Vu dans « Qui veut être mon associé ? », le bijou connecté de MyEli séduit aussi les seniors

Conçu pour sécuriser une clientèle de jeunes femmes urbaines, le bijou connecté de la startup bordelaise MyEli a pris les lumières de l'émission « Qui veut être mon associé ? » diffusée sur M6 ce 1er février. À défaut d'avoir convaincu les investisseurs, Ludivine Romary, sa fondatrice et dirigeante, a nourri ses réflexions sur le modèle économique de ce bijou qui plaît à une clientèle bien plus large qu'anticipé, à commencer par les seniors.
(Crédits : MyEli)

Une sélection au printemps 2022, un tournage d'une heure en septembre, une pluie de posts sur les réseaux sociaux puis la diffusion d'un extrait d'une dizaine de minutes ce mercredi 1er février pour la 3e saison de « Qui veut être mon associé ? ». Ludivine Romary, la fondatrice et dirigeante de MyEli, s'est retrouvée face aux cinq membres du jury - Anthony Bourbon, Delphine André, Jean-Pierre Nadir, Eric Larchevèque et Isabèle Chevalier - mais surtout face aux deux millions de téléspectateurs de l'émission de M6 :

« Les gens vont enfin comprendre pourquoi je me suis lancée à fond dans ce projet. C'est très important pour moi parce que quand on est une femme de 27 ans dans le monde des objets connectés c'est parfois difficile de faire passer des messages, de mettre tout sur la table à commencer par le sens et l'impact de MyEli ! », s'enthousiasme celle qui avait déjà décroché un prix de l'innovation il y a un an au CES 2022.

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550.000 euros de chiffre d'affaires prévu en 2023

En l'occurrence, créée à Bordeaux fin 2019, par quatre étudiantes de l'Inseec, MyEli fabrique et vend des bijoux connectés qui permettent, en cas de danger, d'alerter d'un simple clic les personnes de son choix. Mis sur le marché il y a 18 mois, ce bijou s'est déjà vendu à plus de 2.000 exemplaires et connaît une traction commerciale bien réelle. « Après 122.000 euros de chiffre d'affaires en 2022, nous visons 550.000 euros cette année », indique Ludivine Romary. Désormais à la tête d'une équipe de cinq salariés, elle a pris soin de stocker 6.000 bracelets avant la diffusion de l'émission qui devrait démultiplier sa visibilité.

Le fameux effet « je passe à la télé »

Après le passage dans « Qui veut être mon associé ? », les startups sont unanimes pour décrire des retombées énormes. « Il faut s'attendre à un truc incroyable mais la réalité c'est puissance mille ! », résume Nicolas Morby, le dirigeant d'Ethypik, après la diffusion le 4 janvier dernier. S'il n'a pas convaincu les investisseurs, les gains de visibilité ont été majeurs avec, à la clef, des contrats en passe d'être signés avec RATP Dev, Keolis ou encore Sodexo. Du côté de Detective Box, qui vend un jeu d'enquête criminelle à résoudre à domicile et qui avait fait carton plein auprès du jury, Emilie Bernier O'Donnell déroule des chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Alors qu'elle avait vendu 12.000 boîtes en 2022 pour 315.000 euros de chiffre d'affaires, elle a enregistré en seulement 72 heures plus de 67.000 visites sur son site pour 1.700 ventes et 52.000 euros de chiffre d'affaires !

Venue chercher 150.000 euros pour 5 % du capital de MyEli, soit une valorisation d'un montant très élevé de trois millions d'euros, Ludivine Romary est repartie les mains vides mais des idées plein la tête :

« Nous avons déjà huit personnes au conseil d'administration alors que l'entreprise était très jeune à l'époque avec moins d'un an d'existence sur le marché. On n'est donc pas tombés d'accord mais nous avons pu discuter pendant près d'une heure du modèle et des opportunités de marché de MyEli, c'était très bienveillant et enrichissant ».

De nouveaux marchés potentiels

Car, après avoir levé 350.000 euros au printemps 2022 auprès de trois nouveaux business angels, la cheffe d'entreprise va devoir répondre à beaucoup de questions en 2023. À commencer par un marché qui s'ouvre de lui-même : celui des personnes âgées. « Il y a un vrai business sur le marché senior, on reçoit beaucoup de demandes de particuliers mais surtout de mutuelles privées qui recherchent des objets connectés simples à utiliser et sans abonnement. Cela nous ouvre un développement BtoB qu'il va falloir piloter. Les cas d'usages sont beaucoup plus larges que ce qu'on avait ciblé au départ », détaille-t-elle.

Plusieurs évolutions sont donc sur la table pour répondre à la clientèle senior mais aussi adolescente qui n'a pas nécessairement de smartphone. Des évolutions technologiques et applicatives sont aussi dans les tuyaux tout comme des réflexions sur l'intérêt de pivoter vers un modèle freemium. Et, au-delà de ces aspects techniques, c'est une vraie identité de marque que Ludivine Romary veut continuer à construire pour avancer sur ses deux marchés natifs : celui des objets connectés et celui de la mode féminine. Pour financer ces évolutions, grimper à 18 salariés d'ici 2025 et absorber la montée en volume des ventes, la startup est toujours en quête d'une nouvelle augmentation de capital de 500.000 euros.

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Commentaire 1
à écrit le 22/02/2023 à 3:58
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Attention, ce marchand ne respecte pas les droits des consommateur dans ce pays. On m'a vendu un produit manifestement deffectueux, et l'entreprise refuse de faire jouer la garantie. C'est illégale. Il n'y a également aucune mention d'un service...

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