Quand l'Ile-de-France comptabilise à elle seule 60 % des brevets français déposés en 2019, les autres régions se partagent les miettes. Dans ce trust, la Nouvelle-Aquitaine peine à se démarquer, alors qu'elle représentait 3,4% des brevets déposés en France en 2018, et désormais 2,9 % en 2019 alors que la grande région regroupe 9 % de la population française et 7,5 % du PIB national. Selon les chiffres 2015 de l'Insee - publiés en septembre 2019 - la Nouvelle-Aquitaine ne consacre qu'environ 1,4 % de son PIB aux investissements de recherche et développement, soit 2,4 milliards d'euros. La moyenne française se situe quant à elle autour de 2,2 %. Des chiffres biens loin du standard européen qui veut que les pays membres consacrent 3 % de leur PIB pour stimuler la recherche, et donc le dépôt de brevets.
Sur les 448 brevets en provenance de Nouvelle-Aquitaine déposés à l'Inpi en 2019, 345 concernent des personnes morales. On retrouve ainsi dans le top 10 régional :
- Safran : 63 brevets
- Université de Bordeaux : 41
- Bordeaux INP : 22
- Moteurs Leroy-Somer : 21
- Legrand : 17
- Airbus : 14
- Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux : 9
- Université de Limoges : 9
- Université de Poitiers : 8
- Sateco : 7
A noter que Safran figure au 3e rang national avec l'ensemble de ses sites et 871 brevets déposés, et Airbus est 7e. L'Université de Bordeaux, qui a déposé 12 brevets de moins qu'en 2018, est 35e au niveau national et reste la première université. Un dynamisme expliqué notamment par les projets entrepreneuriaux initiés par le campus de Bordeaux, notamment via le concours UBooster.
Avec Limoges et Poitiers, la région est donc très bien représentée par ses pôles universitaires. Malgré ses lacunes, la Nouvelle-Aquitaine se démarque aussi dans deux domaines technologiques : « Matériaux et métallurgie » avec 8,5% des brevets français, et « Chimie alimentaire » avec 7,7%.
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