Avec Go Sport, Michel Ohayon continue ses achats dans le commerce de détail

L'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon poursuit ses investissements dans le commerce de détail, avec Go Sport. Un virage stratégique qui va faire grimper le nombre de salariés liés au patron de la Financière immobilière bordelaise (FIB).
Michel Ohayon
Michel Ohayon (Crédits : Appa)

En annonçant qu'elle était entrée en négociations exclusive avec Michel Ohayon, patron de la Financière immobilière bordelaise (FIB), pour la cession du groupe Go Sport, Rallye, la maison mère du groupe Casino, démontre que l'homme d'affaires bordelais est bien décidé à continuer à jouer la carte de la vente au détail. Le groupe Go Sport, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 625 millions d'euros en 2019, mais accumule les pertes, est mis en vente par sa maison mère pour 1 euro symbolique.

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Go Sport détient 85 magasins en propre et emploie au total près de 2.000 salariés. Jusque-là spécialisé dans l'immobilier commercial (boutiques, centres commerciaux) et l'hôtellerie de luxe, Michel Ohayon a pris un virage stratégique en se lançant dans le canal de la vente au grand public en février 2018, lorsqu'il la repris en main 22 magasins des Galeries Lafayette en régions.

Michel Ohayon profite des opportunités dans le retail

L'homme d'affaires bordelais a enfoncé le clou en octobre de cette même année 2018, avec la prise de contrôle de la Grande Récré. Et puis en 2020, c'est l'enseigne Camaïeu qui est passée sous son contrôle. Avec Go Sport, le nouveau royaume de la vente au détail (retail) qu'est en train de se constituer Michel Ohayon va rayonner du modèle du grand magasin à la vente spécialisée dans les articles de sport, en passant par le jouet et le textile. Autant dire que le patron de la FIB appuie sur l'accélérateur de la croissance externe.

C'est comme ça qu'il s'est donné les moyens de faire fortune, en commençant par racheter à prix cassé de beaux immeubles au centre de Bordeaux dans le sillage de la crise immobilière de 1991.Sa puissance de feu n'a pendant des dizaines d'années été comptées qu'en mètres carrés puis en dizaines voire en centaines de milliers de mètres carrés. Michel Ohayon, qui n'a certainement pas abandonné l'immobilier, est toujours à l'affût des bonnes affaires : ce qui le conduit inexorablement à racheter toujours plus d'enseignes de vente au détail.

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Le patron de la FIB aura bientôt près de 9.000 salariés

Un secteur désormais très malmené par la concurrence des sites marchands sur Internet et exposé aux inconvénients du commerce traditionnel, comme l'a montré la crise du Covid-19. Ce faisant Michel Ohayon entre dans un monde beaucoup plus exposé que celui des montages immobiliers dont il a l'habitude. Alors que jusqu'en 2016 Michel Ohayon ne revendiquait pas plus de 1.000 salariés en deuxième rideau, puisqu'il ne s'occupe pas en direct des affaires qu'il lance, qui sont logées dans des filiales ou prises en main par des prestataires, depuis 2018 il semble bien qu'il soit plus directement impliqué.

Si les négociations entamées avec Go Sport aboutissent et que l'effectif de ce groupe est préservé, Michel Ohayon devrait se retrouver avec près de 9.000 salariés. Ce qui devrait finir par lui changer la vie. Après le rachat de la Grande Récré, l'homme d'affaires a dû s'adresser par courrier aux professionnels du jouet, pour les rassurer. En prenant le contrôle de Go Sport l'homme d'affaires va symboliquement ramener l'enseigne iséroise dans un périmètre un peu bordelais.

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Vendu par les Cathiard à Rallye, Go Sport revient vers la Garonne

C'est en effet en 1990 que Rallye a racheté Go Sport au groupe Genty-Cathiard. Une famille Cathiard dont les parents, Daniel et Florence, ceux qui ont vendu à Rallye, ont fait de leur château Smith Haut-Lafitte (en appellation Pessac-Léognan) un lieu d'accueil mais aussi de réflexion, avec l'université Hommes-Entreprises.

Sachant que leurs enfants sont désormais eux aussi aux affaires, que ce soit avec l'activité hôtelière du château Les Sources de Caudalie ou avec la marque de produits cosmétiques Caudalie. Michel Ohayon, désormais propriétaire du château Trianon (Saint-Emilion grand cru), aime lui aussi les histoires de châteaux.

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