Enfin en ligne, Europazon maintient de grandes ambitions pour sa marketplace responsable

Fabriqué ou reconditionné en France et en Europe : c'est le créneau d'Europazon dont la place de marché a été mise en ligne cet été, avec un an de retard. Pour lancer la dynamique commerciale, les fondateurs girondins de cette marketplace responsable cherchent à réunir des moyens financiers conséquents : dix millions d'euros à terme. Dans un contexte où le financement de l'innovation s'est largement contracté.
Xavier Mahieu et l'équipe d'Europazon
Xavier Mahieu et l'équipe d'Europazon (Crédits : Europazon)

« On ne peut pas laisser les consommateurs en ligne seulement face à Amazon, Temu ou Wish ! On a le devoir de leur proposer une alternative plus responsable ! », clame Xavier Mahieu, le directeur général de la place de marché Europazon. Promise pour l'été 2022, cette marketplace dédiée aux produits fabriqués ou reconditionnés en France et en Europe, n'a finalement été lancée qu'un an plus tard. Elle propose désormais 200.000 produits.

« Le lancement a pris plus de temps que prévu parce que nous voulions proposer un produit fonctionnel et robuste au même niveau que la concurrence. Nous avons recruté 150 vendeurs et nous continuons à le faire, c'est un vrai succès et c'est la preuve du potentiel du projet », appuie le cofondateur, basé à Soulac, en Gironde.

En l'occurrence, Europazon a recours à la technologie, au réseau de vendeurs et aux services logistique d'Octopia, la filiale dédiée de Cdiscount.

Lire aussiE-commerce : Octopia décroche deux contrats à l'international dans un environnement contrarié

Réunir dix millions d'euros

Mais Xavier Mahieu le reconnaît bien volontiers, le démarrage est très calme avec seulement 100 à 200 visiteurs par jour. Et pour cause, aucun budget marketing n'a été dépensé à ce jour alors même que c'est un élément crucial pour lancer un projet de ce type. L'équipe en est bien consciente :

« Nous cherchons un investisseur ou un même un partenaire capable de nous accompagner financièrement sur ce volet pour lancer la machine en termes de marketing numérique et de notoriété, c'est indispensable ! Au total, nous visons dix millions d'euros mais un premier ticket d'un million permettra de prouver que ça fonctionne puisque les indicateurs de retour sur investissement dans le marketing numérique sont désormais très précis », développe l'entrepreneur.

Un temps envisagé, le financement participatif auprès de particuliers a été remis à plus tard, une fois que le projet aura fait ses preuves.

Lire aussiLe Train ouvre son capital au public avec Tudigo

50 millions d'euros de volume d'affaires en 2024 ?

Pour autant, cette quête de financements n'aura rien d'évident dans le contexte actuel de forte contraction du capital-risque où la rentabilité intrinsèque des projets est désormais à nouveau considérée comme prioritaire. « On peut être rentable très vite !, rebondit Xavier Mahieu. Nous avons un outil fonctionnel et autofinancé, zéro dette, des frais de fonctionnement très faibles autour de 15.000 euros par mois, et une forte différentiation puisque nous sommes la seule marketplace sur ce créneau. » Europazon, qui emploie deux salariés en plus de l'implication des cofondateurs, n'a reçu à ce stade aucune subvention publique.

Et la place de marché girondine aura fort à faire pour se démarquer face aux sites spécialisés dans la consommation responsable mais surtout pour exister face aux géants du e-commerce qui disposent d'un catalogue de produits et d'une force de frappe marketing sans commune mesure. Pas de quoi décourager l'équipe d'Europazon. Elle vise 50 millions d'euros de volume d'affaires sur sa plateforme dès 2024, pour quelques millions d'euros de chiffre d'affaires perçus classiquement grâce aux commissions prélevées sur chaque transaction. Un déploiement rapide en Europe est également mis en avant.

Lire aussiHello RSE lève 1,3 million d'euros pour promouvoir la commande publique responsable

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 13/09/2023 à 9:48
Signaler
Ben en misant sur l'europe c'est englober le moldave à 300 balles par mois et pour du dumping social ils trouveront toujours du financement sans problème. Dumping fical et dumping social sont les deux grosses vieilles mamelles financières qui anéanti...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.