement pour accueillir des navires de croisière ! 15.000 emplois directs et indirects sont concernés par ce secteur", ajoute-t-il. Ici encore, une "économie vertueuse" est soulignée, qui pourrait de surcroît favoriser la mobilité et réduire l'utilisation de la voiture grâce aux navettes fluviales, et encourager le transport de fret. Une proposition soufflée par les communistes de la liste Bordeaux Respire. "Les communistes sont en pointe en termes d'activité portuaire, on est contents de travailler avec eux sur ce terrain là", se félicite Pierre Hurmic.

Lors de leurs visites à Elise Atlantique, les candidats de la liste Union pour Bordeaux comme ceux de Bordeaux Respire ont exposé leurs ambitions de créer un centre de la transition écologique. Pour les premiers, il s'agit de former à ces métiers d'avenir, quant aux seconds, "elle peut être mise en lien avec la filière du port, de l'économie circulaire, on ne veut plus faire de la politique au coup par coup, cette cité nous permettra d'avoir tous les acteurs réunis", argumente son équipe. Thomas Cazenave et Nicolas Florian ont également étayé leur volonté de rénover énergétiquement 10.000 logements et bâtiments d'ici la fin de leur mandat, et appuyé leur "reconquête végétale" indiquent-ils à l'unisson. "On a convergé et on a enfanté de nouvelles propositions", explique Nicolas Florian, celle de faire "de la transition écologique l'objectif d'une ville".

Lire aussi : Municipales : le programme de Nicolas Florian pour la relance économique à Bordeaux

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.