L'emploi intérimaire a progressé de 5,8 % en France au premier semestre, un rythme légèrement inférieur à celui du second semestre 2015 (+6,1 %), selon le dernier baromètre publié par Prism'emploi (1). Cette progression intervient après une année de reprise où l'intérim renouait avec la croissance (+4,4 % en 2015) à la suite de trois années de baisse consécutives. L'emploi intérimaire se situe désormais environ 10 % en dessous de son niveau antérieur à la crise de 2008-2009.
Tous les grands secteurs sont orientés à la hausse : les transports (+11 %), phénomène encourageant car corrélé à l'accélération des échanges économiques, les services (+7,4 %), le BTP (+7,1 %), l'industrie (+4,7 %) et le commerce (+1,6 %).
Après avoir été porté en 2015 par les qualifications de premier niveau, le développement de l'intérim s'appuie depuis le début d'année sur des métiers plus qualifiés. Les deux catégories professionnelles qui se développent le plus sont celle des ouvriers qualifiés (+9,3 %), portée en partie par la reprise du secteur du BTP, et celle des cadres et professions intermédiaires (+7,2 %), marquée par la dynamique du secteur des services, notamment dans les grandes agglomérations. La hausse est par ailleurs de 6,2 % pour les employés et de 2,8 % pour les ouvriers non qualifiés.

Juin conforme aux six premiers mois

Sur le seul mois de juin, l'intérim retrouve en France un niveau de croissance conforme à cette tendance semestrielle, à +5,7 %, avec une progression dans la majorité des secteurs, les transports (+12,3 %), les services (+10,3 %), le BTP (+5,2 %) et l'industrie (+4,9 %). Seuls les effectifs du commerce reculent (-3,5 %).
L'emploi intérimaire se développe notamment chez les ouvriers qualifiés (+9,8 %), les cadres et professions intermédiaires (+8,4 %), les employés (+4,8 %) et les ouvriers non qualifiés (+2 %).

Evolution modeste en Nouvelle-Aquitaine

Au premier semestre 2016, toutes les régions françaises sont orientées à la hausse. Les Pays de la Loire (+13,6 %) et l'Ile-de-France (+13,5 %) connaissent le plus fort développement. Les régions Nouvelle-Aquitaine (+1,4 %), Normandie (+1,4 %) et Occitanie (+0,3 %) enregistrent les évolutions les plus modestes.

Sur le seul mois de juin, la région Nouvelle-Aquitaine enregistre une évolution d'à peine 0,3 %, avec des résultats contrastés selon les secteurs. Ainsi les services (+7,9 %), l'industrie (+1,5 %) et les transports (+0,7 %) voient leurs effectifs intérimaires augmenter, alors qu'ils reculent dans le BTP (-2 %) et le commerce (-9,6 %).
Les effectifs intérimaires progressent chez les cadres et les professions intermédiaires (+6,4 %) et les ouvriers qualifiés (+4,9 %). A l'inverse, ils sont en repli chez les employés
(-1,3 %) et les ouvriers non qualifiés (-5 %).

Parmi les départements de Nouvelle-Aquitaine qui enregistrent les plus fortes hausses de leurs effectifs intérimaires en juin : la Creuse (+15,4 %), la Charente-Maritime (+13,5 %), la Dordogne (+10,3 %), suivis par la Gironde (+2,5 %), la Corrèze (+1,6 %) et les Landes (+1,1 %). Les autres départements font face à des évolutions stables voire en nette baisse : la Haute-Vienne (-0,9 %), les Pyrénées-Atlantiques (-0,9 %), la Vienne (-3,3 %), les Deux-Sèvres (-4,8 %), la Charente (-5,1 %) et le Lot-et-Garonne (-12,3 %).

-----------

(1) Baromètre établi à partir des statistiques transmises par un panel d'entreprises de travail temporaire représentant plus de 80 % de l'emploi intérimaire (statistiques corrigées du nombre de jours ouvrés). Prism'emploi regroupe plus de 600 entreprises de toutes tailles représentant 90 % du chiffre d'affaires de la profession, 7.200 agences d'emploi et 20.000 salariés permanents.