French Tech : quid du financement ?

Les bourses French Tech ont fléché 776.600 € vers les startups de la place bordelaise. Le dispositif du Pass French Tech semble de son côté avoir du mal à démarrer.
Bpifrance est chargé de la partie financement de French Tech.

L'objet de la French Tech n'est pas d'injecter des milliards d'euros dans l'économie mais plutôt de pousser les entrepreneurs à se prendre en main pour générer une dynamique de groupe. Sur ce plan, la réussite est présente. Le volet financement, placé sous l'égide de Bpifrance, n'est toutefois pas absent.

Via les bourses French Tech, en 2014, 19 dossiers ont reçu un montant moyen de financement de 19.500 € par projet (soit 400.000 € au global). Du 1er janvier au 9 juin 2015, 16 dossiers ont reçu un montant moyen de financement de 23.500 € par projet (soit 376.000 € de soutien). Soit, pour les deux années, un total de 776.600 € attribués à 35 projets pour un montant moyen de 22.100 € par dossier.

>> Lire : French Tech Bordeaux, le bilan

Interrogés sur ces chiffres, Philippe Bourdier, délégué innovation de Bpifrance Aquitaine, sourit :

"Si on avait plus d'argent, on pourrait faire plus. Rappelons que ces dispositifs sont très récents. Les bourses French Tech sont parfois vues comme un droit mais elles sont sélectives. On se doit d'avoir un certain niveau d'exigence sur le degré d'innovation, le potentiel... Si je compare par rapport aux autres territoires labellisés, les résultats sont plutôt bons. Il nous faut maintenant accélérer nos processus de décision et expliquer les refus."

Statut de VIP

Parallèlement, quatre Pass French Tech ont été accordés (contre un seul à Toulouse par exemple) à des sociétés de la métropole bordelaise : AT Internet (outils de mesure d'audience et d'impact des sites Internet), ConcoursMania (jeux marketing en ligne), News republic (application de curation personnalisée d'articles de presse) et, très discrète, Ezakus (qualification d'audience web et mobile et optimisation des données recueillis). Ce dispositif octroie un "statut de VIP" auprès de Bpifrance, que ce soit pour lever des fonds ou obtenir de la visibilité à l'international.

Le Pass, encore en phase de démarrage, semble recueillir des avis très partagés. Comme ce dirigeant qui évoque "des taux loin d'être les plus attractifs de la place"...

"Nous l'avons pris comme une récompense accordée à un certain nombre d'entreprises en France, une reconnaissance de notre travail et de notre potentiel, témoigne Jérôme Le Feuvre, directeur général de News republic. Un audit de notre propriété intellectuelle et des coups de projecteur en communication sont les premiers retours concrets pour le moment. Nous attendons maintenant d'autres effets pour que le Pass soit réellement un accélérateur de croissance ou d'hyper-croissance comme il doit l'être."

PDG fondateur de ConcoursMania, Julien Parrou appelle lui aussi à "ne pas porter un avis définitif. Ce Pass n'est pas encore complètement calé car il a été lancé très rapidement."

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