Au moins 150 à 200 millions d'euros de dégâts après le séisme en Charente-Maritime

Après le séisme qui a frappé l'ouest de la France le 16 juin endommageant plus de 5.000 bâtiments, les premières estimations tombent. Le coût total est ainsi estimé entre 150 et 200 millions d'euros par le cabinet d'expertise en assurance Saretec.
Plus de 5.000 bâtiments ont connu « des fissurations des plâtres et chutes d'objets » selon le cabinet d'expertise Saretec
Plus de 5.000 bâtiments ont connu « des fissurations des plâtres et chutes d'objets » selon le cabinet d'expertise Saretec (Crédits : Préfecture Charente-Maritime)

Plus de 5.000 bâtiments ont connu « des fissurations des plâtres et chutes d'objets », indique la société, qui a dépêché samedi et dimanche des experts sur place. Autour de 100 bâtiments sont « fortement endommagés » avec « des effondrements partiels des structures porteuses » et 300 présentent des dommages partiels aux structures porteuses « sans pour autant provoquer d'effondrement », continue-t-elle.

Ce dernier chiffre « pourrait continuer d'augmenter », prévient le président directeur général du groupe Saretec, Jean-Vincent Raymondis, interrogé par l'AFP, au fil de l'identification de dommages « pas vus par les occupants ou les services de secours lorsqu'ils ont fait les interventions ».

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D'une magnitude de 5,3 à 5,8 selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et le Bureau central sismologique français (BCSF), la violente secousse s'est produite vendredi à 18H38 dans la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), près de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), à mi-chemin entre La Rochelle et Niort. Il s'agit du plus important séisme dans cette région depuis une cinquantaine d'années et une secousse sismique enregistrée à Oléron en 1972. « Dans cette zone rurale, ce sont principalement des maisons anciennes, avec une résistance très limitée aux séismes », précise Jean-Vincent Raymondis.

La secousse a été ressentie dans une grande partie de l'ouest du pays, de Rennes à Bordeaux et jusqu'à Limoges, engendrant de nombreux appels aux services de secours et témoignages sur les réseaux sociaux. « Étant donné l'intensité du séisme (...), une procédure accélérée de reconnaissance de catastrophe naturelle sera enclenchée afin de prendre en compte les potentiels dégâts structurels », a indiqué le 17 juin sur Twitter le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.

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Pour répondre aux « dommages importants parmi (ses) assurés », le groupe d'assurance Covéa (marques MMA, MAAF et GMF) a annoncé dans un communiqué « la prise en charge des frais de relogement jusqu'à 12 mois » si le domicile de l'adhérent est inhabitable et « le règlement immédiat d'une avance sur indemnités » concernant les biens de première nécessité touchés.

Les adhérents bénéficieront également de « 30 jours après publication des arrêtés de catastrophe naturelle » pour déclarer les sinistres, ainsi que de l'accès à une assistance psychologique, a ajouté le groupe mutualiste qui « prévoit le renforcement des équipes (d'experts) sur le terrain ». Le 11 novembre 2019, un séisme de 5,4 sur l'échelle ouverte de Richter - puissance sans équivalent en France depuis 16 ans - avait fait quatre blessés, dont un grave, dans la vallée du Rhône et provoqué d'importants dégâts matériels au Teil (Ardèche). Le coût des dommages était comparable, de l'ordre de 175 millions d'euros, selon Saretec.

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