Les futurs dirigeables super-lourds de l'entreprise parisienne Flying Whales, alias les Baleines Volantes, dont le site de production français sera installé à Larruscade, près de Bordeaux, vont-ils se mettre à sillonner le ciel guyanais, puis à survoler sans bruit la totalité de la forêt amazonienne, jusqu'au Brésil ? C'est en tout cas ce projet digne d'un Jules Vernes digital, que viennent d'activer ce 15 octobre le président de la Région Guyane, Gabriel Serville, et Michèle Renaud, directrice marketing, vente et communication de l'entreprise en signant un protocole de partenariat.
Objectif : étudier le déploiement et l'utilisation du transport par ballon dirigeable sur ce territoire, aussi grand que la Nouvelle-Aquitaine (c'est-à-dire équivalent à celui de l'Autriche), mais couvert à 96 % par une forêt amazonienne très difficile d'accès. Avec sa capacité d'emport de 60 tonnes, le LCA60T (pour aéronef à grande capacité/large capacity airship) que va développer Flying Whales représente l'équivalent d'un très gros camion remorque. Sa pollution quasi nulle, sa capacité à desservir n'importe quel endroit grâce à son aptitude au vol stationnaire et sa vitesse de croisière de l'ordre de 120 km/h, avec un maximum à 150 km/h, font de cette Baleine Volante un outil rêvé de désenclavement pour la Guyane.
De grands ballons qui pourraient booster le commerce
"Le désenclavement indispensable au développement de la Guyane, nous devons l'envisager de façon multimodale : par la route, par les fleuves mais également par les airs... Avec Flying Whales nous tendons vers un développement innovant : d'ores et déjà nous réfléchissons au transport d'équipements et de matériaux vers des communes isolées, mais également aux échanges commerciaux avec les pays voisins, tout en limitant l'empreinte environnementale et en créant des emplois qualifiés et donc mieux rémunérés", a commenté en substance Gabriel Serville.
La Région Nouvelle-Aquitaine détient 30 % du capital de la startup et le Québec, où va être construite une seconde unité de fabrication pour les Amériques, 25 %. Plus étrange, la présence au capital (25 %) d'Avic (Aviation Industry Corporation of China), concepteur et fournisseur d'avions de combats pour l'armée chinoise risque de donner des idées noires à ceux qui s'inquiètent du pillage technologique de la France par la Chine.
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