Bordeaux Métropole Aménagement renonce temporairement à expulser Darwin

La SAS Bastide Niel s'est désistée, ce lundi 16 septembre, de sa demande d'expulsion d'une partie de Darwin à Bordeaux, ouvrant ainsi la porte à un dialogue plus constructif tant avec l'écosystème qu'avec les élus locaux.
(Crédits : La Tribune / Mikaël Lozano)

Comme nous l'écrivions dès vendredi midi, l'audience en référé qui s'est tenue ce lundi au tribunal de grande instance de Bordeaux a abouti à un geste d'apaisement. La SAS Bastide Niel, qui associe Bordeaux Métropole Aménagement (BMA) et les bailleurs sociaux Aquitanis et Domofrance, s'est désistée de sa demande d'expulsion de Darwin des abords des hangars, de l'allée centrale et de l'ensemble des rues à l'intérieur de l'ancienne caserne située rive droite, à Bordeaux.

Une décision qui détend un conflit ouvert qui dure depuis un an même s'il s'agit d'un désistement en instance, ce qui signifie que la SAS Bastide Niel peut éventuellement réintroduire une autre demande d'expulsion identique si elle le souhaite. Comme le redoutait Philippe Barre, il ne s'agit donc pas d'un renoncement définitif à agir. "C'est un geste d'apaisement et nous ne pouvons que l'accepter puisque c'est un pas dans la bonne direction. Mais ça ne règle rien sur le fond et l'épée de Damoclès demeure au-dessus de l'écosystème Darwin, ce n'est pas tenable", réagit le cofondateur de ce lieu créé en 2007 avec Jean-Marc Gancille.

Lire aussi : "Bordeaux fonctionne avec les vieilles lunettes roses de la croissance" (Darwin 3/3)

Devenu emblématique du renouveau de Bordeaux, le site revendique désormais 200 M€ de chiffre d'affaires consolidé généré par 230 entreprises et 55 associations ; un millier d'emplois directs dont 750 à Darwin et plus d'un million de visiteurs annuels. Le tout entouré d'un projet de zone d'aménagement concerté (ZAC) conduit par BMA.

Maintenant que ce différend juridique est mis entre parenthèses, Philippe Barre espère renouer un dialogue avec les élus locaux au premier rang desquels Nicolas Florian, le maire de Bordeaux, et Patrick Bobet, le président de Bordeaux Métropole. Les deux collectivités possèdent 58,42 % du capital de la société anonyme d'économie mixte locale Bordeaux Métropole Aménagement.

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