L'emploi cadre entre deux eaux en Nouvelle-Aquitaine

Après le millésime historique enregistré en 2022, la tendance de l'emploi cadre est au ralentissement en 2023 bien que les niveaux d'intentions d'embauche demeurent à haut niveau. Sous l'effet de l’inflation, la question de la rémunération revient au premier plan.
Valérie Fenaux est la nouvelle déléguée régionale de l'Apec en Nouvelle-Aquitaine
Valérie Fenaux est la nouvelle déléguée régionale de l'Apec en Nouvelle-Aquitaine (Crédits : PC / La Tribune)

Le marché de l'emploi tricolore résiste plutôt bien aux tension économiques et géopolitiques avec un taux de chômage qui reste encore contenu malgré le ralentissement attendu avec la hausse des taux d'intérêts. Pour les entreprises, cela se traduit encore par des difficultés à recruter même s'il y a un léger mieux. Elles sont ainsi 75 % à anticiper des difficultés pour recruter des cadres dans les prochains mois, une proportion importante mais moindre qu'il y a un an (84 %). En parallèle, 10 % des entreprises envisagent de recruter au cours des trois prochains moins, c'est deux points de moins qu'il y a an.

En Nouvelle-Aquitaine, après les à 14.420 embauches de cadres signées en 2022, un plus haut historique, la tendance au ralentissement semble se confirmer avec une prévision de 13.100 recrutements en 2023 (-9 % sur un an). « On observe un léger ralentissement mais le volume d'offres d'emploi publiées dans la région reste nettement supérieur à l'avant Covid avec 3.000 offres en septembre 2023, soit 18 % de plus qu'en septembre 2019 », observe Valérie Fenaux, la nouvelle déléguée régionale de l'Apec en Nouvelle-Aquitaine. Arrivée le 2 novembre, elle succède à Danielle Sancier partie à la retraite.

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Un salaire médian de 50.000 euros bruts annuels

Néanmoins, avec 3.000 offres d'emploi en septembre la tendance régionale s'oriente bel et bien à la baisse depuis le début de l'année après 3.400 offres en juin et 3.900 offres en mars. Mais il reste globalement davantage de postes à pourvoir que de candidats ce qui permet à ces derniers de faire valoir leurs intérêts, notamment pour les profils les plus recherchés tels que les développeurs informatiques :

« Avec le contexte inflationniste, la question de la rémunération revient en force, c'est la première motivation d'un changement d'entreprise même si ce n'est pas la seule puisque le télétravail, l'intérêt de la mission et la qualité de vie en entreprise comptent aussi », confirme Valérie Fenaux. « Près de la moitié des cadres pensent qu'ils peuvent gagner 5 % de plus à poste équivalent simplement en changeant d'entreprise. »

Selon l'Apec, la rémunération brute annuelle médiane d'un cadre en Nouvelle-Aquitaine s'établit à 50.000 euros en 2022, en ligne avec les autres régions françaises en dehors de l'Île-de-France qui monte à 55.000 euros. Plus largement, 80 % des cadres en Nouvelle-Aquitaine gagnent entre 35.000 et 77.000 euros.

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