Référencement web : OnCrawl ouvre un bac à sable d'algorithmes

Depuis sa création en 2013, OnCrawl édite des logiciels SEO (optimisation des sites internet pour améliorer leur audience). Malgré le confinement, l'entreprise bordelaise continue d'étoffer son offre avec l'ouverture d'un "laboratoire de data science". Objectif : permettre à ses clients de tester des algorithmes d'automatisation des tâches liées au référencement naturel et de prédiction de leur visibilité en ligne.
L'équipe d'OnCrawl à Bordeaux
L'équipe d'OnCrawl à Bordeaux (Crédits : OnCrawl)

Parcourir et scanner chaque jour des millions de pages web pour en relever le code et le contenu et aider leurs propriétaires à en améliorer le référencement naturel, c'est-à-dire à l'optimiser pour figurer en bonne position dans les résultats des moteurs de recherche : c'est le cœur de métier d'OnCrawl, née en 2013 d'un partenariat entre Cogniteev, Cdiscount et AT Internet. Sept ans plus tard, l'entreprise, installée à Mérignac, près de Bordeaux, compte un millier de clients dans 66 pays pour un chiffre d'affaires de quelques millions d'euros en 2019. La plateforme emploie 50 salariés entre Mérignac et Montréal après avoir décidé de fermer son bureau parisien à la suite de l'ouverture de la ligne à grande vitesse.

Des algorithmes à essayer

Sur le plan technique, OnCrawl n'a pas à rougir de la concurrence, bien au contraire : sa solution a reçu trois années de suite l'award du meilleur outil SEO (search engine optimization) aux European Search Awards et celui du meilleur logiciel SEO aux US Search Awards en 2019. Pour autant, la plateforme bordelaise, active principalement en France, en Espagne et en Pologne, n'entend pas en rester là. Elle travaille en particulier sur l'automatisation des réglages de SEO, qui pourrait concerner jusqu'à 80 % des tâches. "On a construit un laboratoire associant des données publiques et des données maisons utiles à nos client ainsi que des outils de data science. On propose donc à nos clients un bac à sable leur permettant de jouer avec ces algorithmes et de tester l'automatisation de certaines tâches en fonction de leurs besoins", détaille à La Tribune François Goube, le CEO de l'entreprise.

"Nos clients ont besoin de pouvoir fiabiliser leurs actions en fondant leurs choix sur des données tangibles. L'objectif est de leur apporter cela et de leur faire gagner du temps", ajoute le dirigeant qui met en avant la dimension "machine learning" (apprentissage automatique) des outils proposés. "Il n'est pas tant question d'améliorer le fonctionnement de l'algorithme en lui-même puisque, pour le référencement, c'est surtout la qualité des données entrantes qui est déterminante. En revanche, l'outil s'améliore de lui-même par exemple dans la détection des anomalies de référencement en fonction du contexte de chaque site et de la comparaison entre l'état initial et l'état amélioré", poursuit François Goube.

Des outils prédictifs

Des améliorations qui peuvent avoir des répercussions considérables pour les acteurs du e-commerce, les médias, les voyagistes et les sites de petites annonces par exemple. "Parmi tous les leviers marketing (emailing, publicité, réseaux sociaux, SEO, etc.), le référencement naturel est celui qui génère le plus gros panier moyen. Et nous sommes capables de calculer pour nos clients le résultat d'une action sur leur SEO en termes de chiffres d'affaires avec une vraie précision à 3 mois", avance le CEO d'OnCrawl, qui propose également des outils de génération automatique de textes pour améliorer le référencement naturel d'une page en attirant les moteurs de recherche sans dégrader l'expérience utilisateur.

Ce laboratoire est accessible gratuitement aux clients abonnés d'Oncrawl dans le but de leur faire découvrir ces nouveaux outils puis de les convaincre de souscrire à des options payantes. De quoi alimenter la croissance commerciale de l'entreprise bordelaise qui prévoit de doubler son activité commerciale en 2020 malgré le Covid-19. "Aujourd'hui, on considère que notre croissance devrait être amputée d'un tiers sur l'année mais la situation reste plutôt sereine d'un point de vue business puisque nous fonctionnons sur un système d'abonnements annuels, qui offre une certaine inertie et stabilité. C'est la partie commerciale qui subit le plus avec une baisse de -25 % en mars et probablement davantage en avril", précise François Goube.

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