Municipales : le programme de Nicolas Florian pour la relance économique à Bordeaux

Un chèque de 50 € distribué à chaque ménage, des aides pour développer le e-commerce et un soutien aux filières stratégiques, y compris par des entrées au capital si nécessaire : le maire sortant de Bordeaux, Nicolas Florian, présente son plan en matière économique qui reprend l'intégralité du programme de Thomas Cazenave, son binôme au sein de la liste Union pour Bordeaux. Par ailleurs, les contours du fonds d'aide aux TPE devraient évoluer.
Thomas Cazenave et Nicolas Florian conduisent la liste Union pour Bordeaux en vue du second tour du 28 juin.
Thomas Cazenave et Nicolas Florian conduisent la liste Union pour Bordeaux en vue du second tour du 28 juin. (Crédits : PC / La Tribune)

"La priorité des priorités c'est l'activité économique et donc l'emploi ! Parce que sauver une entreprise c'est sauver des emplois et sauvegarder une filière c'est préserver des capacités de recrutement", martèle Nicolas Florian, maire sortant et chef de file de la liste d'union des droites et du centre Union pour Bordeaux. A l'occasion de la présentation de ses propositions économiques en vue du second tour de l'élection municipale du 28 juin, il appelle ainsi à "identifier et soutenir l'économie de demain autour de la transition énergétique, de l'économie verte et de l'économie bleue".

C'est ensuite son binôme Thomas Cazenave qui en a détaillé la teneur, reprenant la quasi-totalité des propositions présentées dans les colonnes de La Tribune dès le 25 mai dernier.

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"Il faut arriver à la fois à relancer et à transformer notre économie", considère le chef de file de LREM avant d'égrener les propositions désormais défendues conjointement avec Nicolas Florian. Il s'agit notamment d'accélérer la commande publique de la ville et de la Métropole "pour réaliser en trois mois ce que nous investissons habituellement en un an" tout en favorisant l'accès des entreprises locales aux marchés publics. "La Métropole doit jouer pleinement son rôle contracyclique", insiste Thomas Cazenave. La liste Union pour Bordeaux reprend également l'idée d'un chèque de 50 € distribué à chaque ménage métropolitain pour être dépensé dans les commerces et restaurants locaux et indépendants. Le tout pour un coût d'environ 20 M€.

Transformation numérique et économie décarbonée

Les deux candidats proposent également d'accélérer la transformation numérique des commerces bordelais, notamment via une markeplace locale, de multiplier les tiers lieux pour favoriser le télétravail et de soutenir les filières stratégiques telles que le tourisme, l'aéronautique et le vin. Enfin, Thomas Cazenave amène aussi avec lui son projet de création d'un guichet unique pour les entreprises au sein des services municipaux et métropolitains et d'un fonds capital-risque capable d'entrer temporairement au capital d'entreprises locales jugées stratégiques. A noter que le projet de Rue Bordelaise doit-être revu, admet désormais Nicolas Florian, qui plaide aussi pour une action plus ambitieuse de la collectivité sur le foncier commercial et les loyers professionnels.

Le volet environnemental n'est pas oublié. Thomas Cazenave défend ainsi sa volonté commune avec le gouvernement d'aller "vers une économie décarbonée en accompagnement l'indispensable transformation de nos grandes filières notamment l'aéronautique et l'avion vert."

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Plus concrètement, Nicolas Florian et Thomas Cazenave se disent favorables au conditionnement des aides publiques au respect de critères environnementaux, notamment en matière de mobilité et de logistique. "On peut être contraignant sur l'usage des véhicules thermiques par exemple pour favoriser l'acheminement des marchandises par le fleuve avec des zones de stockage en amont et en aval", précise Nicolas Florian, qui souhaite aussi défendre l'innovation locale à la fois en faisant de Bordeaux un terrain d'expérimentation et en développant des garanties bancaires publiques et un soutien à la protection des brevets des entreprises bordelaises.

Des aides aux TPE qui peinent à trouver preneurs

Les deux candidats sont également revenus sur l'efficacité du fonds de 15,2 M€ débloqué par Bordeaux Métropole pour aider les TPE et associations. Ce dernier peine à trouver preneurs puisque seulement un peu plus de 6,7 M€ ont été consommés à ce jour. "Il faudra probablement élargir les critères actuels qui sont limités aux entreprises d'un à cinq salariés pour aller au-delà de cinq salariés et viser aussi les travailleurs indépendants", considère Nicolas Florian, qui est également vice-président de la Métropole en charge du développement économique. Le prolongement de ce fonds au-delà du 30 juin est également envisagé.

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